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dimanche 21 mars 2010

Rock et BD : l'opium du peuple !

Je souhaitais dire beaucoup de bien de l'ouvrage de Hervé Bourhis "Le petit livre du rock" (petit livre rouge évidemment) paru en 2007, puisqu'il a été réédité avec une augmentation de 30 pages inédites et une playlist 1950-2009 en novembre 2009. Mais aussi en profiter pour reparler du rapport entre rock et BD en terme de bibliographie.
(Voir : le blog de Bourhis : ouvaton.org)

...On connait les "classiques" des années Metal, et on pourra se reporter utilement au site
covers.n.bulles.free.fr, ainsi qu'aux BD de Serge Clerc (cf. http://www.rockaroanne.fr/rockaroanne/Serge-Clerc.html) ou à l'ouvrage :
Comics Vinyls : 50 ans de complicité entre la bande dessinée et la musique (juin 2009) pour des rapports à ces auteurs classiques justement.

Cependant , force est de constater que le
Wartmag (excellent blog) synthétise très bien les dernières parutions sur le sujet, (auteurs plus modernes), dont le très intéressant "Rock strips" (Sept 2009) : > www.wartmag.com

On remarquera aussi la collection "
Cahier du rock" (Autour du livre, depuis 2006) où des dessinateurs de bande dessinée connus illustrent sympathiquement la plupart des tomes parus. (Illustrateurs Cahiers du rock)

Dans le même esprit, et pour être je pense quasi complet, indiquons le site de L'
IRMA qui propose une liste assez complète des bouquins principaux ici :
Disques et bande dessinée

Well, tout ça pour dire, que si on aime le rock, le vrai, et qu'on est fan (c'est souvent le cas aussi) de bande dessinée (la vraie !?), le "Petit livre du rock" de Bourhis peut se voir comme un parfait complément de, par exemple : l'Odyssée du rock" du journaliste Florent Mazzoleni, (2007), qui proposait aussi sur le même principe agréable d'année par année* un tour assez intéressant du rock de ses origines jusqu'à aujourd'hui. Il prenait déjà en compte ses formes alternatives, et était illustré de bien belles pochettes de bon disques (vinyles souvent ) rock. Na !
Ceci dit, l'étrange sentiment qui prédomine lorsque l'on parcoure les chapitres plutôt fournis de cet incontournable petit livre rouge, c'est ce mélange de fierté et de nostalgie. Fierté de reconnaitre plein de disque ou de livres que l'on a pu lire, écouter, voir, danser, aimer..., et nostalgie de réaliser que les années passent si vite. En même temps, un grand plaisir de se dire que, même si on n' a plus vingt ans, (c'est mon cas), la bonne musique continue, et l'esprit demeure...
Reste plus qu'à acheter (ou télécharger, au moins), les quelques albums cultes absents de sa discothèque. Il n'est jamais trop tard pour se prendre une claque.

(*) Note du 29 Mai 2010 : Ce principe est très intéressant dans la mesure où il permet de replacer les apparitions de groupes et les sorties de disques dans leur contexte. Un complément de connaissance incontournable à toute bonne culture.

Ps : très belle initiative du blog de Mazzoleni et consorts : "Mycafecastor", où on peut s'inscrire à la deuxième édition du
concours de nouvelles rock.

lundi 15 mars 2010

PLG : 32 ans de travaux fort gais !

Un superbe ouvrage publié fin 2009 et consacré , non pas au doyen, mais au plus ancien en terme de longévité "fanzine" de bande dessinée français.
Fanzine, prozine, revue spécialisée, appelez-le comme vous voulez, "PLGPPUR", de 1978 à 1986, puis PLG tout court de 1986 à 2003 a été une revue incontournable pour tout vrai amateur de bande dessinée.


Bibliographies d'auteurs et dossiers, publications de bandes de jeunes débutants, rubrique traitant des revues alternatives... puis éditeur de livres de références, PLG a été tout ça.
Fondé en 1978 par un étudiant en architecture (Philippe Morin) et soutenu par deux collègues principaux : Dominique Poncet et Pierre Marie Jamet, la revue a eu le mérite de durer et de proposer un ton et un sérieux assez peu communs pour une passion originelle qui aurait plutôt pu ne donner au final qu'une revue de type "revue lycéenne", sans grands lendemains.
Au contraire, celle-ci fait, en 2010, référence.

Nos trois compères sont néanmoins aujourd'hui bien investit dans le domaine professionnel de la bande dessinée (édition, organisation d'expositions, participation au jury d'Angoulême...) et il donc est de plus en plus difficile de travailler sur du rédactionnel journalistique, sans compter la sensation d'un travail bien fait et les nouveaux supports d'informations, dont le web, sans commune mesure.
C'est donc à l'aune de cette problématique que cet hommage critique paraît, après un dernier numéro hors série en 2006*, en nous laissant nous questionner, non sans une certaine nostalgie, sur la façon de parler de la bande dessinée aujourd'hui, et son contexte de 2010.
A lire le bel essai d'Evariste Blanchet (15 pages), qui resitue l'aventure PLG dans son élément historique, le travelling arrière de tous les numéros par leur rédacteurs, une sélection de planches significatives issues de la revue, et en bonus deux entretiens d'André et Michel Gaudelette.

PLG : merci pour tout, tes lecteurs reconnaissants !!

Les CV d'Hectorvadair (4)

"PLG, 32 ans de bande dessinée", éd. PLG (191 p. n/b, 15 euros)
> A voir : le site de PLG
> A savourer : "La BD plein la gueule", en 2006 sur Montbouge.info

* Dernier "vrai" n° : le 38 (Bilal/Rochette) paru en 2003.

lundi 8 mars 2010

L'Homme bonzaï : "tu cultiveras ton jardin" (Les CV d'Hectorvadair 3)

L'Homme bonzaï
de Fred Bernard
Delcourt 2009

Un superbe conte de plus de 120 pages couleur en bande dessinée, adapté de l'album jeunesse du même nom de Fred Bernard et François Roca.
...Après les 2 superbes "Jeanne Picquigny", le must d'un auteur dont on n'a pas fini d'entendre parler.
> Fred Bernard et jeanne Picquigny sur hectorvadair




> "Les CV d'Hectorvadair" (3)
Les CV, ce sont les chroniques vidéos d'Hectorvadair.
Une fois tous les... (quand ça lui chante en fait !)

samedi 6 mars 2010

Rupture de stock

©Mark Millar/John Romita Jr/Marvel comics

jeudi 4 mars 2010

Qui suis-je lors d'un burn-out ?

Retour d'expérience d'une perte de mémoire passagère en Mai 2009...


C'est arrivé en fin de journée, un Dimanche.
La semaine avait été assez chargée... et je venais de passer une bonne partie de l'après midi à installer une Livebox chez une amie.
Un peu fatigué en rentrant à la maison, je me suis dit qu'il serait temps de désherber un peu le chemin, et suis parti armé de ma débroussailleuse thermique pour une heure de travail supplémentaire..
Puis enfin, vers 18h, je suis rentré et ai pris un peu de repos en m'installant dans le salon. (...)

Je me place devant ma bibliothèque, et me mets à regarder une collection de bande dessinée western bien connue.
Les tomes sont alignés bien proprement, dans l'ordre chronologique de parution.
Et je les pointe du doigt... et les fixe..; et le tome que je cherche reste introuvable. Pourtant je suis persuadé qu'il est là.
Je recompte, je re-regarde...je repointe... mystère...
Je tire une bande dessinée... la repose... et en tire une autre... mais où est ce tome ?

Là-dessus, je décide de me placer sur l'ordinateur familial, afin de relire la chronique que j'ai écrite sur ce bouquin quelques jours plus tôt, afin de retrouver le nom du tome recherché.
Je me connecte un peu automatiquement sur ma session en étant pas très sûr de mon mot de passe... l'écrit par réflexe, mais demande confirmation à ma femme, puis passe par un moyen un peu détourné pour accéder à mon blog.
D'habitude, le lien est accessible via des marques pages très pratiques, là, je fais une recherche via le moteur de recherche du navigateur.. (!?)
Puis clique sur ce qui me semble être le bon blog. (...)
Une fois dessus, je trouve assez facilement la chronique, car c'est la dernière.
Et je lis.

???... Mais qui a écrit cette note ?Je n'y comprends rien. Le langage est verbeux, les références très spécialisées... où l'auteur veut-il en venir ?...
Je commence à me poser des questions. Si c'est moi qui ai écrit ces lignes, dans quel état étais-je à ce moment là ?

Un peu étonné et légèrement inquiet, je remonte au salon, et commence à poser des questions à ma femme. Je lui fait part de cette expérience étrange, et le fait que je ne trouve pas mon livre... je me mets aussi à lui poser des questions bizarres, l'interrogeant sur des choses que je lui ai par exemple apprises..
Je me mets aussi à me plaindre d'une fatique, et je suis soumis soudain à des nausées violentes à la limite du vomissement qui n'aboutissent à rien et s'arrêtent presque aussi vite qu'elles sont apparues..

Devant ses symptômes étranges, ma femme me pose quelques questions et s'aperçoit que je ne peux répondre correctement...

Lorsque je constate que je ne peux plus répondre à des questions simples, elle décide d'appeler les urgences, qui nous demandent de venir sans tarder.

Arrivé aux urgences, le temps que ma femme gare la voiture, je me présente à l'accueil où on me demande pourquoi je suis venu. Devant mes filles, embêté, je m'apprète à répondre, mais begaie... cherche des mots.. qui ne viennent pas.
Heureusement ma femme arrive et explique la situation.
Nous sommes alors dirigés vers la secrétaire qui prend notre inscription.
A chaque question d'état civil posée, ma femme répond, car j'ouvre la bouche mais rien ne sort à temps..
Je me rends compte que je suis en train de perdre la mémoire des choses...
Rapidement on s'occupe de moi et on me fait installer dans une salle d'examen.

Après quelques questions... auxquelles je ne peux répondre.. on me fait subir un scanner.. me ramène dans la salle... et le docteur revient me voir pour me dire que je devrais rester la nuit, ce à quoi je ne m'attendais pas du tout.
Là, je craque nerveusement, réalisant que cela est plus grave que ce que je pensais.

Il faut dire que je n'ai pu donner la date de naissance de ma femme, procédant à des calculs incroyables : ("elle à 39 ans, je suis né en 69, elle a un an de moins que moi; donc...", ni celle de mes enfants; Je suis incapable de dire mon métier... Incapable aussi de citer le pays vers lequel ma mère est partie en vacances (le Portugal) en m'orientant avec des repères ("à gauche de l'Espagne"...) et que suite à mon transport vers le scanner, je ne suis plus sûr d'avoir parlé à la personne à laquelle je crois avoir parlé (un ami brancardier). Tout est flou, rien n'est sûr... et lorsque l'on me ramène dans cette salle, en présence du docteur, je demande si les bombones posées sur l'armoire en face de moi ont été changées entre mon départ et mon retour. Ce à quoi on me répond que non.
Je suis pourtant persuadé que ce qui est écrit maintenant dessus n'est pas ce qui était écrit avant...
En fait... je n'ai plus de mémoire.

Transfusé, on me garde en repos pour la nuit, et on m'explique que ces symptômes de "burn out" sont très courants, même si on n'en parle pas souvent, et qu'ils sont la conséquence d'une surcharge ... de travail la plupart du temps.
Il faut absolument enlever cette "surcharge", au risque sinon de se retrouver, comme cela a pu arriver parfois "pendu avec le brassard de prise de tension dans sa chambre". (...)

Alité pour la nuit, je demande quelques revues scientifiques (GÉO...), que je compulse avidement, me demandant si je me souviendrai des articles le lendemain. (...)
...Après une nuit difficile, je me réveille heureusement avec ma mémoire entièrement retrouvée.

Après coup, je me dis que cette expérience a vraiment été très particulière, et que connaissant dorénavant ces (mes) limites "mentales", je vais faire plus attention.
En tous les cas, se retrouver face à la lecture de ses propres notes et avoir l'impression de lire un étranger restera vraiment une expérience inoubliable et incroyable.

...Nos synapses neurologiques sont vraiment comme des petits fils électriques, que peu de choses peuvent suffire à "casser", provisoirement ou... définitivement.
Je pense à la maladie d'Alzheimer et à toutes ces personnes dont la mémoire flanche inexorablement.. et je compatis.

J'espère que ce petit témoignage pourra vous aider ou vous soulager si un jour, cela vous arrivait.

> Comprendre les mécanismes de la mémoire

mercredi 3 mars 2010

CREEPY : si tu as plus de dix-huit ans... tu m'intéresses !

Ca se passe en ce moment sur le berniesblog, attaché au site Berniewrightson.fr, et cela fait référence au dépouillement de ces vieilles revues d'épouvante françaises.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce blog et ce site, c'est là que tous les amateurs d'histoires d'épouvante, de vampires, de loups-garous, de beaux dessins noir et blancs hachurés, de fantastique, et plus simplement de cette délicieuse atmosphère seventies disponible à l'époque presque "sous le manteau" peuvent se délecter d'infos et de scans rares.

Créé à l'origine pour développer la bibliographie française de l'artiste américain Bernie Wrightson, le site Berniewrightson.fr a rapidement évolué vers un portail redirigeant vers des liens et proposant de nouvelles pages sur les EC comics, Richard Corben (une autre passion), Bruce Jones, Flash Gordon (!!), Phénix, la revue !), et récemment, quoi de plus normal... les comics Warren !

Regardez cette publicité d'époque, tirée de Creepy 29, qui était sensée vanter les mérites d'une BD aujourd'hui rare, sinon culte : certaines des premières histoires gore n/b de Corben. On ferait difficilement plus moche et invendable aujourd'hui ! Même la couverture n'apparaît pas ! (ha ha)

Aaaaah, c'était une époque où l'Oncle Creepy et la belle Vampirella te tutoyaient, et demandaient si tu avais bien dix-huit ans pour pouvoir commander cette compilation d'horreurs...

Personne n'avait dix-huit ans, et on ne faisait pas que commander la revue bien sûr !
Enfin, moi j'étais encore trop jeune... mais ceux qui ont collectionné et les revues et les maquettes de goules et de squelettes doivent avoir aujourd'hui une bibliothèque qui vaut cher.. car tout cela est devenu plutôt rare... (et tellement inutile...)

Mais c'est ça être fan de Creepy !
... A bientôt j'espère dans ma petite crypte !