L'année dernière, j'avais déjà proposé un petit cocktail de mes coups de cœurs 2014, je réédite donc l'initiative !
Pas de best-of ceci-dit, puisque je n'ai pas la prétention d'avoir lu tout ce qui a paru, cela étant de toute façon impossible, vu la production. Mais parmi tous les titres que j'ai pu avoir dans les mains et lire, (important ça), voilà environ 25 titres qui m'ont touchés.
Nb : Les liens renvoient sur les chroniques déjà écrites, sinon, je les ai rapidement rédigées pour l'occasion.
Nb : Il y a très certainement des choses superbes que j'ai loupées, et je me fais fort de me rattraper en allant en librairie ou médiathèque si vous me les signalez. Mais d'ici là, si vous aussi, vous ne connaissez pas certains de ces albums, n'hésitez pas !
Les Naufragés T2/2 Choi, Min-ho, Ataka, Nov 2015
Deadly class, de Remender
Anthony pastor : Le sentier des reines
Alix - Tome 34 - Par delà le Styx
Un nouvel Alix est toujours attendu avec fébrilité, tellement cette série historique dans les deux sens du terme a marqué la bande dessinée. Jacques Martin, décédé depuis, a « formé entre temps des équipes, et l'un de ses disciples les plus doués est ici au dessin : Marc jailloux. Il avait déjà bien travaillé sur de précédents titres, mais il excelle à rendre l'Alix de la meilleure époque ici. Et quoi de plus jouissif que de retrouver en guise de scénario une histoire mettant en scène la suite du drame familial d'Héraclion, le jeune grecque que l'on avait connu dans le Dernier spartiate ?Mathieu Breda, qui signe après « Britannia » (co écrit avec Marc Jailloux) son deuxième Alix, délivre une histoire prenante, psychologique, non dénuée cependant d'action, qui étonne par la justesse du ton. Une belle réussite.
Capitaine perdu
Jacques Terpant, Glénat
Passionné par les populations et la culture indienne d'Amérique depuis mon enfance, et donc amateur de tout récit documenté sur ce thème, j'ai beaucoup apprécié ce premier tome d'une nouvelle trilogie adaptée de Jean Raspail, sur les Amériques françaises du XVIIIe siècle.
Celui-ci nous plonge dans une période et des événements encore assez peu évoqués en bande dessinée, même si l'on ne peut pas ne pas penser à Fort Wheeling, Ticonderoga, Plume au vent, ou les Pionniers du nouveau monde.
Mais Jacques Terpant amène ce supplément d'humanité dans les dialogues de ses personnages, un dessin et des couleurs tendres, qui donnent l'impression de marcher sur l'herbe fraiche des prairies ou la mousse des forêts; et de connaitre les protagonistes, comme s'ils étaient des amis. L'évocation des relations fraternelles entre indiens et français provoque aussi un sentiment de complicité.
Est-ce voulu ? N'est-ce qu'un sentiment personnel diffus ? Toujours est-il que l'émotion nous étreint à la lecture du récit, et des notes de fin d'album, et on se prend à vouloir aller voyager, là bas, sur ces "terres de France perdues", pour retrouver un peu de cette poésie, mélange de beauté et de tristesse.
J'attends le tome 2 avec la même impatience que j'ai attendu la
suite des "Six cavaliers".Passionné par les populations et la culture indienne d'Amérique depuis mon enfance, et donc amateur de tout récit documenté sur ce thème, j'ai beaucoup apprécié ce premier tome d'une nouvelle trilogie adaptée de Jean Raspail, sur les Amériques françaises du XVIIIe siècle.
Celui-ci nous plonge dans une période et des événements encore assez peu évoqués en bande dessinée, même si l'on ne peut pas ne pas penser à Fort Wheeling, Ticonderoga, Plume au vent, ou les Pionniers du nouveau monde.
Mais Jacques Terpant amène ce supplément d'humanité dans les dialogues de ses personnages, un dessin et des couleurs tendres, qui donnent l'impression de marcher sur l'herbe fraiche des prairies ou la mousse des forêts; et de connaitre les protagonistes, comme s'ils étaient des amis. L'évocation des relations fraternelles entre indiens et français provoque aussi un sentiment de complicité.
Est-ce voulu ? N'est-ce qu'un sentiment personnel diffus ? Toujours est-il que l'émotion nous étreint à la lecture du récit, et des notes de fin d'album, et on se prend à vouloir aller voyager, là bas, sur ces "terres de France perdues", pour retrouver un peu de cette poésie, mélange de beauté et de tristesse.
Zen, méditations d’un canard égoïste, Phicil/Drac chez Carabas
L'esprit des morts de Richard Corben, Delirium
La maison d'édition delirium s'est spécialisée dans l'édition d’œuvres anglo saxonnes peu connus par le grand public, mais à des auteurs cultes dont les albums sont des chef d’œuvres. C'est le cas pour Richard Corben dont les anciens albums n'ont jamais été réédités depuis les années 70-80. cependant, celui)ci continue à publier, et c'est une belle compilation de comics récents autour de l'ouvre d'Edgar Alan Poe, un des auteurs favoris de Corben, que nous propose cet album.
Si certaines histoires avaient déjà été adaptées, elles sont ici retravaillées, et/ou mises en couleur, tandis que d'autres, inédites, feront la joie des amateurs d'épouvante et de fantastique « à l'ancienne ». Du superbe ouvrage.
Corto Maltese sous le soleil de minuit, Canales/ Pellejero, chez Casterman
La presse s'est largement fait l'écho du retour et de la reprise de ce héros aventurier sympathique et énigmatique, dont le créateur est décédé en 1995.
L'univers créé par Hugo Pratt était très particulier, car lié à sa propre biographie et à ses propres voyages. Il était donc difficile d'imaginer un repreneur ou des repreneurs tangibles. C'est en allant chercher un espagnol au scénario et un argentin, ami de l'auteur, que la magie a pu (un tant soit peu) opérer.
Cette nouvelle histoire nous plonge dans le début du Xxeme siècle, dans le Yukon, sur les traces de Jack London, dont Hugo Pratt était un fervent admirateur.
Néanmoins, si le scénario possède un attrait certain, et laisse quelques bons souvenirs, et que le dessin, en couleur, possède une fraicheur inhérente au talent de Pellejero, on ne retrouve pas vraiment toute la magie du grand auteur italien.
Un bon début, qui demanderait, à l'instar d'Alix, de la persévérance pour arriver à retrouver l'univers de l'auteur disparu… mais est-ce bien utile ?
Wild river intégrale, Roger Seiter/ Vincent Wagner, ed du Long bec
Cette réédition en un seul volume de 160 pages avec carnets de croquis et fiches explicatives* des trois volumes parus de 2008 à 2011 chez Casterman, est une des plus belles histoires en bande dessinée de l'histoire de la conquête de l'ouest qu'il m'ait été donnée de lire.Celle-ci raconte l'enlèvement d' Elisabeth et Joshua, son fils de 8 ans, par une tribu Crow lors d'un raid sur leur ferme au début du XIXeme sicle, dans le Missouri. Une sorte de mix entre la Prisonnière du désert, de John Ford, et Jonathan Cartland, pour l'ambiance, avec un zeste de Jerémiah Johnson pour l'aspect chasse et remontées de fleuves en canoë, qui nous permet d'apprécier dans toute sa splendeur le dessin de Vincent Wagner, tel qu'il n'avait pas encore été mis en valeur auparavant. Un indispensable pour tout amateur de western.
(*) Notes sur le voyage de Lewis et Clarck et des tribus indiennes impliquées dans l'histoire.
Simon Hureau : Egratignure, chez jarjille
Four roses, (Futuropolis) et La main heureuse (Casterman) : Rock et Bd : c'est cadeau !
La princesse de sang, intégrale, : Manchette, Cabanes Headline, Casterman
Mitterand, jeune homme de droite : Pierre Richelle & Frédéric Rébéna, Rue de Sèvres
Dengue : Rodolfo Santullo & Matias Bergara, Humanoïdes associés
Trou de mémoire Tome 1/2 Gila monster : Pascal Regnauld - Roger SeiterEditions du Long-bec
Au nom du Père : Luca Enoch Andréa Accardi, Physalis, juin 2015
Clan : Amazing Ameziane, Le Lombard
Nestor Burma, Micmac moche au boulmiche, Nicolas barral, (sc, dessin), d'après Tardi, Casterman Oct 2015
D'abord paru sous forme de trois journaux, comme il est souvent de coutume depuis quelques années pour Tardi (Adèle, Putain de guerre, Nestor Burma…), cette nouvelle aventure se situant au boulevard St Michel, adaptée de Léo Mallet est une totale résussite. Toujours cette ambiance très particulière que Tardi avait su mettre en dessin, avec une enquête cette fois bien tordue à souhait. La surprise vient du trait de Barral, qui avait déjà présenté le précédent volume 'Boulevard Ossements », et qui fait là un travail tellement magnifique, qu'on s'y laisserait presque prendre. A savoir qu'il devient difficile de faire la différence avec l'original.
Le format journal très esthétique est présenté avec un bandeau titre jaune très élégant, et les premières pages que l'on retrouve normalement dans l'album cartonné, donnent des nouvelles de l'époque, pour se mettre dans l'ambiance. Un régal.
New avengers, Jonathan Hickman, Panini
Miss Marvel : G. Willow Wilson/ Adrian Alphona, Panini comics
Princesse Ugg : Ted Naifeh, Akileos
Les trois fruits : Oriol et Zidrou, Dargaud
Trish trash, Rollergirl sur Mars 1/3 : Jessica Abel, Dargaud,
Moonhead et la music machine : Andrew Rae, Dargaud
Buffalo runner : Tiburce Oger, Rue de Sèvres
L'Encyclopédie des débuts de la terre : Un roman graphique d'Isabel Greenderg, Casterman