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dimanche 10 mai 2009

STAR TREK XI : un trou noir bien pratique

Au moins 3 façons différentes d'aborder ce nouveau blockbuster de façon positive :

1) Vous êtes fan de la série, moribonde depuis quelques années et vous avez entendu dire que ce redémarrage valait le coup.

2) Vous êtes amateur de blockbusters américains auquel cas ce nouveau film de SF pourra peut-être vous attirer. Avec un peu de pop-corn, les élucubrations de cadets d'une école spatiale en 2233 doivent offrir leur lot d'effets spéciaux sympas.

3) Un peu de l'un et l'autre : STAR TREK est un nom qui vous est familier, mais sans plus : Vous avez encore en tête certains épisodes passés à la TV à la fin des années 70/début des années 80, et vous savez qu'il y a eu quelques films réalisés au cinéma, mais vous ne les avez pas vus, et que le dernier a été un flop.

Star trek, pour vous, c'est : le vaisseau USS Entreprise, le docteur Spock aux oreilles pointues, un équipage en tuniques tissu jaune et bleues, son capitaine Kirk, et un générique culte :
"Espace, frontière infinie, vers laquelle voyagent notre vaisseau spatial. Sa mission : explorer de nouveaux mondes étranges, découvrir de nouvelles vies, d'autres civilisations, et au mépris du danger, reculer l'impossible".

Star trek, enfin, reconnaissons-le, en plus de scènes étonnantes a aussi et surtout popularisé une théorie et une technique futuriste : la TELEPORTATION. C'est un des éléments clef de chaque scénario.

Alors... savoir que celui-ci est réalisé et produit par J. J. Abrams (Mission impossible 3) et coproduit par Damon Lindelof et Bryan Burk, qui avaient travaillé avec Abrams sur la série Lost, les disparus afin de remettre au goût du jour cette licence, ne manque pas d'intérêt, surtout lorsque les premières critiques font état d'une réussite.

Dans un contexte cinématographique du premier trimestre 2009 où le nombre de bons films américains se mesure à peine sur les doigts d'une main, et où les scénarios de science-fiction ne sont plus composés que d'adaptation de comics grand public, la promesse d'un vrai film futuriste 'spatial" au budget (1) et aux ambitions généreux à de quoi séduire.
Et cette séduction est confirmée dés les premières images :

La photo est de qualité, le casting est réussi.
Le futur dessiné des les premières scènes est crédible et enivrant.
Mêlant habitudes visuelles terriennes (routes poussiéreuses du sud de l'ouest des Etats-unis, canyons, adolescents voyous, moto, bars et alcool...) et images futuristes ou imaginaires (vaisseaux, bases spatiales, figures extraterrestres...) celui-ci a cependant quelque chose d'étrangement familier.

image tirée d'une vidéo du site officiel.

Plus le fil du récit se déroule, plus cette histoire de trou noir, d'élève doué, d 'école spatiale et de bond vers le futur ramène un autre scénario à la surface...
Voilà, c'est ça !! : Le nouveau Star Trek possède tellement de points communs avec la série UNIVERSAL WAR ONE (6 tomes d'une bande dessinée de Bajram publiée chez Soleil de 1998 à 2006) que l'on peut se demander dans quelle mesure celle-ci a pu l'influencer !
Ca ne serait pas la première fois que des auteurs de bande dessinée européens participent volontairement ou malgré eux à des blockbusters (cf. Dune de Jodorowsky et Moebius, Le cinquième élément via les séries Valérian de Mézières et Christin, ou John Difool de Moebius...etc.) Alors ?


Rendez-vous sur le site consacré à la bande dessinée, (2) qui reste l'une des meilleures de Science-fiction des dix dernières années et a été reconnue comme une série culte lors de sa parution. Ce site très bien fait récapitule les théories abordées dans le récit et permet à chacun de se faire une idée des points communs. (Trou noir : le « mur »; destruction d'une planète entière par un rayon destructeur, quoi qu'on l'avait déjà vu dans Star Wars; personnage doué sortant dune école spécialisée...etc.)
Cette hypothèse n'est juste qu'une question soulevée pour l'instant, ne possédant pas d'indications spécifiques étayant « l'emprunt ».
Mais à vous lecteurs de réagir...

La plateforme de Nero et son rayon mortel forant la croute terrestre. (image issue d'une vidéo officielle)

A côté de ces points importants de « similitude » qui forment néanmoins, il faut le reconnaître, une bonne partie de l'attrait du film, l'atout « téléportation » n'est cependant pas en reste et c'est un réel plaisir que de retrouver ce « gadget » très cinématographique et magique, qui a eu tendance ces 15 dernières années à être beaucoup remplacé par la « porte des étoiles ». (La fameuse « stargate », usée à toutes les sauces dans diverses séries B de télévision.)

Bons effets spéciaux, assez bien dosés, méchants juste comme il faut, batailles assez crédibles...On regrettera alors juste de n'avoir pas croisé au bout de deux heures d'avantage de créatures extraterrestres intéressantes dans une série qui se faisait pourtant un devoir de nous en présenter à la grande époque . Tout juste quelques « tronches » vues dans un bar ou dans des vaisseaux, façon créatures Star wars sur Tatouine.
Tant pis, on se dit que ça sera pour la prochaine fois, car il faudrait qu'il y ait une suite. Ce nouveau film nous contant l'ascension du jeune James T Kirk à son poste de capitaine du USS entreprise,ainsi que l'origine de tout son équipage, il serait en effet dommage de ne pas retrouver l'ensemble de ces acteurs dans d'autres aventures.

L'espace est infini... ne reste plus qu'à trouver un très bon scénario.


Les regrets, (et oui, il y en a quand même) :

Un plongeon à 40.000 m d'altitude ? (image issue d'une vidéo)

1) La superbe scène de saut en parachute à 40.000m d'altitude sur une plateforme de forage et les combats qui s'en suivent auraient mérité un peu plus de réalisme. Il semble en effet qu'à une telle hauteur, située dans la stratosphère (entre 8 et 50 km), où la couche d'ozone est présente, le port d'un casque ou d'un masque à oxygène soit nécessaire... (?)Image issue d'une vidéo officielle

Image issue de : wikipédia

2) La tradition de l'équipage en petites tenues kitsch assis sur des fauteuils à l'intérieur du vaisseau passant en vitesse supraluminique (phénomène de distorsion) a du mal à tenir la route de nos jours.
On aurait bien aimé quelques détails techniques permettant de saisir comment ces humains peuvent supporter une telle vitesse dans cette décontraction. (…) 3 Des scénarios sur le web parlent aussi de la téléportation. 4

Image issue d'une vidéo

3) Le générique de fin, avec ses images façon diapo se superposant est raté. Il casse le reste de la réalisation du film, sans grands reproches.

4) On pourrait rajouter la scène de torture du capitaine Pike dans le vaisseau de Nero, à l'aide d'un insecte limace qui s'accroche au canal rachidien, en passant par la bouche (...) dont l'homme à l'air de se tirer assez bien au final...lors de sa libération. Ah si, on le retrouve sur une chaise roulante à la fin. (Paralysie ?) Donc, ...pourquoi pas ?...

En conclusion, peu d'éléments vraiment négatifs. On avait de toutes façons pas vu de film de science-fiction « spatial » de ce niveau depuis longtemps au cinéma (Star wars ?, Riddick ?, Planète rouge ?) .. et rien que pour cela, le salut était de mise.
Ne boudons pas notre plaisir.

Notes :

- 1 : (160 millions de $)
- 2 : Le site d'Universal War One
- 3 : Le Voyage interstellaire sur Wikipedia
- 4 : L'arbre des possibles.com

Le site du film STAR TREK XI

2 commentaires:

  1. Je suis assez d'accord avec toi...Je rajouterais que la ressemblance avec les acteurs de la série originale est assez frappante...L'histoire d'amour Spock (on the water) et houroura a-t'elle existée ????
    Et je vois ton image sur le combat de la plateforme et je ne peux m'empecher de penser au retour du jedi...Tu trouves pas ????
    -Cyr-

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  2. Yes ! Il est vrai que la "passation de pouvoirs" entre les différents acteurs est plutôt réussie (bon casting). En ce qui concerne l'histoire d'amour entre Spock et Urura, je n'ai pas assez de culture Star trekienne pour te répondre, mais "Memory alpha", le wiki très complet consacré à la série en parle, et effectivement, ils ont déjà eu une relation précédemment, mais qui n'aurait pas duré. (http://memory-alpha.org/fr/wiki/Spock#Romances)

    Pour la plateforme, c'est vrai que cela rappelle furieusement l'épisode "vers de sable" du "Retour du Jedi".

    Moi, ce qui me fascine, c'est que ce film ne m'amène que des images d'autres films cultes que j'affectionne : Starship troopers (pourquoi ?), Star wars, Planete rouge... etc. A ce stade là, il ne peut pas être foncièrement mauvais ? (...) J'ai même envie de le revoir, tiens.

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