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samedi 8 décembre 2012

"This is a lost week-end" : leucémie d'un chat de deux ans et demi

Fame, adopté à l'Arche de Noë de Roanne il y a deux mois, commençait à s'habituer à notre maison.
Lui que nous avions pris suite à la mort de notre précédente minette, Zoé, que l'on aura gardé 18 ans !
(...)

Il nous quitte finalement chez le vétérinaire, suite à un cancer généralisé du sang...
"This is a lost week-end"...

mardi 27 novembre 2012

Guère épais, mais grosse carosserie ! (#4)

Roanne la belge, pourrait-on dirrre, une fois !
Olivier Paire; alias Petrus fait une entrée tonitruante dans le journal Guère épais #4 sorti en exclu aujourd'hui sur Roanne (officiellement Samedi) avec un one shot court sur les chapeaux de roue.


Rien que pour ces deux planches grand format encrées, achetez-le !!
http://guereepais.over-blog.fr/

Ps : ce récit humoristique est un spin off de la série Gangsters, que Pétrus propose sur son blog depuis un an et que je vous invite fortement à visiter :

http://www.celledevison.com
Une planche crayonnée tirée de la série principale sur le blog




Et bien sûr au sommaire : la suite des aventures de Burinox, le héros phare du journal, (par Alain Bonvin et David Tardy), et un nouvel épisode du Toine, personnage créé et dessiné par Rob'Ellias, et humblement scénarisé par votre serviteur.
Le Toine, dont vous retrouvez des inédits sur le blog de Robert : http://robertellias.unblog.fr/dessin/
A noter dans ce numéro exceptionnel : deux pages centrales sur les coulisses du Studio Dyvin, où l'on apprend que le gratte ciel de Roanne, dont le dernier étage héberge le siège, a accueilli une superbe statue du héros du journal et de son chien Fido (fidèle). INCROYABLE !...
..."Roanne la belge, pourrait-on diiire, une fois" !     :-)

dimanche 11 novembre 2012

The Devil you know : Mathieu Sapin avait vu juste !

Avec le clap de fin dans l'élection américaine : 50,5% pour Obama, 47,9% pour Romney, on peut dire que Mathieu Sapin, dans l'encart du Spirou mag n°3889 daté 24 Octobre 2012 avait vu juste.

Son petit reportage de 15 pages en bande dessinée l'air de rien a bien récolté l'air du temps chez les quelques américains parisiens interrogés, puisqu'il avait prévu la réeéection d'Obama à 51,5 des voix contre 48,5 %

Comme quoi.. on préfère effectivement un diable que l'on connaît...


mardi 6 novembre 2012

Stone frog : une histoire de rêve (a french David Nytra's tale)

Couverture du 1er album anglophone
de David Nytra
Il y a quelques jours, par hasard, en surfant sur le web à la recherche de nouvelles de Deadmouse (alias David Nytra), auteur publié en exclusivité mondiale par une petite maison d'édition roannaise en 2005 (1) ; et.. perdu de vue depuis quelques années j'ai eu l'immense surprise de le retrouver,  enfin publié sur papier dans sa langue, sur Toon books avec un livre illustré pour enfants : The secret of the stone frog, (Candlewick press; Parution : Septembre 2012). Aussitôt vu, aussitôt commandé.

Je viens de recevoir le livre, et là : surprise : c'est en fait un album. ...pour enfants certes, (quoi que), mais un grahic novel !!!  Et c'est bien de Deadmouse et de son style graphique noir et blanc inimitable dont il s'agit. Je ne vous révèle pas son histoire, elle réserve son petit lot de surprises, l'auteur ayant toujours autant d'imagination...On dira juste que c'est une sorte de relecture de Hansel & Gretel et de Alice au pays des merveilles, en passant par Tom Sawyer ?, à la sauce Nytra, c'est à dire pas loin d'un Tim Burton (...)

Or qu'apprend t'on dans les crédits du livre ? que Toon books est en fait une collection de Candlewick press, maison indépendante consacrée aux livres pour enfants, créée il y a vingt ans et basée à Somerville, Massachusset, USA.
Et qui en est le directeur éditoral ? : Françoise Mouly !
Le troisième volume de "Little lit",
non traduit

Vous me direz, "qui est Françoise Mouly" ? :
> la femme d'Art Spiegelman, grand auteur américain, reconnu entre autre pour son graphic novel "Maus", et responsable avec sa femme de la célèbre revue Raw et de leur titre de comics exclusifs pour enfants "Little lit", (collection raw junior), dont les deux premiers volumes on été traduits en français chez Seuil en 2002 et 2005.

Or, il se trouve qu'en Janvier 2012, alors qu'Angoulème allait battre son plein, et que justement Art Spiegelman en était le président, j'ai été appelé, en tant que président de feu Onabok éditions, par la galerie Martel, (Paris), pour leur fournir deux exemplaires de notre publication "Ballad", par David Nytra, alias Deadmouse, parce que Monsieur Spiegelman, amateur de ce genre de récit et au courant de son existence souhaitait en avoir une copie. (2)

L'envoi fut donc fait. Je réalisais une petite dédicace au crayon à l'attention de Mister Spiegelman, à l'intérieur d'une des copies,..(une bouteille à la mer, espérant bêtement une réponse),  et cela s'arréta là. (...)
Case 5, page 47 © D. Nytra/Raw junior

...Il a donc fallu apparemment huit mois à la famille Spiegelman/Mouly pour retrouver et contacter l'auteur, et lui proposer un deal pour un nouveau bouquin.

... Quand une petite association roannaise fait bouger New York et le Canada... ça vaut le coup d'en parler, non ?
(On a soulevé une pierre, et qu'à t-on trouvé ? ; des froggies !) (Don't leave a stone unturned, and what appear : some froggies !)

La fiche de "Stone frog", sur le site Candlewick press.



(1) Onabok éditions, dont j'ai eu l'honneur d'être le directeur éditorial (sur ce titre)


(2) Notre livre a été en effet publié uniquement en français, et en dehors de la petite distribution réalisée via Makassar durant une poignée de mois, avant que notre association ne soit dissoute, seul l'auteur en a reçu une dizaine d'exemplaires au canada.) Donc ce livre est devenu... rare, puisque retiré de la vente. (Un stock est néanmoins disponible, et je me fais fort de ré-alimenter "à la main" quelques bonnes librairies intéressées, à l'occasion.

vendredi 2 novembre 2012

Cuba hey, Cuba ho : Mosquito, Sven, Cudd et Pratt !


Cubana
Vianello/ Fuga
Mosquito
Mai 2011

"The men don't know but the little girls understand" chantait Howlin' wolf, dans "back door man".
Mais qui sont ces hommes derrière la porte dont il parlait ?

Peut-être Lele Vianello et Guido Fuga, les deux amis et collaborateurs d'Hugo Pratt. C'est en tous cas ces hommes "de l'ombre" qui nous ont offert il y a deux ans déjà ce 'nouvel" album  de Sven, un autre héros créé par le grand aventurier auteur italien, aux côtés de Corto Maltese, Jesuit Joe.. et autres Scorpions du désert.

Pas eu l'occasion encore de la lire et chroniquer. Voilà chose faite :

Tout d'abord, étonnement lorqu'on découvre ce bel album noir et blanc, à la couverture aquarellée. C'est du Pratt, ou cela y ressemble beaucoup. 

Mosquito a eu la bonne idée d'éditer cette histoire inédite en France, une sorte de suite à "L'homme des caraibes", (Sven), personnage créé en 1977, et sur lequel ces deux amis avaient travaillé avec Pratt.
Suite à sa mort, ce récit débuté en 2003 puis abandonné au profit d'autres histoires a été repris et terminé par le duo.

Belle histoire remettant le capitaine en selle, sous un nouveau nom "Cudd", et le mélant à une affaire politique au mileu des révolutionaires cubains (viva el Che !), en plein mileu des années 50.

Même si le génie d'Hugo Pratt a déjà connu des repreneurs (Wazem sur les "Scorpions"), on apprécie de retrouver ces traces d'encre de chine, "dans l'esprit de", ces mimiques.. et ce découpage bien connu.. même si la différence avec le maître reste quand même visible. Le scénario tient cependant la route sur 72 pags, et les personnages sont truculents.. Bref, Pratt revit à nouveau grâce à ses amis.. et ça, ce n'est pas rien.

Un bon récit d'aventure, qui vaut le coup.






mardi 16 octobre 2012

Quête Moon !?


Moon
Duncan Jones
2011

Passé un tout petit peu trop inaperçu, malgré le nom de son réalisateur (le fils de David '"Jones" Bowie), Moon mérite amplement le détour. Car s'il n'a pas la force de Prometheus ou de 2001 l'odyssée de l'espace, on peut cependant le ranger je pense parmi les (futures) classiques de la science fiction.

Résumé : Nous sommes en 2050 et quelques, et Sam Bell est à 390 000 km de la terre, sur la face cachée de la lune, dans une station où il gère à l'aide d'un robot (Gurty), la sation minière extérieure.
De la base, il dirige des machines outils motorisées qui extraient de la surface rocheuse  l'Helium3, nouvelle source d'énergie pour la terre.

Cela fait déjà trois ans qu'il vit là, en autarcie, et il est heureux de terminer son contrat.
Déjà bien abîmé psychiquement, malgré les échanges de messages vidéos en différés avec sa femme, il commence néanmoins à avoir des visions bizarres...

C'est ainsi, qu'alors qu'il sort pour vérifier une foreuse, il hallucine et est accidentellement blessé, bloqué dans son véhicule.
Quelques heures plus tard cependant.. il se retrouve à l'infirmerie de bord., et.. il n'est plus seul...
Sam, l'inconnu et Gurty
Duncan Jones aurait pu réaliser un film purement poétique, et nous balader sur la face cachée avec des promesses de fantômes "mooniens"... un peu dans l'esprit de "The man who fell to earth" (1976), étrange film de science fiction où son père jouait le rôle d'un extra terrestre un peu décadent descendu sur terre pour trouver du secours... C'était en tous cas le risque.

Mais le jeune réalisateur se révèle un auteur inspiré, qui sait digérer les influences du genre ("2001...", "Mission to Mars"... ) en y intégrant d'autres thématiques. A ce sujet, et sans trop dévoiler le scénario, on apprécie la mise en abymes et le sujet très moderne de la relation entre l'homme et le robot, les souvenirs, l'identité.. et le sacrifice.
Même s'il emprunte quand même sur ces thèmes à d'autres films le précédant (voir *), Moon contribue au genre et offre une histoire de grande qualité, où le supsense est très bien géré, et l'acteur principal convaincant. (Sam Rockwell)
La fin quelque peu ouverte, pourrait laisser espérer une suite.. c'est en tous cas ce que l'on aimerait. 

Il y aurait matière à écriture...

* Voir :  http://tinyurl.com/8fsfafq

lundi 8 octobre 2012

Baby's in black : what can I do ?

Baby's in black
Arne Bellstorf
Sarbacane
Oct 2011

La Baby's in black du titre est (sûrement) Astrid Kirchherr, au pull noir, (même si ce titre fait référence à une chanson du lp "Beatles for sale" de 1964), dont l'histoire est contée dans cet excellent roman graphique retraçant les tous débuts des Beatles, lorsqu'ils n'étaient que quatre jeunes liverpooliens en blousons cuir, obligés de trimer dans un club des quartiers chauds de Hambourg, en 1962. (le Kaiserkeller, quartier St Pauli.)

Klaus Voorman, jeune étudiant allemand tombe un soir sur un de leur concert, et s'empresse d'y amener sa copine Astrid. Celle-ci va tomber amoureuse du bassiste du groupe, qui n'est pas encore alors Paul Mc Cartney, mais Stuart Sutcliffe, un jeune étudiant aux beaux arts de Liverpool.
Photo tirée de : http://www.beatlesource.com/savage
Astrid, jeune femme de bonne famille allemande, photographe débutante professionnellement va réaliser la première séance photo du groupe (la fameuse devant les wagons, voir ci-dessus.)

C'est aussi elle qui, alors à la mode de Paris (à la Greco), avec ses amis étudiants, coiffe Stuart en ramenante ses cheveux au devant, ce qui donnera la coupe "beatles" ensuite.

Sur 202 pages, dans un beau noir et blanc un peu charbonneux, Arne Bellstorf, lui-même habitant de Hamburg, nous raconte avec beaucoup de poésie (et de documentation) les pérégrinations de ces jeunes gens pas encore dégrossis (John à cet endroit est d'ailleurs l'un des plus revèches). On y voit le batter Pete Best, dans ces derniers moments à vivre avec le groupe, George, alors âgé de 17 ans, obligé de renter en train à Liverpool, faute de permis de séjour...et Paul, prendre la place de Stuart, qui préfèrera retourner à des études de peinture à Hambourg, plutôt que de continuer la basse, qu'il ne maîtrise d'ailleurs pas plus que ça.

Si tout ces épisodes rock'nroll sont connus des amateurs, Arne Bellstorf y apporte en plus une romance entre les deux amoureux, et le quotidien d'une certaine jeunesse de cette époque, sentant bon le souffle de liberté du début des années 60 en Europe.

Ecouter I saw her standing there (live 1962) :


 Lire : ‘Baby’s In Black’ – an Interview with Author Arne Bellstorf

vendredi 5 octobre 2012

Le secret était dans le tunnel.. soit disant...


 The Secret (Tall man)

Film franco canadien  de Pascal Laugier 2012

Pascal Augier, français expatrié aux Etats unis n'est pas très connu dans l'hexagone par le grand public. C'est pourtant lui qui a collaboré avec Christophe Gans sur le Pacte des loups en 2001; (son making off). Il a aussi été remarqué avec son deuxième film personnel grand métrage : Martyrs, réalisé au canada, film gore qui a déchaîné la censure.

Si Pascal Augier a aussi travaillé sur un projet de relancement de Hellraiser, série tirée des romans de terreur de Clive Barker (projet malheureusement refusé), cela indique sur quelles terres il louvoie. 

Ici, pour une fois, les 2 titres anglais et français rendent justice au sujet du film. The tall man désigne le "grand homme" (des bois ?) légende, et objet des enlèvements mystérieux dans cette bourgade isolée de Cold rocks? Quant à The secret, c'est la  raison du malaise qui a plongé la population de cette contrée dans la peur et la méfiance.
Film sortit sans grand renfort de communication, on est donc  d'abord étonné dés les premières images du générique, par la qualité de la réalisation. Les vues plongeantes sur les noms des crédits couchés comme des cadavres, façons "l'homme au bras d'or" (Otto Preminger, générique de Saul bass), font leur effet. La photographie de Kamal Derkaoui est aussi remarquable et nous happe rapidement.
Les acteurs, plutôt des seconds rôles habituellement, ou habitués des séries américaines, servent ici très proprement un scénario au suspens ténu, et à l'ambiance oscillant entre film noir et fantastique. Les retournements de situation ainsi que les tronches du village sèment le doute jusqu'au bout, installant un climat de malaise général délicieux.

L'histoire met très vite en avant le rôle de Julie, infirmière à domicile, (jouée par Jessica Biel), grand brune sûre d'elle mais très discrète, prète à aider son prochain, qui se retrouve prise dans un tourbillon le soir où son propre fils se fait enlever à son domicile. Le personnage du tall man dont on ignore l'identité juste qu'à la presque fin du film participe aussi à sa façon à la réussite du mystère entourant cette légende. 
Partie tête baissée, de manière très courageuse (trop ?) dans les bois à la poursuite du "monstre", elle va se heurter malgré elle à la vindicte du village...
Ces scènes dans les bois rappeleront (comment faire autrement ?), le "Projet Blair witch", mais avec une touche personnellle cependant non dénuée de goût et d'inventivité, tout comme celles dans l'usine désaffectée, bien engoissantes...
A ses côtés, sa protégée, l'adolescente muette Jenny, (Jodelle Ferland, que l'on a pu voir dans Twilight 3 en enfant vampire sacrifié), qui va voir, et ...comprendre...

On est surpris par l'efficacité de ce film , thriller fantastique, qui aura mis sept ans à trouver sa juste réalisation, et on découvre au final un quasi documentaire sur le problème des enlèvements aux USA, (ou plus raisonnablement une idée de piste) là où l'on attendait uniquement un thriller, voire un film de terreur de (bonne) série B. Secret est tout cela à la fois, et encore plus, ce qui fait sa grande réussite,... quoi qu'en pensent certains hebdomadaires culturels bien pensants, vraiment à côté de la plaque lorsqu'il s'agit de sortir des sentiers battus.

Bravo.


mercredi 3 octobre 2012

Enemy mine : l'autre.. c'est nous.


Enemy mine
1985
Wolfgang Petersen

De Wolfgang Petersen, on n'aura davantage retenu "Das boot ("le bateau), film de guerre, "l'Histoire dans fin" , étrange film de fantasy, "Dans la ligne de mire" thriller avec Eastwood, ou encore "Troie", avec Brad Pitt, plutôt que ce film de SF étrange.
C'est sans doute parce que cette oeuvre de science fiction, qui n'avait pas soulevé l'enthousiasme des critiques à l'époque(1) est sortit au mauvais moment.
Enemy mine a atterri sur les écrans il faut dire à une période où le E.T de Steven Spielbreg (1982) était encore dans toutes les mémoires, tout comme la saga Star wars originelle, dont le troisième épisode "Le retour du jedi" était sorti deux ans plus tôt (1983.)
Ce film à l'atmosphère assez ennuyeuse : l'essentiel du film se déroulant en huis clos sur une planète quasi désertique, fera plus penser  au début de la Planète de singes (1968) qu'à un space opéra de qualité. Les premières minutes mettant en scène une poursuite de chasseurs (vaisseaux) des deux parties en présence : les humains et les Dracs, ne suffisent pas non plus à  vraiment retenir l'attention, car un peu datées dans la réalisation, tout comme les décors/costumes. Les combinaisons des militaires/spacionautes, ainsi que leurs dialogues machistes nous font aussi doucement sourir aujourd'hui.
Ce n'est cependant que passé ce début grotesque, et une fois les deux pilotes écrasés sur la planète inexplorée Fyrine IV que  le sujet du film prend toute son ampleur.

Comme le sous-titre anglais le suggère, il s'agit du rapprochement de deux créatures de races différentes, dans un milieu hostile. Ces deux créatures se sont affrontées durant des dizaine d'années, pour des raisons purement économiques et territoriales, et là, face à elles-mêmes, elles vont être obligées de se rapprocher (pour s'affronter tout d'abord). Le destin va ensuite les forcer à se révéler à elles mêmes, et à l'autre.

Sans dévoiler l'essentiel du scénario, et surtout sa fin et ses nombreux rebondissements, on remarquera l' aspect très poétique du film, et très original dans son sujet, peu abordé en SF au cinéma ces trente dernières années, ou alors sous des formes baucoup plus légères, tel Avatar. Ennemy mime propose en effet ici une problématique plus humaine, et terre à terre, dans la difficulté de vivre ensemble (et les responsabiltés que cela entraîne...), qui fait d'ailleurs aujourd'hui étrangement écho aux problèmes de guerre (de religion) dont chacun est témoin chaque jour, entre autre au moyen orient, mais aussi dans  divers pays d'Europe , d'Afrique, ... au Mexique... 
Le décor désertique(2) et l'ambiance de solitude qui pèse sur ces deux y est ausi pour beaucoup.

Enemy mine, qui dans son titre fait résonner une sorte de jeu de mot (entre "mon ennemi privé" et mon "ennemi/ami"), développe de plus une morale très forte, sous couvert du difficile apprentissage d'une langue étrangère, et du lignage familial, autres points forts peu abordés au cinéma.
Tout cela pour se rendre compe au final, que l'autre.. c'est nous.

Un film qui nécessite d'être réhabilité.
> Visible dés dix ans, que l'on conseillera vivement aux CDI, et ce malgré quelques scènes un peu dures à la fin, relatives au mauvais traitement d'enfants.

(2) Le village El Golfo avec sa fameuse lagune verte et le Parc national de Timanfaya sur l'île de Lanzarote dans l'archipel des îles Canaries (Wikipedia)

mardi 2 octobre 2012

Goupil, vivant cette fois !

Ce matin : 7h56, ai croisé Goupil sur la route à Renaison, en direction du collège.
Rare à cette heure ci, il devait être en retard de sa chasse. Il a surgit de la gauche, de dessous le couvert de résineux et assez tranquillement s'est faufilé dans les fourrés du côté de l'usine de cake "Rocher". 
J'en avais déjà vu un il y a quelques mois, malheureusement écrasé au bord de la route. (cf rubrique "Faune et flore" sur ce blog.)
C'est la première fois (enfin je crois) que j'en vois un d'aussi près, et près de chez moi. Toujours agréable...
(photo tirée de
http://img.nundafoto.net/)
L'animal ressemblait beaucoup à celui-ci (couleur, taille, maigreur).

lundi 24 septembre 2012

Un écureuil dans mon jardin.

Cet automne, semaine de rentrée d'école, les chevreuils sont revenus vers le château de Boisy, après une absence cet été. Et nous avons la surprise d'accueillir un nouvel hôte dans notre jardin.

Un ecureuil dans mon jardin from Guigue Franck on Vimeo.

dimanche 23 septembre 2012

Le grand retour des Daltons, et de Lucky Luke dans Spirou !

Belle couverture de Spirou 3885 de cette semaine, (après celle superbe de Johan et Pirlouit dans le 3883 pour leur 60 ans), avec le grand retour de Lucky Luke, et des Dalton dans la revue de Marcinelle.
Scénario de Pennac et Benaquista, dessin Achdé :  "Cavalier seul".

 
Etonnant, non, un album Dargaud chez.. Dupuis ! (...Marketing, quand tu nous tiens !)


Mais l'aventure commence plutôt bien. On nous propose d'ailleurs de voir ce que les Daltons séparés auraient eu envie de faire.. (dont du commerce !).
On sait où les scénaristes ont pu puiser leurs sources, puisqu'après le (vrai) massacre des attaques conjointes des 2 banques de Cofeyville (5 Octobre 1892), et la mort de la plupart des membres du gang, Emmet Dalton, rescapé miraculeux s'est reconverti dans le commerce (...)  !...
http://www.radiocountryfamily.com/pages/histoire-aventure-les-freres-daltons-2856461.html

Ceci dit, cela fait trop plaisir de revoir Lucky Luke dans ce journal .
La dernière fois c'était en 2010 pour "Pinkerton", (mêmes auteurs).
Sinon, en terme d'album "original", il faut remonter à... 1985 avec "La fiancée de Lucky Luke".
> Comme un air de nostalgie.

dimanche 2 septembre 2012

Vous avez dit : Tom Sawyer ?

L'édition originale française
Tom Sawyer, un nom connu.. mais par qui ?
Aujourd'hui, ce personnage de roman d'aventure (devenu classique) créé par l'américain Mark Twain (1835-1910) et paru en 1884 est tellement intégré dans les mémoires populaires qu'on ne se demande même pas si on a déjà lu l'histoire originale.
Tellement d'emprunts dans d'autres œuvres, (Nuit du chasseur, .. Outsiders ?...Géants..., Ballad (Deadmouse (vol.2, cf Web)...etc. ...etc.)

Et puis, tellement de séries cinématographiques, enfin.. TV surtout.
Car le cinéma n'a pas offert datant d'adaptation que cela de l'œuvre de Monsieur Twain : le dernier sorti au cinéma date de 1973.
Le DVD allemand

On note une adaptation allemande parue directement en DVD en 2011, (Tom Sawyer , par Hermine Huntgeburth) et un projet "Tom Sawyer & Huckleberry Finn" (la suite) est prévu pour 2013. (voir : l'avant critique du Figaro)
Sinon les amateurs d'anime japonais auront eu droit (évidemment) aux après midi sur ...Récré A2 ? (et donc aux DVD depuis.)
4eme de cou de l'éd. originale de 1884

Reste l'oeuvre originale.. et ca tombe bien, je vous propose ce soir la couverture de l'édition originale française de 1884.
(Merci au secteur Patrimoine de la médiathèque de Roanne.)

Voir : l'article Wikipédia pour (toutes ?) les adaptations.


mardi 21 août 2012

Dernière carte pour Toppi

Sa belle dédicace en 2005
Je viens d'appendre via la galerie Maghen (et Télérama) la disparition de Sergio Toppi, grand dessinateur italien, à l'âge de 79 ans, d'un cancer foudroyant.

Lecteur de Formule 1 dans ma jeunesse, où certaines de ses œuvres pour des revues catholiques de l'époque étaient publiées, j'avais eu l'occasion de le rencontrer à Angoulême en 2005, et il m'avait gentillement réalisé un beau dessin dans l'édition du tome deux de Sharaz De récemment paru. (voir à gauche)

L'année dernière, il avait été l'invité d'une superbe exposition rétrospective à Thiers, dans la non moins superbe usine du May, et ma douce m'avait offert son "Tarots des origines", publié là encore par Mosquito, l'excellente maison d'édition iséroise l'ayant remis au goût du jour au début des années 2000.
Lire le reportage publié sur ce blog.(1)

Je joins ma tristesse à toute sa famille et tous ses fans, ils sont nombreux j'imagine.


(1) On pourra aussi se reporter à l 'analyse sur 1caseenmoins d'une case de sa série magnifique "le Collectionneur", rééditée en intégrale en 2011.

lundi 6 août 2012

Ode à Zoé

Ode à Zoé
(1994 - 2012)

Gris, ptite boule de poils
au milieu des
cages, sautillant.

Mais blanc, la petite tâche,
sous ton cou,
ton pédigrée.

Blanc, le lait lapé
dans la cuisine,
ton premier nid.

Blanc, ptite patte cassée
sur la table
chaise renversée.

Jaune, tes yeux fendus
Verts, lorsqu'ils coulent,
méchante griffure

Gris, chute maîtrisée
sur le bitume,
hanche abimée.

Rose, et élastique,
jouet frappé
poignet de porte

Rose, la petite laine,
de ton panier
Ronron de nuit.

Clair, le jeu des
bébés, qui t'embêtent,
t'es vacciné

Bleu, le ciel sur ta
silhouette toujours
nous ravit.

Rouge, sang de souris,
sous ta patte, on
perçoit leurs cris

Gris, les poils semés,
dans la maison,
nouvelle mémé.

Sable, une fois par jour,
les ptits cachets
dans ta pâté.

Honte, tes vomis
Tu n'y peux rien,
tu as vieilli.

Ombre, dans les Iris,
nouveau refuge
bien tempéré.



...Noir, jour de ta mort,
loin du foyer,
Tu t'es couchée.

lundi 23 juillet 2012

L'homme qui tombe a pic

Difficile d'échapper à Don de Lillo en ce moment.
L'adaptation de son "Cosmopolis" au cinéma et la traduction d'une discussion autour de Bob Dylan avec Greil Marcus dans le premier numéro français de la trés sympathique revue américaine The Believer (dispo depuis fin Mars) en sont un exemple.
Je tente aussi depuis quelques jours la difficile immersion de son "Homme qui tombe" (2007), et ne peut m'empêcher ce parallèle photographique.
(> 5 hommes qui tombent !)

* patrouille de France, dim 22 /07, St Cyprien

http://www.inculte.fr/Le-Believer-2

mardi 3 juillet 2012

Du Bosh, du Doré.. ? , non du Delmas !

Après le "Psychopompe" et d'autres choses étonnantes repérées en librairie, Gabriel Delmas vient (sous pseudonyme) de produire "Seigneur venin", (Octobre 2011 déjà !) : délire graphique que je chronique avec amour dés que j'ai fini de le dévorer (216 pages de dessins enchevêtrés et de petits textes). 

http://www.gabrieldelmas.com/news/

dimanche 1 juillet 2012

Dans quelle direction ?

Dessin de Michael Alex pour la Muse #33
Pas beaucoup de publications ces dernières semaines...
Ni sur Action-time (là c'est carrément la fleme), ni 1caseenmoins.. tout au plus quelques soubresauts sur Rockaroanne et ma page Facebook...

Un peu de fatigue.. pas mal de travail au niveau professionnel expliquent sans doute cela...
Et cet arrêt de la Muse, revue culturelle (engagée, et de qualité, oserais-je dire ?), où j'avais pris plaisir et habitude à écrire régulièrement, m'affecte sûrement un peu, même si j'ai pris pour habitude de relativiser chaque chose. (...)
Quant au festival de BD "Bulles en côte", ce n'est pas parceque je ne sens pas du tout une reprise de cette belle expérience, que son absence ne m'affecte pas.
Mais il faut être réaliste...
...Un peu de spleen donc.

Heureusement, la musique est à nouveau là, avec une expérience plutôt sympathique partagée avec trois autres complices du blues-rock, genre musical que j'affectionne parmi d'autres. ( cf : Creaminhellbluesband)

J'avoue être assez partagé aussi sur mon entrée dans Planète BD, site de chroniques de nouveautés (mais pas que) régulières... L'approche est trop carrée et formatée pour moi. Je n'apprécie qu'à moitié cette façon standardisée de parler des choses que l'on lit. Du coup, je ne sais si suite il y aura à Jéremie Brood, de Corben, première chronique signée Hectorvadair...

Le projet d 'historiettes autour du personnage du Toine, ou celui plus complexe et déroutant de Rachel avec mon ami Robert sont plus enthousiasmants. Mais je n'ai pas eu beaucoup de temps ces derniers jours pour m'y attarder.
Il faut dire que le mois de Juin, pour un parent d'élève, laisse peu de place pour les loisirs solitaires.

Et puis il y a la Poésie... Un projet qui me hante carrément depuis des années, et qui fait appel à quelque chose de plus profond en moi, tout comme à un travail particulier d'écriture...Projet à propos duquel je ne sais si j'aurais le courage de le mener à bien.
En fait... je me cherche, (à nouveau ?) et rien que cette note en est la traduction.
Forme de journal intime que je n'ai quasiment jamais pratiqué sur le web.. mais sur papier uniquement, et ce depuis très longtemps. (!?...)

Comme quoi une réflexion est en cours. Et il va falloir que je trouve assez rapidement des réponses, pour que de tout cela sorte une énergie. Positive bien sûr.


lundi 25 juin 2012

Aliens chez Zenda : 22 ans déjà !

Aliens T 1 & 2
Mark Verheiden / Denis Beauvais
Zenda collec Ecran total
1991

On continue, après Aliens l"intrus", et alors que Soleil s'est décidé à publier la licence, rééditant des titres au passage, à parler des anciens albums de la saga.

...Suite directe du premier film après le carnage du Nostromos, la bataille sur Achiron, la terre est tombée sous le joug des aliens.
Quelques humains survivants se sont réfugiés dans des stations orbitales.
Mute et le marine Hicks sortent de leur appareil cryogénique. Ils ont été abandonné sans explication par Ripley dans un vaisseau cargo et sont accompagnés d'un androïde : Butler.
Ils se dirigent vers une destination inconnue.

Ce récit est plutôt intéressant, puisqu'on nous montre en parallèle de l'action à venir ce qui est arrivé à la terre, complètement envahie.

Les protagonistes s'aperçoivent qu'ils transportent une cargaison d'aliens dans leur soute. Ils finissent par atterrir sur une station où les attend le général Spears.
Celui-ci est complètement fou. Il a capturé une reine xénomorphe et tente de dresser de manière cruelle les aliens en bons fantassins pour reprendre le contrôle de la terre.
On trouve donc déjà dans cette idée de deux "tribus" de xénomorphes celle que l'on retrouvera ensuite dans la série "Génocide".
Le premier tome se termine par une rebellion de quelques protagonistes, dont nos héros, vis à vis du général. Rebellion qui fait long feu.

Le deuxième volume est de très bonne facture aussi, avec davantage d'action et de combats au sein du vaisseau. Le projet du general semble se goupiller malgré les efforts des "rebelles", sauf que...
A la toute fin, que je ne devoilerai pas, on note le retour de Ripley.
...La suite directe de ced 2 albums sera : "Aliens guerre sur terre".

Les dessins de ces deux grands formats ne sont pas à négliger. Denis Beauvais, canadien qui a apparemment réalisé uniquement cette bande dessinée en France, est depuis passé à d'autres projets, qui l'ont tenu éloigné du comics ces dernières années.
Le découpage est fluide, assez classique, et marqué "années quatre-vingt", mais avec quelques pleines pages saisissantes.
On peut imaginer que ce style "au trait" aurait évolué de belle manière aujourd'hui.
La colorisation est agréable, même si en aplats. Et les couvertures, des peintures, réussies.
Bref, deux volumes plutôt conseillés dans la (maintenant longue) saga Aliens.

lundi 11 juin 2012

Tchernobyl : la zone

Tchernobyl : la zone
Francisco Sanchez/Natacha Bustos
Des ronds dans l'eau
Juin 2011

Autant la catastrophe Hiroshima a connu des adaptations en bande dessinée (plutôt manga) très tôt, dont la plus connue reste "Gen d'Hiroshima" (Humanos 1983; Vertige graphic 2003-2007, mais paru au japon en 1974), autant son pendant civil européen a fait me semble t-il couler bien moins d'encre chez les artistes BD.
On peut se remémorer pas mal de bandes dans les années 70 traitant du nucléaire (Entre autres celles de Gébé,... celles de Auclair "Simon du fleuve"...etc.), mais c'est davantage Chantal Montellier, habituée aux récits socio-politiques qui a la mieux participé à mon sens à faire ressentir les effets sociaux d'une société en déconfiture.
D'ailleurs, sur le sujet plus précis de la catastrophe russe, elle a publié "Tchernobyl mon amour" en 2006. (Avec une maquette de couverture sensiblement identique au premier coup d'oeil.)
C'est donc avec émotion et intérêt que l'on accueille aujourd'hui le "Tchernobyl zone" de deux auteurs moins connus, et leur vision politique et sociale moderne du drame.

Francisco Sanchez est espagnol, tout comme Natacha Bustos, et vient plutôt du milieu cinématographique. Il a fait un important travail de recherche sur l'évènement, et c'est l'exposition de 2006 à Barcelone sur les vingt ans de la catastophe qui l'a motivé.
Nathacha de son côté est d'habitude illustratrice jeunesse, mais cette première incursion dans la bande dessiée et le roman graphique nous fait découvrir une jeune auteure de trés grande qualité, dont le beau trait noir et blanc pourra faire penser à celui de Frederic Peeters.

Tous deux ont été publié par Glénat espagne, et c'est la petite maison indépendante Des ronds dans l'eau qui a assuré cette traduction.

Le livre est scindé en trois parties qui racontent l'après immédiat catastrophe sur place, le pendant et le futur, vingt ans après, en se servant des mêmes personnages. Une belle manière sensible de nous faire comprendre l'indiscible.
Il est agrémenté de nombreuses pages de reportage et de dessins préparatoires.

Une réussite, recommandée, lisible par un public très large, à partir de 10 ans.

Voir la page consacrée au bouquin (et des planches) sur le site de l'éditeur : http://www.desrondsdanslo.com/Tchernobyl.html

Une interview sur ActuaBD : http://www.actuabd.com/Natacha-Bustos-Plus-que-le

Thirst : soif de (1ere) foi.

Thirst
Park Chan-Wook

2009 Wild side DVD

A la suite d'une transfusion sanguine d'origine inconnue, un jeune prêtre devient vampire. (C'est à dire qu'il a besoin de sang pour ne pas se couvrir de pustules et mourir !)

Il retrouve peu après un ancien ami d'enfance, malade, qui vit avec sa mère et sa jeune épouse et s'installe chez eux.
Il succombe alors à l'attirance de cette dernière.

Sous-titré "l'amour est éternel", on se demande de prime abord ce que ce film coréen peut apporter de plus aux nombreux films de genre déjà sortis depuis quelques années, et ce bien que le réalisateur, nous ait déjà donné de très bons films, dont "Old boy" en 2003.
Le romantisme que l'on nous promet à pourtant plus à voir avec le "Let the right one in" suédois particulièrement réussi de Thomas Alfredson (2008), qu'à un Twilight pour pré-adolescents.

Les thématiques religieuse et érotique de ce fim asiatique doivent être prises comme les atouts majeurs de cette fiction fantastique; au ton donc très adulte.
Réaliste au départ, puis passant rapidement dans le fantastique, le film flirte aussi avec  le style Polar par moment.
La religion chrétienne abordée de manière frontale, surprend dans un film coréen, et participe à donner une vision décalée des habitudes culturelles attendues, et le casting de la poignée d'acteurs principaux réussi à nous emmener dans une histoire somme toute assez sordide, mais bien écrite.

La fin très romantique justifie à elle seule le sous-titre.
Un très bon film.

samedi 9 juin 2012

J'habite Renaison, j'habitais Roanne, je viens de Grenoble.

Le nouveau livre "J'habitais Roanne", de l'auteur local Christian Chavassieux vient de paraître chez Thoba's éditions, et comme j'ai pu l'écrire dans le numéro 31 de la Muse le mois dernier, c'est un ouvrage qui mérite toute votre attention.

Il aborde de manière originale la vision d'une ville (la mienne en l'occurrence), avec tout ce que ce sentiment d'appartenance peut avoir de relatif.
En effet, en ce qui me concerne je suis savoyard de souche, ai immigré à Roanne il y a plus de 40 ans, y travaille, mais habite en périphérie depuis plus de dix ans.
...Quel sentiment ai-je de Roanne ? ai-je l'impression d'être roannais, renaisonnais, plus que savoyard ?...ou l'inverse ? ...et pourquoi ?

Je ne saurais vous affirmer que Christian a répondu à ce genre de question dans son ouvrage, mais c'est justement en le lisant que vous trouverez sans doute la (une des) réponse(s).
Moi, je l'ai beaucoup aimé.

Je me permets de reproduire ici ces deux pages de la Muse (paix à son âme), et invite tout ceux qui n'auraient pas trop accroché aux précédents livres de l'auteur, à passer outre leurs réticences pour serait-ce ne jeter qu'un oeil à l'occasion de ses nombreuses séances de dédicaces :

Vendredi 08 Juin : soirée : Librairie Mayol, Roanne
Samedi 09 Juin : 16 h , espace culturel Leclerc, Riorges
Samedi  16 Juin : 10 h : libraire Ballansat, Renaison
Samedi 23 Juin : librairie le carnet à spirale, Charlieu , à partir de 09 h...
Samedi 30 Juin : cour d'honneur du Lycée Jean Puy (Dialogues et humanités)

mardi 5 juin 2012

On nous promettait l'aculturation... (retour sur Prometheus, et la science-fiction en général)

De retour après diverses lectures sur des forums web...

Il n'est pas inutile je pense de rappeler que la Science-fiction (au cinéma) n'est pas uniquement fait d'adaptation de comics Marvel et que toutes celles et ceux qui déclarent n'avoir rien compris au dernier film de Ridley Scott seraient avisés de lire une anthologie de ce courant littéraire.(1)


Le but de la science-fiction n'est pas d'amuser les foules ou de proposer (uniquement) de l'entertainement, ...mais bien de réfléchir aussi à la société dans laquelle on vit. De très grands noms d'auteurs en font partie, et ce depuis le début du 20e siècle.

L'aculturation généralisée (2) de notre époque amène malheureusement à n'attendre des films qu'un brouet de références (très) récemment acquises, (une poignée d'annés, dix maximum), et de l'humour potache, matiné d'un peu d'action pétéradante.
Comment alors s'étonner qu'une mise en abîme dés le prologue d'un film, et un clin d'oeil à un classique du cinéma de 1962 puisse suffire à faire perdre les pédales à une partie du public ?
A l'inverse, on pourrait être tenter de lire de la SF pour rattraper son retard, ou consulter les nombreux sites web de références afin de re-situer les contextes.

... Je crains que la science-fiction ne reste malheureusement encore quelques temps auprès du grand public une littérature "difficile" ("de second zone" diront certains).


(1) Le lien vers Sci-Fi Universe : la référence sur le web. (ou une de plus intéressantes)

(2) http://www.telerama.fr/idees/la-culture-generale-en-danger-le-point-de-vue-de-l-ecrivain-philippe-forest,82401.php

Bonus du 10 Juin : a parcourir : le très bon site Res Futurae


lundi 4 juin 2012

Prometheus : à l'ombre des derricks d'or noir

Deuxième affiche : superbe
Prometheus
Ridley Scott

On y va l'esprit excité, comme lorsqu'on sait que l'on va assister à un évènement majeur.
Rien n'a trop transpiré du scénario, et tout juste savions nous qu'il s'agissait d'un morceau de l'univers Aliens, au départ créé en 1979 par le même réalisateur.

Une statue de space jockey
...S'honorent -ils ?
...Ça commence comme un super film naturaliste, et si l'on voit que  l'on est dans la fantasy, avec un humanoïde à la couleur blanchâtre, très grand et musclé (à la Den diront certains avec référence (1)), il faut la présence d'un énorme vaisseau dans le ciel pour se sentir dans un film de Science fiction.
Cascade africaine aujourd'hui :
grande ressemblance
En effet, rien ne laisse paraître un temps chronologique quelconque, à peine reconnait-on notre planète, grâce à la beauté de ces paysages (islandais ?) tout en plateaux, hautes montagnes enneigées, et cascade immense. D'ailleurs, cette grande cascade n'est-elle pas plutôt typiquement africaine ? Mais une Afrique alors très ancienne, avant tout ses déserts que nous connaissons,... de mémoire d'homme.

Car c'est bien de cela dont
il s'agit dans Prometheus : de l'homme, et de ses origines, avant qu'un quelconque Alien Xenomorphe, ou qu'un préquel à quelque film que ce soit.

Humanoïde donc, d'une race inconnue, qui aussi étrange que cela puisse paraître, ouvre une sorte d'urne et boit la substance acqueuse qui s'en échappe, avant d'être parcouru par des spasms violents, qui le détruisent, ...et de se laisser tomber dans la cascade tumultueuse...
La, son corps s'effrite, ne laissant plus dans l'eau courante qu'une branche d'ADN, en cours de (re) construction.
Fin du prologue.

2091, en Écosse, un équipe archéologique découvre des fresques rupestres datant de 35000 ans, montrant de grands êtres désignants aux peuplades autochtones une série d'étoiles. Ce dessin est déjà connu sur d'autres fresques, ailleurs et à d'autres époques. (2)

2094, dans l'espace...un superbe vaisseau traverse l'infini vers une destination encore inconnue. A son bord veille David, un androïde dernière génération, humain en apparence.
A la sonnerie alertant l'arrivée imminente vers leur destination, il réveille l'équipage en hibernation spatiale. Il est temps de connaître leur exacte mission.
A son bord, on retrouve entre autres deux scientifiques chargés de la mission archéologique.



Si ce genre de début nous parait quelque peu familier, la suite le sera moins :

L'arrivée sur LV 223, la fameuse lune censée être celle des "ingénieurs", c'est ainsi qu'on a nomme ces êtres désigant les étoiles, et qui nous auraient donc créés, nous, humains, est par exemple très réaliste, et en même temps impressionnante :
Quelle beauté dans sa découverte. Beauté des ses constructions architecturales basiques, de type antique, et en même temps si étranges...

Première réaction : faut-il se précipiter ou au contraire avancer avec circonspection ? On a vu au travers des quelques expéditions terriennes réelles que les chose semblent se faire beaucoup plus posément, réfléchies. Alors oui, aucune de forme de vie n'a été détectée avant d'atterir (pas de sources de chaleurs indique t'on), mais cela interdit-il la prudence ?

Et la majeure partie de l'équipage de débarquer, tonitruant, avec véhicule motorisés et fronderie, comme s'il était chez lui. "Tout l'homme" se dit-on, bien imbu de ses certitudes...
Et ce qui doit arriver arrivera...

Sans révéler toutes les ficelles et ressorts du film, on peut en tirer les substentifiques atouts :

Une superbe héroine/actrice : Noomi Rapace, vue récemment dans Millenium de Niels Arden Oplev. Rôle tout d'abord assumé tout en tendresse et discrétion, puis décapant dans l'aptitude du personnage à survivre.
> Sigourney Weaver est "oubliée" !
Un casting complet très sympathique, où chaque personnage est en place, sans trop de débordement de jeu. On remarquera celui tout en finesse de David (Michael Fassbender), rappelant bien sur le role de Bishop à venir plus tard dans Alien.(3)

La révélation de mystères laissés longtemps comme tels, dans cette première approche du sujet, en 1979, dont la description précise de cet être extraterrestre intriguant, figé dans une sorte de carapace et aux commandes d'un étrange canon, au début du même film. .. (le "space jockey")
Comparaison entre 1979 et 2012 space jokey's canon "fighter"

Et, si la réponse n'est pas définitive, un début d'explication sur la raison de la présence de ces Xenomorphes sur cette planète et à l'intérieur de ce vaisseau en forme d'anneau, que l'on a (nous, connaisseurs de la saga Alien) pris l'habitude de reconnaitre.
Le vaisseau en forme d'anneau

Le liquide noir récupéré par David... de l'or, ou la mort !
Une goutte de ce que des milliers d'urnes renferment...
 Ps du 09 Juin : Ah oui, j'oublie aussi évidemment un élément essentiel : la superbe photographie (Dariusz Wolski, directeur, vu sur des clips musicaux et responsable de la photo sur Pirate de caraïbes, the Crow...), qui donne de très belles images et ce dés les premières secondes du film.

Conclusion : En fait, s'il s'agit bien d'un préquel d'Alien, Ridley Scott a cependant réalisé un excellent travail, et replacé la barre assez haut pour permettre à un large public amateur de science fiction d'avoir dores et déjà accès à un film de grande qualité, et de nous laisser espérer une nouvelle saga de grande ampleur, à la hauteur de son concurrent George Lucas avec Star Wars. (Et non Avatar, pour moi, auprès duquel Ridley Scott a voulu semble t-il néanmoins s'aligner, d'après certaines interviews**.)

Magnifique... et terrifiant.

(1) Den de Richard Corben, personnage de comics. Voir la bibliographie française.
(2) Extraterrestres et ovnis dans l'art Voir : http://secretebase.free.fr/ovni/histoire/art/art.htm
(3)
Les sympathiques clins d'oeil à Lawrence of arabia et à Peter O Toole resteront à élucider. (Sur les forums ?)



(**) la plupart des sources sont retrouvables sur l'incontournable  Forum dédié au film :
http://www.prometheusfrance.com/chronologie-de-la-saga-alien-2050-a-2381.php


Pour les origines du premier film de la saga et le rôle de Giger (entre autre) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Alien_%28film%29#Autour_du_film