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mercredi 22 décembre 2010

Des crottes , oui ...mais lesquelles ?

J'habite à la campagne, et j'ai du bois à l'extérieur sous mon appenti.
Ces derniers temps, (automne-hiver), on a remarqué des drôles de crottes sur les bûches ou à proximité.

Crottes d'environ 2,5 cm, noires, en forme de croissant, avec semble t-il à l'intérieur plutôt des petits insectes.

Rat ? corbeau ? autre ?

Quelqu'un aurait-il une idée ?

lundi 20 décembre 2010

Mes albums 2010

Le temps des listes a commencé comme disait l'autre dernièrement... et vous trouverez bien d'autres blogs ou forums qui se prêtent au jeu.

L'année n'est pas encore terminée, et il y a de belles choses pas encore lues non plus mais qui resteront sûrement comme des références ou de bons albums...(Asterios polyp, Trois christs, Thorgal...)
et sachant que le spectre des parutions est tellement large qu'il est difficile de se concentrer sur dix titres sans parler de comics ou de Mangas. (Le Juge Bao aux éditions Fei par exemple ...)
Mais bon, j'y vais avec ce que j'ai vraiment lu et apprécié :
Et citons tout de même : la réédition de Terry and the pirates, Bob morane "dinosaure blanc" dos toilé..., Apocalypse à carson city, La petite fille du bois caïman t2 de Bourgeon (que je n'ai même pas pris le temps de chroniquer, il est encore en brouillon, oups)...

Le tout sans ordre particulier*, même si j'ai eu un faible cette année pour les thèmes relatifs au développement durable :


Eco warriors T2
Richard Marazano/Chris Lamquet
12 Bis, 2009
http://nebular-store.blogspot.com/2010/10/eco-warriors-qui-besoin-de-qui.html

Océan
Warren Ellis/Chris Sprouse
Panini comics 2010

http://nebular-store.blogspot.com/2010/09/un-ocean-pas-tranquille-du-tout.html

Le Dernier des Mohicans

Cromwell/Catmalou/J Fenimore Cooper
Noctambule/Soleil 2010
http://nebular-store.blogspot.com/2010/10/bas-de-cuir-scalpes-et-mocassins-un.html

Princesses égyptiennes T1
Igor Baranko
Humanoides associés 2010
http://nebular-store.blogspot.com/2010/10/des-princesses-de-toute-beaute.html

Tom et William
Lefeuvre
Coll. Signé
Le Lombard; Mars 2010
http://nebular-store.blogspot.com/2010/06/un-nouvel-auteur-vraiment-reel.html

Un jour sans

Rémy Benjamin/Pero
Ankama
2010
80 p.
http://leblogd-hectorvadair.blogspot.com/2010/12/une-croisade-inutile.html

Les survivants du silence
tome 1 "L'éclaireur
Jean-Michel Ponzio
Carabas, 2010
http://leblogd-hectorvadair.blogspot.com/2010/11/les-survivants-du-silence-apprennent.html

Omni-visibilis

Lewis Trondheim/Matthieu Bonhomme
Dupuis
2010
http://nebular-store.blogspot.com/2010/09/omni-visibilis-tout-savoir-tout-de.html

Les aventures de Spirou et Fantasio Alerte aux Zorkons
par Velhmann et Yoann
Dupuis
Sept 2010
http://nebular-store.blogspot.com/2010/09/spirou-et-fantasio-enfin.html

Le Diable amoureux et autres films jamais tournés par Méliés
Vehlmann/Duchazeau
Dargaud Fev 2010
http://nebular-store.blogspot.com/2010/10/le-diable-amoureux-et-autres-films.html

Old Skull
B-Gnet
6pieds sous terre, 2010

http://nebular-store.blogspot.com/2010/10/un-tres-bon-os-ronger.html



*Ps : Ce listing a démarré en ce qui me concerne sur le forum de Raymond, et les discussions y vont bon train. Si cela vous inspire, vous pouvez y faire faire un tour. C'est un endroit plutôt courtois et sympa.

jeudi 9 décembre 2010

Une croisade maudite, mais pas inutile

Un jour sans
Rémy Benjamin/Pero
Ankama
2010
80 p.

Un jour sans traite de la croisade. L'action se déroule en 1147, c'est donc la deuxième, qui échoua lamentablement, et l'on a écrit que c'était entre autre à cause des nombreux pêchés commis par les "armées" européennes durant leur périple.
Ici, dans ce contexte de motivation douteuse, c'est le (petit) seigneur Roland, quelque peu blasé de la vie de château auprès de sa femme qui part, ... pour ne jamais revenir.. vraiment. Un seigneur qui va cumuler les malchances.. comme dans une série de "jours sans". Mais pourquoi ?

Le récit de Rémy Benjamin surprend dés son introduction (une attaque de châtelaine dans la forêt par un vagabond) par la maturité de son traitement. Puis au fil d'une histoire tout en crescendo, la finesse du scénario explose à la face du lecteur en toute fin de volume.
Non seulement celui-ci déroule une histoire moyenâgeuse historiquement très intéressante, mais il nous propose en sus une vision personnelle et poétique de grand qualité, avec une mise en abîme surprenante.

De son côté, Pero au dessin séduit avec un dessin au trait fin et aux couleurs naturelles pastels très agréable.

C'est un premier album pour les deux compères, plutôt habitués de fanzines jusqu'à présent, et on se dit qu'Ankama a bien fait de leur faire confiance, surtout à la vue des premières planches du nouveau projet de Pero .

Sans dévoiler le suspens et la chute de cet album , mais en comparaison avec un film célèbre qui traitait aussi de l'effet de boucle, on se dit qu'un jour sans" aurait très bien pu s'appeler aussi "Un jour sans ... fin".

Belle présentation au format moyen agréable : Bref, une réussite.

- Le blog de Pero (Perro Olivier), plein d'humour avec sa chronique dessinée "comment devenir un samouraï" : http://perrolivier.canalblog.com/
- Le blog de Rémy benjamin : http://remybd.canalblog.com/

mardi 7 décembre 2010

Marvel/ DC : c'est qui qui a le plus gros ?

...A propos de la taille du dernier bouquin Taschen consacré aux 75 ans de DC comics et ce que Marvel a déjà proposé en encyclopédie et "Chroniques de Marvel" (Semic 2009).

La bataille des monstres est toujours d'actualité !

> Cliquez sur les images pour les infos éditoriales.

lundi 15 novembre 2010

Le coin du patrimoine : Plumoo

...Une rubrique qui devrait logiquement se trouver sur 1caseenmoins.
Qui devrait.. mais je n'ai pas le temps de développer..
Alors :

Formule 1 n° 40, Octobre 1978.

Plumoo est ce petit indien imaginé et dessiné par Michel Douay qui fait sourire des milliers de lecteurs à l'époque sur le 4eme de chaque numéro durant des années.
Les enfants adorent encore aujourd'hui.

et les adultes ? je vous laisse juges...

samedi 13 novembre 2010

Yves chaland "Du dessin à l'objet "

Yves chaland, étudiant aux beaux arts de St Etienne de 1975 à 1976, est encore à ce jour l'un des auteurs phares de la bande dessinée française et « père » de la « ligne claire » stéphanoise avec Biard/ Cornillon et Terpant.

Disparu, trop tôt en 1990, ses créations graphiques s'inscrivaient dans une dynamique où la bande dessinée, l'illustration croisent la littérature, la musique, la publicité, le design, le graphisme.

Dix ans plus tard, sa femme Isabelle Beaumenay-Joannet inaugure une série de meubles, objets dans la « ligne chaland ». A cette occasion, un premier meuble, tiré de l'album « Adolphus claar » voie le jour en 2010.
Quoi de plus naturel alors que de s'associer à la biennale de design 2010 de St Etienne pour présenter cette magnifique initiative.

Cette exposition « Grandes cases - Yves Chaland -Du dessin à l'objet » sera l'occasion de fêter le « retour » de Yves Chaland à St Etienne.
Cela permettra aussi de rappeler que St-Etienne, depuis de nombreuses années, reste un vivier toujours important et dynamique de la bande dessinées, de l'illustration et du graphisme.

A cette occasion seront présentés une série d'originaux (calques, croquis, illustrations, ...), le meuble inaugurale, en exclusivité, de la ligne « chaland » et un hommage d'auteurs de bandes dessinées, de l'illustration et du graphisme à ce grand nom de la BD stéphanoise et plus largement française.

Le tout dans une ambiance année 50 (objets/design) et de l'album « Adolphus Claar »

Dans le cadre de la biennale de design « off »
Du 20 novembre au 17 décembre
Galerie du « Babet » 10,rue Félix Pyat 42000 St Etienne
Du lundi au vendredi de 9h/12h et 14h/18h30

Vernissage le vendredi 19 novembre à 18h30.

Bajram, le shaman de l'IS*

Bajram, destructeur d'univers
Thierry Bellefroid (entretiens)
Soleil
Octobre 2010

Denis Bajram, né en 1970 a été mondialement reconnu (1) avec son chef d'oeuvre d'anticipation en 6 tomes "Universal War One", publié chez Soleil de 1998 à 2006. Au delà de sa qualité scénaristique, cette série a montré une technique de colorisation numérique en avance pour l'époque (2).
Avant cela, son auteur avait publié les deux tomes de Cryozone chez Delcourt, autre récit de science-fiction de qualité, scénarisé par Thierry Cailleteau (série Aquablue). On se reportera à sa bibliographie complète sur Bedetheque.

Dans ce livre d'entretiens fleuve (240 pages tout de même), Thierry Bellefroid a été à la rencontre d'un homme au caractère bien trempé et à la culture féconde. On y parle Bande dessinée bien sûr, mais aussi beaucoup politique, religions, et milieu de l'édition. C'est ce qui fait la richesse du livre, par ailleurs abondamment illustré.

On peut y remarquer quatre grandes parties :

La première sur l'enfance et l'adolescence, jusqu'à la page 63 environ, bien que pas la plus intéressante pour les amateurs, explique les qualités (et défauts) bien particuliers de l'auteur en devenir : comment il s'est formé au sein d'une éducation catholique rigoureuse; sa passion pour la science fiction et ses accointances politiques avec l'extrême droite, tout comme son leader ship envahissant. Ce sont d'ailleurs ces deux derniers points qui laissent le plus perplexe le lecteur, même si on comprend alors mieux les relations difficiles que cela a pu engendrer au fil du temps.
Les nombreuses illustrations accompagnant cette partie apparaissent parfois comme de trop. Il n'était en effet pas indispensable à mon avis de reproduire autant de dessins d'enfance pour comprendre la précocité (pas spécialement exceptionnelle ceci dit) et l'évolution de l'artiste.

La deuxième partie concerne la formation professionnelle avec les Beaux arts de Caen (2 ans) et surtout les Arts décos de Paris, qui lui ont vraiment permis de se spécialiser dans les techniques informatiques qu'il utilisait déjà. C'est là aussi que se situent ses travaux pour les fanzines, dont Scarce et le Groinge, où son caractère de leader commence à s'affirmer (et énerver certains).
C'est à cette période qu'il rencontre Jean Marc Lainé, qui lui ouvre les portes de l'édition grâce au fanzine Scarce. Mathieu Lauffray aussi, copain des Arts déco et auteur du "Serment de l'ambre" à l'époque qui lui présente Guy Delcourt.
Ce sera l'introduction au projet Cryozone.

La troisième partie est consacrée à LA série de Bajram : UW1. L'occasion de parler de la relation qui l'unit depuis à son directeur Mourad Boudjellal, et du projet d'éditeur dans lequel il s'est lancé avec sa femme : "Quadrants solaire", département indépendant des éditions Soleil.

Enfin, à partir de la page 171 : "Misanthropie et entropie", Denis Bajram s'attache à nous donner sa vision/définition de l'auteur, des médias qu'il affectionne (bande dessinée et informatique), et de l'avenir de l'humanité en général. Une partie vraiment intéressante où l'artiste, se décrivant lui-même comme un Shaman, développe une philosophie de la vie où l'homme n'est qu'un serviteur de puissances divines : les machines.

On citera à ce propos, page 178 : "Pour ma part je pense que l'on crée actuellement nos remplaçants. Nous allons laisser la place à autre chose. Des machines. Les formes de vie numérico-mécaniques. Il n'y a aucune raison pour quelles ne deviennent pas intelligentes. Ces "êtres" sont réparables, immortels et voyageront dans le vide pour coloniser le système solaire. "

ou, p.196 : "(...) Je fais partie de cette deuxième catégorie (les Shamans).
Quelques uns meurent rapidement (...) les autres survivent et apportent quelque chose d'énorme au village : la distance. Ils sont à l'extérieur. Donc ils voient où va le groupe; (...) Ils sont prêtres, sorciers...ou shamans.

A la question : ils vivent donc aux crochets du village ? Bajram répond :
"C'est vrai, on leur offre des bananes pour qu'ils remplissent cette fonction. C'est ce qu'on fait en achetant mes livres et en participant aux droits d'auteur. Et moi, je suis le shaman qui en retour prédit l'avenir car c'est l'essence même de la science-fiction". (..)

Enfin, le final propose de s'arrêter sur le projet en cours du couple heureux formé par Denis et Valérie Mangin : "Les trois christs", où Denis développe une technique de colorisation numérique encore plus moderne et naturelle (révolutionnaire ?)

En bref, un livre peut-être un peu trop bavard dans sa première partie, mais qui vaut largement le détour ne serait-ce que pour l'hommage qu'il rend à un auteur moderne exceptionnel, et ce, de son vivant.


* : "L'illustration séquentielle" : appellation utilisée par Bajram dans ces entretiens à propos de la Bande dessinée.

(1) Denis a été approché par Joe Quesada, directeur littéraire de Marvel en 2005 et sa série UW1 est publiée depuis 2009 en anglais.
(2) Voir à ce propos son interview sur CanalBD

vendredi 12 novembre 2010

Les survivants du silence apprennent à écouter

Les survivants du silence
tome 1 "L'éclaireur
Jean-Michel Ponzio
Carabas, 2010

Jean-Michel Ponzio est un auteur "nouveau" dans la bande dessinée dans la mesure où il s'est mis tardivement à ce média (2004/2005). Par contre il aime la science - fiction et la pratique on peut dire un peu aussi à son niveau via les autres bagages qu'il possède dans son CV. (Expression visuelle, Numérique, infographie, décors et designs futuristes, animation...)

Collaborant avec l'un des meilleurs scénariste du moment : Marazano sur au moins deux séries reconnues pour leur qualité : Genetiks et le Complexe du chimpanzé, il réalise seul cette série prévue en deux tomes, tout comme il l'a déjà fait pour ce même éditeur.
> La fiche de JM Ponzio sur Bedetheque

Les survivants du silence et ses deux protagonistes homme et femme pouvant rappeler Atan et Stel des "Mondes d'Aedena" (Moebius) sont deux "créateurs", beaux et longilignes, en légère combinaison fluorescente qui se retrouvent projetés d'un désert rocailleux vers un univers de SF pure où des bulles régénératrices les déposent dans un monde différent avec une mission bien précise.

"Drivés" par un autre être télépathique mais supérieur : "l'éclaireur", ils partiront en train vers le désert, vers un but inconnu, perdant au passage quelques pouvoirs et certitudes (tout comme Stel et Atan), suivis de près par le "traqueur", autre créature humanoïde dangereuse apparemment...

Si on ne sait pas quand cela se passe et que cherchent ces deux humains du futur, on a cependant la sensation de baigner dans un univers plus ou moins familier, celui de mondes déjà perçus dans "les Naufragés du temps" de Gillon par exemple (la couverture en cela est très parlante), voire le film "The island" (Michael Bay, 2004) pour l'aspect mélange des genres (réalité/rêve, désert et ambiances de cocons...), tout comme la systématique des trains amène des réminiscences de "Farenheit 451" (Bradbury 1953/Truffaut 1966.)

Ci dessus : ni "Bouncer", ni le "désert B", mais un quête quand même... (© Ponzio/Carabas)

Quoi qu'il en soit, le dessin de Ponzio est très charismatique et les décors et situations savoureux.

...Charme et suspens dans un seul album, pour une belle réflexion poétique sur la quête d'identité... cela sonne comme un très bon début qui donne envie de connaître la suite.

Lire une interview de JM Ponzio sur lefantastique.net
(2005)

mardi 9 novembre 2010

"Les Chiens" et "De la pensée"... projets dessinés abstraits et inachevés


...Après de nombreuses années à dessiner et dessiner, reproduire comme beaucoup d'enfants des couvertures d'albums de bande dessinée et en créer des improbables (Humour, fantastique, SF...gore; (entre 7 ans et la 3eme/ seconde) (toutes conservées), grâce à une culture BD précoce (frère ainé de 5 ans de plus déjà amateur, et marraine qui nous a fourni à deux reprises des collections d'albums abimés franco belge de tous genres à l'âge de 7-8 ans.)
> Voir quelques dessins anciens ici : http://tiny.cc/lxy8y

et quelques écrits et dessins/poèmes dont certains liés à la mort de mon frère ainé Patrick (1964-1992),  un break dû à mon implication dans le milieu musical (1987-1997) met un frein à l'activité dessin.
Entre temps la culture Bd avait été prise, et diverses lectures d'albums et revues ont bercées mon enfance et adolescence.
cf un article à ce sujet : http://tiny.cc/qem0n

Les années Ikon & Imago (voir ce nom sur le site Onabok) me redonnent le goût.
Participation au collectif "A nos pères" tout d'abord, à l'occasion du décès de mon père (2003)...
http://www.onabok.new.fr/a-nos-peres/

Puis c'est là que j'ai pu tâter un peu de l'écriture pour les autres, et du métier de l'édition, puisque l'expérience du fanzine Onabok a permis alors (2000- 2007) à tout un tas de dessinateurs, d'illustrateurs, de maquettistes et d'auteurs de se côtoyer et de travailler ensemble. Des beaux débuts de carrières pour certains sur Roanne.
> Résultat personnel : collaboration en tant que scénariste avec Lilou ("Un pli recommandé") , Christophe Cxzman ("Pris dans la toile"), Aude Léonard ("Une histoire de livres"), et début du projet "Eternel St Haon le châtel" (Robert Ellias, Cédric Fernandez, Olivier Paire, Franck Perrot, Steve Vobmann...)
Mais aussi édition d'auteurs sous forme de livres diffusés/distribués nationalement : copains, ou..  étrangers (Deadmouse).
(Vatch que ca été bien cette aventure !!...)

Mais aussi comme dessinateur/scénariste le projet "De la pensée dans le désert".
Sorte de strip abstrait mettant en scène trois personnages : un ballon cérébral, un grille-pain volant et un miroir un peu lourd... Des pensées dans le désert à l'encre de chine.. à la façon de... maîtres tels : (soyons fous) : Masse, Forest... ? (stris présentés à l'occasion de l'expo riorgeoise Onabok au château de Beaulieu en 2002.)

Quelques mois plus tard, le projet des "chiens" né. Un truc tiré d'un rêve où deux jeunes cons se déguisent d'abord en chien (le doudou de ma première fille) afin de récupérer la fille d'un des deux complices, divorcé.
Puis ensuite utilisation de ces deux chiens comme faire valoir de strips à l'occasion d'anniversaires et/ou d'évènements de la vie réelle;

Entre temps, un projet inachevé d'hommage à mon père ("Le cerisier", planche unique), mais une activité d'articles réguliers liés à la bande dessinée, (papier et web) et un travail de plus en plus prenant à la médiathèque (2003-2010) ...

Bref... le dessin... une passion inachevée.

Quelques jpg (pas très gros) des planches les moins "vieilles" ici :
http://1caseenmoins.canalblog.com/albums/projets_personnels/

par Franck Guigue, mardi 9 novembre 2010, 21:47 
Texte originellement écrit sur ma page "Infos" facebook.

mardi 2 novembre 2010

Au fond des bois... l'amour ?

Vu ce soir le beau film de Benoit Jacquot "Au fond des bois", tiré d'une chronique judiciaire de 1865 rapportée par Marcella Lacub .
Lire un article détaillant l'origine.

Ce qui fait de ce film une vraie oeuvre cinématographique à mon sens passe d'abord par sa musique, due à Bruno Coulais, qui amplifie à l'aide d'une partition toute en puissance et trémolos terrifiques de violons l'atmosphère fantastique et dramatique du récit.

... Joséphine est une jeune femme de bonne famille, belle, mais fragile mentalement, et c'est sûrement ce qui expique l'emprise que peut avoir ce jeune bohémien qui un soir décide de faire irruption dans sa vie.
A l'aide de (réels ?) talents de magnétisme, il parvient à abuser d'elle et la soumet à son désir.
Elle le suit donc, aveuglèment, même si des soubresauts de conscience (ou de remords) lui font parfois tourner les talons..

A droite : Du moment où elle tourne le regard vers lui, le petit chaperon blanc ne pourra plus lui résister...

Un film pas "sec", mais contraignant dans sa poésie, dans la mesure où, malgré qu'il se déroule quasiment durant toute sa durée en extérieur, (forêts, chemins, campagnes..) on ressent un sentiment d'enfermement.
Le même certainement que celui que doit ressentir le personnage d'Isild le Bescot dans son fort intérieur (Magnifique interprète, avec des scènes à assumer quand même dures...), puisqu'elle subit de la part cet homme un envoutement la réduisant en esclavage.
"Envouteur" qui ne lui en voudra même pas au final de le faire accuser ... alors que l'ambiguité plane sur les responsabilités de chacun...

Belle scène d'ailleurs que celle de l'interrogatoire avec l'officier de police militaire, (et le buste de Napoléon 3 à ses côtés), très digne et épris de justice, où l'on tente de nous monter que cette dernière n'a pas toujours été magnée par des scélérats, ou des policiers véreux dans des commissariats racistes ?
... Un message certainement adressé à nos responsables contemporains, dans une société où justice rime beaucoup avec argent et corruption.

Plus légèrement : un film où les souvenirs du Pinocchio de Comencini (l'époque et l'image du bohémien), et du "Parfum" de Suskind, (pour l'envoutement d'une belle jeune femme par un vagabond plein de ressources) flottent...

Envoutant !

La fiche du film sur le site de l'éditeur Filmsdulosange.

samedi 30 octobre 2010

Des vacances rurales pleines de charme.

Vacances à Saint Prix et Quand je serai grand
Julien et Christian Flamand
Akiléos, 2008 et 2010

Découvert récemment sur mon propre lieu de travail grâce à un collègue attentionné (merci Eric), ce dyptique rural et familial m'a effectivement plu et mérite votre attention.

Dans un style graphique très classique jeunesse, tel qu'on aurait pu (ou que l'on peut encore ?) le voir dans la fameuse revue Spirou, ce souvenir d'enfance dans une ferme du Morvan possède tous les charmes d'une madeleine de Proust, et tout ceux qui auront passé quelques moments chez des grands parents à la campagne retrouveront des sensations vécues.

Nul besoin de s'étendre sur les anecdotes nombreuses, liées aux propres souvenir de l'auteur, et dont certains traits n'auront pas échappés non plus à un Manu Larcenet dans son "Retour à la terre", mais là, le sujet est vraiment lié à des souvenirs biographiques, ce qui leur donne un petit plus scénaristique.

Une belle bande dessinée jeunesse et familiale.

La fiche de Julien Flamand sur Bedeteque.com

Une présentation sur le forum Bdgest d'Akileos

jeudi 14 octobre 2010

Me décrire ? pourquoi ? ,.. comment ?

"Qu'est-ce qui décrirait mieux la vague, que l'écume qui perle à son sommet ?
Les mouettes rieuses qui l'effleurent ne viennent là que pour pêcher."



Sur ma table de lecture, 15 Octobre

Achat d'éditions "anciennes" de Pratt, découverte d'un beau dyptique sur l'enfance chez Akiléos ("Vacances à St Prix", merci Eric !), Questionnement face à la Ligue 1910 x d'Alan Moore, plutôt complexe, Passion pour la série (longue) mais superbe des Stryges de Corbeyran, Respect devant la série Sf écolo de Lamquet chez 12bis, histoire fantastique avec des Princesses égyptiennes dans un beau noir et blanc aux Humanos; un Ovni de Sandrine Revel chez Dupuis...une reprise de Astro boy (Pluto), et un western indépendant (oh le jeu de mot !) chez 6piedssousterre.
> un début de mois d'Octobre assez écclectique.. mais c'est normal...

samedi 2 octobre 2010

Cent pour cent réussite !


Cent pour Cent bande dessinée
Cité internationale de la bande dessinée et de l’image (
20210)
318 pages, broché.
... Pour tout amateur de Bande dessinée, de graphisme, de littérature autour de la bande dessinée, et plus largement de l’histoire de la bande dessinée, cet ouvrage est indispensable.
Pourquoi ?
> Ce livre fait office de « catalogue » à l’exposition qui s’est tenue du 28 janvier au 18 avril 2010 au CIBDI à Angoulème, puis est allée à la Alhondiga de Bilbao (printemps 2010) puis à la Bibliothèque Forney à Paris (bibliothèque des arts graphiques de la Ville de Paris), où elle se tient du 21 septembre 2010 au 8 janvier 2011 (www.bibliotheques.paris.fr.)
Or, que nous propose t’il ? :


318 pages (dont 88 pages de notices, on y reviendra), sont consacrées à la réinterprétation de 100 planches originales tirées de la prestigieuse collection de la Cité par 100 auteurs de bande dessinée d’aujourd’hui.
« (…) Sous forme d’hommage, de commentaire, de lecture ou de réécriture, elles composent ainsi (en image) une seconde collection, véritable prolongement de la première. En associant ainsi patrimoine et création, Cent pour cent témoigne du dialogue qu’entretiennent les grands auteurs de la bande dessinée d’aujourd’hui avec les chefs-d’œuvre qui les ont précédés » (d’après le site de la Cité.)
L’occasion de découvrir ou (re) découvrir des planches historiques dans tous les sens du terme (débuts du médium, aspect esthétique…) et de s’amuser à comprendre pourquoi (et comment) celles-ci ont été « interprétées » par des auteurs souvent peu connus (de tous pays), que l’on aura donc le plaisir de voir pour la première fois pour certains.
Comics 2000 (l’Association) nous avait dans un autre registre (muet celui-ci) déjà permis de nous plonger dans ce magma de création contemporaine, mais la force supplémentaire de ce « Cent pour cent » réside sans doute dans le plaisir intense qu’il y a à savourer l’hommage, souvent drôle, toujours intelligent, d’auteurs pourtant à première vue sérieux dans leur trait, ou d’autres, plus philosophiques.
D’autant plus que les notices contenues à la fin de l’ouvrage nous proposent une bibliographie expresse de chaque auteur et un décryptage de sa planche. Certaines étant publiées en langue étrangère, la traduction s’avère en effet plus que nécessaire pour savourer pleinement le travail.
Un « cent pour cent réussite », esthétique et littéraire, incontournable à bien des égards !!
INDISPENSABLE !!

lundi 13 septembre 2010

Retour de brocante (les Madeleines d'Hector, again)

Ce Dimanche, nous étions avec mon pote Philippe au marché du livre d'Ambierle (42).
L'occasion de déballer nos stands de bandes dessinées et de comics. (Lui pour la première , et dernière fois ?), moi pour la troisième, ou quatrième ?...

Pas énormément de visiteurs (un peu le matin, un peu en fin d'après midi), et quelques ventes effectuées heureusement, mais surtout l'occasion de chiner aussi sur quelques stands d'amis. (moins nombreux que d'habitude aussi ce week-end)

En ce qui me concerne, voilà ce que j'ai ramené cette fois.
0,50 € les Tintins de 1958, 3 € les He Pao et 5 € le Génial Olivier de 1985, en TBE. Cool.

vendredi 9 juillet 2010

Et vous, votre collection de Tintin, elle s'est faite comment ?

... J'ai 41 ans.
Enfant, j'avais un frère de 5 ans de plus que moi qui me prêtait ses livres.

En 1975, il s'est fait offrir deux albums de Tintin pour son anniversaire, par des amis : "Tintin au pays de l'or noir", et "Le temple du soleil". C'étaient les derniers 4eme plats B 42 en circulation, (indice pour collectionneurs, voir ce site sur le sujet) avec le panneau à l'arrière et Haddock assis dans l'herbe.
C'est ainsi que j'ai connu Tintin.

Nous avons aussi eu la chance d'avoir une tante dans ces années d'enfance, qui a eu l'occasion de récupérer dans des poubelles, grâce à une famille avec des enfants peu scrupuleux, des tas d'albums BD, jetés là une fois trop abimés. (Le Pilon, ça vous dit quelque chose ?)
C'est ainsi que mes premières collections de classiques du Lombard et Dargaud ont d'ailleurs pu commencer. Pensez : au moins deux cartons plein lors de deux visites ! (..) On créé des vocations pour moins que ça...
Ces éditions abîmées remontaient néanmoins jusqu'à 1969, pour l'île noire, et 1970 pour Les Cigares, et 1973 pour Coke en stock, et on était toujours dans les plats B précédemment cités. Mais leur état laissait à désirer...

J'avais 9 ans en 1978 et me souviens très bien des premiers achats des albums neufs par mes parents, afin de compléter ce début de collection.
A l'époque, il s'agissait alors des nouveaux dos C3, avec les albums en couleurs reproduits sur un cadre entourant un simple listing.
Le truc rigolo, c'est qu'on a gardé quelques étiquettes de vente de l'époque collées sur les couvertures, permettant de se souvenir du prix d'alors... (14 et 15 francs !!) (Voir photos des plus "modernes" albums d'alors avec : Tintin au Tibet, Vol 714 pour Sidney, les Bijoux de la Castafiore, Objectif lune...)

Evidemment, dans ces conditions, vu l'intérêt, Tintin et les Picaros, paru en 1976 a bien entendu été acheté en version originale, puisque c'était l'année de sa parution. Son 4eme plat était marron, ce qui était plutôt étrange et rigolo...

...Enfin, en déménageant de l'appartement où nous habitions alors, vers 1982, de gentilles voisines nous ont fait cadeau de quelques vieilles éditions, en état bon/moyen, et là, j'ai été heureux de découvrir mon premier (et unique) dos Pelior pour Le secret de la Licorne", (édition 1962).
Les autres titres étaient déjà dos imprimés, mais remontaient à 1968 (Le Crabe aux pinces d'or), 1964 (le Sceptre d'Ottokar), 1968 (L'Oreille cassée). Hummm l'odeur et le toucher du vieux papier épais...

Quant à Tintin et le mystère de la Toison d'or, je me retrouve avec l'édition originale de 1965, mais...sans trop me rappeler d'où elle provient...

Rien de bien exceptionnel, me direz-vous, surtout si vous êtes plus âgés et/ou collectionnez avec un budget conséquent consacré (uniquement) à Tintin..

Mais il est parfois simplement amusant d'essayer de se souvenir comment des choses banales, mais néanmoins merveilleuses ont pu arriver, et laisser autant de traces dans notre mémoire... (collective)Ps : Dans les années 80, me suis aussi intéressé aux éditions noir et blanc, en achetant les Archives tome 1, puis me suis abonné à Rombaldi pour me permettre d'aligner les belles éditions de l'oeuvre intégrale d'Hergé. J'avais alors déjà compris que ces albums "de "jeunesse", bien que déjà possédés, ne tiendraient pas le choc des années... (Et ce n'est pas les plus anciens qui ont été le plus maltraités). Bien m'en a pris, car certains ne tiennent presque plus debout..

>Le dernier tome Rombaldi m'a offert la possibilité de découvrir les premières éditions (certe miniatures, mais quand même !.. elles sont d'ailleurs rééditées aujourd'hui telle quelle à petit prix), Et depuis... je me suis intéressé à Hergé en général, et achète des fac similés (aaah les éditions de 1942... aaah les petites voitures Atlas...).
Bref... un brin... Tintinophile quoi.
Mais ...pas trop quand même, y'a pas que Tintin dans la vie d'un bdphile !

Tintin 1975 : un poster géant de Bernard Prince

A l'heure où Hermann reprend avec l'aide de son fils au scénario les aventures de son héros aux cheveux blancs Bernard Prince*, (32 ans qu'il n'avait pas dessiné lui-même le personnage !), un petit flash back avec ce super poster offert dans le n° 13 de la revue Tintin de 1975.

Marrant de voir comme le verso était déjà écrit à l'époque par... Henri Filippini, qui signe aussi l'article du DBD de ce mois-ci.
(*) "Menace sur le fleuve", à paraître en Septembre 2010 chez Dargaud, et en pré publication tout l'été dans DBD sur 2 n°.

vendredi 18 juin 2010

« L'Ecole » de bande dessinée de Saint-Etienne : un autre Marcinelle ?

L’Ecole Régionale des Beaux-Arts de Saint-Etienne, municipale par son statut, a été créée en 1857 pour former des créateurs et répondre aux besoins des manufactures soucieuses de la diversité décorative de la production. C'est un établissement d’enseignement supérieur, placé sous la tutelle pédagogique du Ministère de la Culture.
Si elle figure parmi les établissements les plus réputés de l’hexagone, c’est grâce non seulement à la qualité des formations qu’elle délivre dans le domaine artistique, le design et la communication, mais aussi à la Biennale Internationale Design – la seule du genre en France.
Lire son histoire sur : Forez-info.com

Dans les années 1970, de nouvelles options sont créées aux côtés de l'option Art : "Communication et Environnement". Ce qui a apparemment attiré quelques jeunes d'alors, comme Chantal Montellier, Jean-François Biard, Pika (Pierre Tranchand), Luc Cornillon, Yves Chaland, Jacques Terpant, Lax, Francis Vallés, ou Nicole Claveloux (dessin jeunesse)....

Ors, à la même époque, en 1974 exactement nait une revue qui allait tout bouleverser et surtout donner un sacré coup de pouce à ces jeunots: Metal Hurlant.

Yves Chaland, né le 3 avril 1957 à Lyon, entre à l'école des beaux-arts de Saint-Étienne en 1975, où il crée avec Luc Cornillon (né lui aussi en 57) son propre fanzine, L'Unité de Valeur.
Jean-Pierre Dionnet, rédac en chef de Metal qui a remarqué le travail de Chaland et Cornillon dans L'Unité de valeur, leur commande en 1978 une série d'histoires courtes pour Métal Hurlant et Ah Nana ! Ces pastiches de la bande dessinée des années 50 sont réunis en album dans Captivant. Ce sera le début de leur glorieuses carrières. Malheureusement pour Chaland, celui-ci est victime d'un accident de voiture avec son fils en Juillet 1990.

Jacques Terpant, né en 1957 aussi, y découvre une bande de copains. Il réalise son premier album Branle bas de combat en 1982 avec Luc Cornillon. Sa carrière se poursuit dans la publicité et l’illustration. Il a sortit récemment la série « Sept cavaliers » chez Delcourt qui fait un carton.

Serge Clerc, originaire de Roanne, rejoint la bande et fera aussi carrière dans Metal hurlant, Rock & folk, Best...et la publicité, avec son trait fin et anguleux, très fashion et bien dans son époque. Un peu « oublié » dans les année 90, il est revenu en 2000, mais n'a cependant pas retrouvé sa splendeur passée.

Chantal Montellier devient professeur d’arts plastiques en lycées et collèges, tout en menant un travail de création personnelle. En 1972, elle commence à publier des dessins de presse politique. Bon nombre de ses albums ont été publiés par la maison d'édition de Metal hurlant : les Humanoïdes associés. Elle publie encore, dans un domaine de politique fiction toujours pertinent.

Francis Vallès se lance dans la BD en 1983 en publiant Une Enquête à chaud pour le magazine Triolo, tout en travaillant pour Je Bouquine. Il sera reconnu nationalement et adapté à la TV bien plus tard, pour le dessin de la série des huit tomes des « Maîtres de l'orge », scénarisée par Jean van Hamme.

Cette "école" a représenté à un moment donné (les années) 80 le souffle d'une nouvelle bande dessinée adulte et alternative, un peu punk dans l'esprit, mais pleine de respect pour ses ainés, issus des maisons classiques Tintin et Spirou (La fameuse « ligne claire ».) Elle a inspiré des suiveurs, mais le culte de certains reste fort, comme pour Yves Chaland, l'un des plus doué et prolifique d'entre eux, auquel une association rend hommage. Elle organise aussi chaque année depuis deux ans une rencontre à Nerac, sa ville d'origine. (« Les amis d'Yves Chaland », du nom d'un de ses personnages fétiche.)
Aujourd'hui, Saint Etienne semble retrouver néanmoins une vraie identité BD grâce à l'énergie du duo Deloupy et Alep de Jarjille éditions, respectueux descendants de cette école. (Lire un précédent article sur le blog "1caseenmoins")

> Ca tombe bien, une exposition rend hommage à ces auteurs du 12 juin au 26 septembre au château des Bruneaux, 3 rue Chauzy Firminy.



Sélection de bouquins récents :
– Jacques Terpant : Sept Cavaliers, Tome 1 et 2 (Delcourt)
– Chantal Montellier Le procès (Franz Kafka) nov 3009, Actes sud
– Cornillon : (et autres) bd sur les kinks dans "Rock Strips" (Flammarion, sept 2009)
– Yves Chaland « Coeurs d'acier » (Champaka, sept 2008) et « Portrait de l'artiste » (livre hommage) (Champaka Sept 2008)
– Serge Clerc : Summer of the eighties , 17 auteurs explorent les années 80 » (Dargaud Juin 2009)
– Deloupy, Alep (Jarjille) (la rélève) : Faussaires tome 1 et 2 (à paraître)


– Sources :
http://terpant.over-blog.com
BD75011 (Manuel F. Picaud)
Bedetheque
Forez-info.com

A lire :
http://www.yveschaland.com/events/images-events/interieur-chaland.pdf
http://lebrunf9.free.fr/chaland/
http://lesamisdefreddy.blogspot.com/
http://users.skynet.be/chmbd/
http://nicole.claveloux.free.fr/
http://www.terpant.com/
http://www.montellier.org/
http://www.neuvieme-art.com/encyclo/auteurs/Francis-Valles-717
http://rockstrips.blogspot.com/2009/07/les-kinks-par-luc-cornillon.html

mardi 15 juin 2010

L'école stéphanoise de bande dessinée expose !!

C'est étonnant, au moment où je focalise sur Jarjille et le renouveau de la BD stéphanoise, voilà t'y pas que le musée de Firminy organise une exposition sur le concept, du 12 Juin au 26 Septembre.
(Dédicaces le 12 Juin !)

A lire, l'article sur le blog des amis de Fredy Lombard (Chaland), et Le lieu, les tarifs

Ps : merci à Philippe Teyssier pour l'info.


mardi 8 juin 2010

La moto bombe !












Publicité parue dans Spirou n° 2224 (1980)

vendredi 4 juin 2010

Aliens plus qu'humains

Aliens1 : plus qu'humains
John Arcudi, Zach Howard...

Soleil US comics
Mai 2010

La licence Aliens Twentieth century fox a déjà été développée par chez nous dans le passé par quatre maisons d'éditions ou collection : Zenda, Dark horse France, le Téméraire et Weeta.
Cela échappe encore à Panini et cette fois-ci, c'est Soleil avec un nouveau label lancé en Mars qui s'y colle.

La collection "Soleil Us comics" propose un petit format cartonné d'assez belle facture, (106 pages couleur dont quatre de couvertures US) et on comptera 9 volumes en tout d'ici fin Juillet.
Seront entre autre disponibles dans la série Aliens : Aliens vs Predator, soit apparemment un titre déjà paru chez dark horse en 1996 et 1998, et qui n'avait pas franchement retenu l'attention, et (Aliens) Predator. Si ce dernier est la réédition du titre Téméraire paru en 1999 et écrit par Chris Claremont, "Espèces meurtières", pourquoi pas ?

Pour celui qui nous intéresse aujourd'hui, "Plus qu'humains", c'est une nouveauté parue récemment en quatre comics aux USA (et sa version TPB).
Un Aliens de plus ? pourrait-on entendre, tant la licence du monstre de HG Giger semble être rentable, en BD comme au cinéma.
Mais ce comics est une bonne surprise dans la mesure où il offre un scénario plutôt bon (normal, John Arcudi est un crac qui a d'ailleurs déjà bossé sur la créature) et le dessin passe assez agréablement.
Le style de Zach Howard est fluide et l'encrage de Mark Irvin amène une similitude avec le dessin d'un Cary Nord.

L'histoire se passe sur une planète où une patrouille est dépêchée pour faire le point sur une base de prospection minière. Les colons présents sur place ont cependant du mal avec un vestige extraterrestre qui prend possession de leurs esprits.
Même si on a droit aux scènes habituelles de batailles entre monstres et humains (mais pas que..), l'intelligence du scénario se situe au niveau du prélude et de l'effet psychotrope de la planète sur la race humaine, où seule la peur permet d'en réchapper (...)
L'utilisation d'un personnage cyborg apporte aussi son lot de bonnes surprises.

Les superbes couvertures peintes par Raymond Swanland s'ajoutent comme un bonus supplémentaire à ce premier bon titre one shot.
Une collection à suivre...

> Comics disponible à Nebular store, place du marché, à Roanne.
La collection Soleil US comics

mercredi 2 juin 2010

"Read this" ! * (American Splendor de Pekar enfin traduit)

Anthologie American splendor vol.1
Harvey pekar et divers
Ca et là, Sept 2009

J'ai déjà eu l'occasion sur d'autres blogs de dire du bien de cette série indépendante américaine créé par Harvey Pekar en 1976. Mais il s'agissait de recueils US.
Depuis, les éditions Ca et là ont eu la bonne idée de traduire les 22 premières histoires en français, regroupant dans un premier volume les "American splendor" n°1 à 7, parus à l'origine entre 1976 et 1982.

Lire American splendor, (et en français, cela est encore plus prégnant) c'est comme prendre une leçon, comme se ressourcer.
Harvey Pekar a eu ça de génial très tôt (un des premiers ?), c'est de comprendre qu'il pouvait exprimer toutes ses pensées grâce au média bande dessinée.
Le pire, c'est qu'il n' a même pas eu à se prendre la tête avec le dessin, il a su trouver des amis pour mettre ses réflexions en image. Quoi de plus cool ?

Non seulement ses petites scénettes basées sur des dialogues ou réflexions de tous les jours entre divers protagonistes tiennent la route et évoquent pas mal de sujets, mais le traitement graphique de la plupart des artistes apporte un plus indéniable à l'ensemble, faisant de American splendor un exemple de littérature (graphique).

Parfois, comme dans ce "Cold world" de Gerry Shamray, seules deux silhouettes blanches ou noires échangent leur propos, le lecteur devant fixer davantage son attention sur les dialogues. Mais que ce soit à l'aide de cet aspect radical ou en se servant d'autres traitements graphiques, et sans parler de trouvailles, chaque artiste déniche des détails, fixant des attitudes, révelant telle ou telle pensée, permettant au lecteur attentif de prendre des leçons de dessin.

Cornelius devrait publier (d'après Ca et là) en 2010-2011 le recueil des histoires dessinées par Robert Crumb, l'artiste culte underground de la génération hippie (aujourd'hui bien connu des français car vivant dans notre sud) qui a permis à Pekar de réveler son talent au milieu des 70's mais... n'attendez pas ce bouquin pour dévouvrir American Splendor, d'autant plus qu'après lecture, et même en tant que fan de Crumb, ce ne sont finalement pas ces pages qui auront retenues le plus mon attention..

Que vous vous intéressiez à la collection de vinyles, au jazz, à la politique (et l'anarchie : "Boston, nov 1980"), à la vie de couple ("the day before the be in", où comment, après avoir quitté son appart' au petit matin pour acheter du café et laisser ainsi dormir sa petite femme, on revient sans, mais avec tout un tas d'autres trucs, parce qu'on a croisé entre temps des potes en ville et qu'on a discuté musique... et qu'on l'embrouille au retour avec des histoire de service de presse et d'articles critiques qu'on écrit pour une revue de jazz, ...) ; aux relations humaines en général... ou à la philosophie, vous prendrez du plaisir à lire American splendor.

(*) Allusion à l'un des récits sur une belle leçon de vie : "Read this", par Gary Dumm et Greg Budgett (1981)

Voir le site des éditions Ca et là et la fiche consacrée au livre

Lire mes précédentes chroniques d'American splendor sur IDDBD

mercredi 26 mai 2010

Deadman : un comics cherche encore son public.

Deadman
par Neal Adams 1967- 1970 (DC)

Un hommage tardif à ce comics méconnu en France mais pourtant culte, publié une seule fois en 1978 (un tome 1 unique) et plus depuis.
Injustice !
Le Deadman, c'est au départ un jeune motard (Boston Brand), qui oeuvre dans un cirque, et à qui arrive un jour un terrible accident lors d'une représentation. Seulement, cet accident s'avère être un crime..
Suite à son départ pour l'au-delà, une divinité indienne (Rama Kushna) permet à notre héros de rester dans le monde des vivants pour trouver son assassin... mais sous la forme d'un fantôme (Deadman) ce qui n'est pas très heureux. Néanmoins il aura la faculté de pouvoir "infiltrer" tout corps qu'il souhaite., et cela lui permettra de mener son enquête, de ressentir à nouveau, voire de sauver des vies,.. au moins un moment.

Illustration originale tirée de la galerie d'Anthony Hightower
(http://www.anthonyhightower.org/gallery.html)
...Cette série aux moult rebondissements contant la quête interminable de notre "homme mort" vers la vérité a été créée en 1967 par Arnold Drake pour le comics "anthology" DC Strange adventures # 205 et Carmine Infantino au dessin, puis rapidement repris par Jack Miller (#207) et Neal Adams au dessin dés le second numéro.Neal Adams comptabilisant 17 numéros et imposant ses propres scénarios sur six comics (Strange adventures 212, 213, 215, Aquaman #50, 51, 52.)
C'est un must du comics mêlant à la fois romantisme, fantastique et polar, malheureusement indisponible actuellement en France*. En effet l'ancienne édition du Fromage comportant des pages qui "partent en vrille" (mauvaise colle) est rare et donc cotée.
Içi, Neal Adams est au fait de son dessin, et les scénarii sont bons. Ils ont été créés à une époque où Neal Adams travaillait pour d'autres licences (DC) où la mort avait aussi un rôle prédominant. (Green lantern, Batman, Superman...) L'article ci-joint en bas de note de Marc Duveau (in Vampirella #2 NS, Juin 1978) l'explique.

> Une édition couleur américaine a été proposée en Décembre 2001. (cf. ci à gauche et en haut à droite) Elle est présentée dans un slipcase (cartonnage) et comporte l'intégrale des épisodes originaux, avec couvertures et interview/rappel scénaristique. ("The Deadman Collection") : à découvrir absolument.

Le doué Kelley Jones a dessiné deux très bons épisodes dans la collection comics USA en 1989 (cf petite chronique sur Onabok). On y reviendra très prochainement sur 1caseenmoins afin de détailler une série de cases mémorables.
De plus, une nouvelle série reprenant le concept a débuté en 2007 aux USA chez DC ("Deadman walking") avec Bruce Jones au scénario et John Watkiss au dessin. Le nom du héros a été changé (Brandon Cayce ! ouf ouf ) et il est mort dans un accident d'avion (...) Un retour en grâce de la licence ? Une adaptation cinéma est en tous cas en gestation, produite par Guillermo del Toro, depuis 2006.

(*) Néanmoins les quelques épisodes faisant se rencontrer Deadman et Batman sont disponibles en français dans "Batman anthologie 1967-1969 : Volume 1, Neal Adams" (Semic 2005)


Nb : cette chronique ne fait pas partie du Challenge BD lancé par Mr Zombie !