vendredi 12 novembre 2010

Les survivants du silence apprennent à écouter

Les survivants du silence
tome 1 "L'éclaireur
Jean-Michel Ponzio
Carabas, 2010

Jean-Michel Ponzio est un auteur "nouveau" dans la bande dessinée dans la mesure où il s'est mis tardivement à ce média (2004/2005). Par contre il aime la science - fiction et la pratique on peut dire un peu aussi à son niveau via les autres bagages qu'il possède dans son CV. (Expression visuelle, Numérique, infographie, décors et designs futuristes, animation...)

Collaborant avec l'un des meilleurs scénariste du moment : Marazano sur au moins deux séries reconnues pour leur qualité : Genetiks et le Complexe du chimpanzé, il réalise seul cette série prévue en deux tomes, tout comme il l'a déjà fait pour ce même éditeur.
> La fiche de JM Ponzio sur Bedetheque

Les survivants du silence et ses deux protagonistes homme et femme pouvant rappeler Atan et Stel des "Mondes d'Aedena" (Moebius) sont deux "créateurs", beaux et longilignes, en légère combinaison fluorescente qui se retrouvent projetés d'un désert rocailleux vers un univers de SF pure où des bulles régénératrices les déposent dans un monde différent avec une mission bien précise.

"Drivés" par un autre être télépathique mais supérieur : "l'éclaireur", ils partiront en train vers le désert, vers un but inconnu, perdant au passage quelques pouvoirs et certitudes (tout comme Stel et Atan), suivis de près par le "traqueur", autre créature humanoïde dangereuse apparemment...

Si on ne sait pas quand cela se passe et que cherchent ces deux humains du futur, on a cependant la sensation de baigner dans un univers plus ou moins familier, celui de mondes déjà perçus dans "les Naufragés du temps" de Gillon par exemple (la couverture en cela est très parlante), voire le film "The island" (Michael Bay, 2004) pour l'aspect mélange des genres (réalité/rêve, désert et ambiances de cocons...), tout comme la systématique des trains amène des réminiscences de "Farenheit 451" (Bradbury 1953/Truffaut 1966.)

Ci dessus : ni "Bouncer", ni le "désert B", mais un quête quand même... (© Ponzio/Carabas)

Quoi qu'il en soit, le dessin de Ponzio est très charismatique et les décors et situations savoureux.

...Charme et suspens dans un seul album, pour une belle réflexion poétique sur la quête d'identité... cela sonne comme un très bon début qui donne envie de connaître la suite.

Lire une interview de JM Ponzio sur lefantastique.net
(2005)

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