lundi 30 avril 2007

Générations Star Wars : un salon réussi



Ce week-end a eu lieu le 9ème salon
Générations Star Wars
à Cusset (03)

organisé par l'association
les Héritiers de la force.


C'est une manifestation qui se déroule à l'espace Chambon, une salle située dans un parc dont le cadre style renaissance dans le centre de Cusset est très agréable. Cette convention à l'entrée gratuite a la particularité d'être très accueillante et d'offrir une ambiance à la fois familiale, ludique, et aussi spécialisée, pour les vrais amateurs. On peut ainsi se ballader au gré des stands pour admirer les répliques de maquettes, de sabres laser ou de masques de la célèbre saga, se faire prendre en photo auprès des nombreux adhérents costumés (adhérents qui allient prouesse dans les réalisations et disponibilité !!), s'acheter divers produits dérivés, neufs, anciens , ou carrément collectors, (dur de ne pas craquer sur les figurines vintage), le tout sur un fond musical agréable et agrémenté d'écrans vidéo géants passant des films amateurs mettant en scène des fans costumés dans l'univers Star Wars.
Bref, un moment trés agréable.


Je vous invite à découvrir le site de l'association les Héritiers de la force
, plutôt bien fait, et à savourer ces quelques photos.



droits photos : affiche : Greg Massoneau/Generationstarwars
autres photos : F. Guigue


Gash Larage dans la presse nationale...

DBD n° 11 Mars 2007
SVM Mac n°194 Mai 2007

lundi 9 avril 2007

Les Témoins d'André Téchiné.

Témoins, acteurs, et... engagés !


Enfin un film qui traite des homosexuels sans chichi ni frou frou. Enfin un film français à la fois sérieux et enjoué, dramatique et rythmé et dont les acteurs respirent le plaisir de jouer.
On a beaucoup vu
Michel Blanc ces dernières années, surtout derrière la caméra avec des films qui ont plutôt séduit la critique, mais son rôle ici confirme son indéniable talent d'acteur. Il est loin le temps où il ne voyaient que des renards...
Son interprétation d'un quinquagénaire homosexuel, médecin de son état qui prend à bras le corps l'arrivée du virus du sida est remarquable. Tout comme celle de
Johan libéreau, (Manu), jeune homme de 24 ans qui va découvrir brusquement sa maladie. Ce nouvel acteur dont c'est le deuxième film est sans doute promis à une belle carrière.

André Téchiné réalise là un film tout en finesse, avec un rythme enlevé qui ne laisse aucun moment de répit. On ressort de ce mélodrame, léger, car rien n'est désespérant. Le réalisateur nous emmène avec ses interprètes au bord des criques où ils passent leur vacances régulièrement afin de se ressourcer, et leur bol d'air nous aère aussi.
Il est étrange de la même façon comme les personnages gardent aussi une sorte d'identité au sein du film, comme si la réalité était trop précise pour être transformée. Julie, chanteuse dans le film est
Julie Depardieu, qui aime aussi le chant. Manu qui est à l'origine serveur en salle et pâtissier exerce ce métier dans le film... Samir est tout simplement Medhi, l'"arabe" de service sauf que là, il est en service.
Le naturel est quand même le maître mot dans le film pour un sujet, l'arrivée du sida en France, qui se devait d' être traité de façon la plus réaliste possible.

Que dire justement alors de
Sami Bouajila, remarqué déjà depuis quelques temps aux côtés de Roschdy Zem ou de Michel Blanc qui l'a dirigé dans Embrassez qui vous voudrez, et qui, même s'il a déjà joué le rôle d'un travesti (Change moi ma vie, 2001) n'en est pas moins remarquable dans ce rôle de flic à la fois intègre mais zélé, et de papa homosexuel révélé sur le tard. Même si sa carrière commencée en 1991 est déjà bien remplie, il va sans dire que des rôles de flic homo lorsque l'on est d'origine maghrébine sonnent comme des engagements encore plus fort. Plus fort encore peut-être qu'une participation à la reconnaissance des tirailleurs africains dans Indigènes, par exemple...

La musique d'opéra (l'air du Barbier de Séville, interprété par la soliste
Anne-Sophie Domergue, qui entraîne et double la voie de Julie Depardieu) est superbe. Elle ponctue quant il faut les moments douloureux de la maladie,...

Bref, on ressort du nouveau nouveau Téchiné avec le sentiment que ce film là mérite sinon une palme, en tous cas une récompense tant son propos et sa réalisation sont soignés.
Bravo.

Les contes de Terremer de Goro Miyazaki

Ne vous laissez pas influencer par l'affiche, elle ne rend pas justice à ce premier long métrage réussi.

Que dire sur un nouvel anime japonais de Miyazaki ? Que dire lorsque l'on sait que les derniers ont remporté un vif succès et que la critique lui est acquise ?... Dans cette période de plus où la concurrence est rude, où Philippe Leclerc, bon français ayant réussi quelque peu avec son précédent film "Les enfants de la pluie" sort en même temps La Reine du soleil, un (bon apparemment) dessin animé sur l'égypte ancienne et qu'un nouveau blockbuster pour enfants Le secret de Terabithia est aussi sur les écrans ?..

Simplement que cet animé là n'est pas réalisé par Hayao Miyazaki père mais Goro, le fils ! Et c'est déjà important.
Car là où l'on pouvait s'attendre à un énième dessin animé magique où le thème de l'écologie le partage aux contes japonais ancestraux, avec moult personnages fantastiques bizarroïdes dans un déluge de féerie propre aux derniers films du grand réalisateur reconnu (il dit lui-même faire dorénavant des animés pour la jeunesse (sic)); on est surpris par le ton presque réaliste du conte philosophique adopté par son rejeton.

Goro Miyazaki a en effet choisi d'adapter le cycle de Terremer qui est considéré comme un des plus grands classiques de la littérature de fantasy. Ursula K. Le Guin, l'auteur, a en effet reçu plusieurs pris pour ses précédents ouvrages.

L'intérêt principal de ce film, en dehors du fait qu'il change donc nos habitudes acquises avec les films de papa, c'est aussi dans un premier temps un changement de décors principalement, et des personnages sortis plutôt de la culture anglo-saxonne, et beaucoup plus réels..
Landes, villes et ports antiques majestueux, chevaliers en armures se déplaçant à cheval ont quelque chose de terre à terre qui rassure. Les dialogues sot aussi moins ampoulés que ceux des derniers Miyazaki père.
Evidemment il y a bien un gentil sorcier (et celui-ci pourra faire penser au maître de Nausicaa), il y a bien une méchante sorcière (elle rappellerait plutôt la belle-mère de Blanche neige).. Le jeune garçon peut aussi faire penser au Hauru du Voyage de Chihiro... mais que le fils veuille rendre hommage à son père n'est pas un facteur suffisant pouvant peut être retenu contre lui. Car le fond et ailleurs, dans cette philosophie de la vie qui est plus qu'une morale ici.
Les enfants y trouveront quelques réponses à leurs premiers questionnements et les adultes se verront rappeler l'essentiel :

La vie est précieuse, car courte, et c'est sa transmission qui nous apporte la vie éternelle...

Evident ? ...pas sûr... et il fallait tout le talent de Goro Miyazaki pour nous faire passer la pilule agréablement tout en gérant un certain suspens au fil du récit ainsi qu'un peu de mystère et de la magie.
Ce qu'il réussit admirablement.

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