mardi 26 août 2008

Le trait magnifique de Milton Caniff enfin accessible à tous.

Pour ceux qui se sont demandés pourquoi Milton Caniff était aussi réputé et collectionné. Pourquoi il avait autant influencé des "célébrités" comme Hugo Pratt, par exemple...
Je ne saurais que trop conseiller la lecture de volumes comme ces magnifiques rééditions entamées en Septembre 2007 par Idea & Design Works Llc.(Dispo sur Amazon.fr)

Terry et les pirates est une série commencée en 1934, et qui court jusqu'en 1945, mais les planches merveilleuses en noir et blanc où le talent de Caniff a culminé sont à lire à partir des épisodes de 1939-40.
Malheureusement , les éditions françaises ont arrêté leur traductions à l'année 1938. (Voir Futuropolis, Slatkine, ...etc.)

Ca tombe bien, ces recueils sont aujourd'hui à nouveau disponibles (toujours pas en français), mais en volumes de 352 pages cartonnées avec pages du Dimanche couleur et pages quotidiennes en n/b, pour moins de 25 euros port compris des états unis.
De l'or en barre pour vos mirettes !
ps : l'épisode de la mort de Raven, si magnifiquement mis en dessin à l'encre de chine est à lire dans le volume 4 de 1942. (Cf.image en début de note.)

vendredi 15 août 2008

Calcutta, Douze raisons de l'aimer, Un rire dans la nuit

Calcutta
Sarnath Banerjee

Denoel Graphic 2007

Originellement publié par Pinguin books india, on peut situer ce roman graphique dans la lignée d’autres oeuvres exigeantes telles le Juif de New York de Ben Katchor, Persepolis de Satrapi, ou d’autres grands récits comme Un monde de différence (Howard Cruze) ou bien encore Palestine de Joe Sacco.

Le lien unissant ces différents ouvrages provient de leur force et leur capacité à raconter en témoignant, mais aussi à mélanger petite et grande histoire.
Ici, comme son nom l’indique, celle-ci, complexe, nous emmène en Inde et déroule avec brio tout un pan de la culture historique du pays depuis le seizième siècle, en la reliant au passage à une énigme personnelle presque policière, basée sur la quête d’un livre mythique “les tribulations du chat huant”, par un jeune indien de 24 ans.

Trois époques se télescopent donc joyeusement via des allers-retours dans le XVIeme, les années 50 et 2007.

Sarnat Banerjee, dont c’est le premier livre publié en France a cependant écrit précédemment un autre ouvrage : Corridor qui a été considéré comme le premier graphic novel indien.
Son style graphique oscillant effectivement entre manga (pour reprendre les mots de l’éditeur) et roman graphique plus “européen” associé à une narration irréprochable maintient auprès du lecteur, tout au long des 286 pages en noir et blanc, (avec certaines pages ou cases couleur et photos) une qualité d’attention remarquable.

Cette intransigeance et cette qualité artistiques sont la marque des grands, c’est pourquoi on aura à coeur de rapprocher son travail du chef-d’oeuvre de Ben Katchor cité précédemment.

...Une référence dans le domaine du roman graphique adulte, à découvrir absolument.


Un rire dans la nuit
Richard Sala
Vertige graphic 2006

Un rire dans la nuit” fait partie du bon catalogue Vertige graphic dont la recette, rappelons-le est souvent le mix réussi entre choix et traduction de romans graphiques empruntés à certains des meilleurs éditeurs indépendants américains ou italiens.
Ici, en l’occurrence c’est à Fantagraphics que l’on a à faire, donc un gage de qualité supplémentaire.
Et même si Richard Sala, l’auteur californien reste encore peu connu du public français, c’est avec grand plaisir qu’on découvre son dessin très personnel et envoûtant, associé à un scénario plutôt bien ficelé.

En effet, de thématiques qui auraient pu paraître surfaites et déjà exploitées mille fois : Le vampire, la maison hantée, la confrérie de brigands, la voleuse en collants, le serial killer, l’amulette diabolique... l’auteur tire de ce tout et avec une grande facilité une histoire cousue... avec de la chair humaine !

En écrivant ces lignes, des images de la Ligue des gentlemen extraordinaires me remontent à l’esprit. L’ambiance évoquée içi peut rappeller en effet le classique d’Alan Moore. Mais on pensera aussi beaucoup à Charles Burns pour la galerie de personnages glauques assez typés, même si le trait anguleux et plutôt enfantin de Sala restera sa meilleure carte de visite.*
A ce propos, la couverture au couleurs vives rouge et verte, associée à une iconographie peu banale pour une roman adulte fait qu’ ”Un rire dans la nuit” pourrait justement passer pour un album jeunesse et détourner certains lecteurs.
Qu’on ne se laisse donc pas abuser : mêlant virtuosité scénaristique à un humour second degré plutôt bien sentit, ce conte gothique en noir et blanc de 182 pages, sortit de nulle part est un petit bonheur qui ravira les amateurs.
...Une très bonne surprise.

(*) 14 pages en fin de volume proposent une galerie des personnages principaux traitée dans un style carte à gratter du meilleur effet. Un petit bonus bien agréable.


Douze raisons de l’aimer
12 reasons why I love her
Jamie S Rich & Koelle Jones
13 Etrange 2007

Douze raisons de l’aimer est un de ces romans graphiques sentimentaux et verbeux dont on a peu l’habitude en France. Peut-être quelques récits de JC Denis ou les historiettes de Cailleaux chez le même éditeur ont déjà pu donner une impression similaire. C’est cependant vers les états unis et la Corée qu’on se tournera afin d’y trouver le plus de références.
High fidelity” de Nick Hornby pour la trame générale des chapitres amoureux entrecoupés de titres de love songs pop, ou les films de Hong Sang Soo pour le romantisme exacerbé, par exemple
Evidemment, ici le verbe est roi et les dialogues entre nos deux amoureux : Gwen et Ewan peuvent faire naître assez rapidement un sentiment de lassitude. Leur histoire n’est pas la nôtre et le caractère du jeune homme est d’ailleurs si peu engageant parfois qu’on se demande comment il fait pour garder auprès de lui une si gentille demoiselle.
Les chapitres semblent aussi se ressembler mais chacun apporte en fait un détail supplémentaire quant à l’évocation de la psychique de chaque antagoniste.
On retiendra par contre l’aspect très réaliste de certaines scènes et l’observation précise des sentiments.

Le dessin noir et blanc, à la fois souple et vigoureux opère aussi un certain charme. C’est pourquoi “12 raisons de l’aimer” méritait d’être publié; même si on le recommandera plutôt aux amateurs féminins de récits sentimentaux ou aux lectrices de manga shonen (bien que le sexe ne soit pas présent.)

jeudi 14 août 2008

Conan : l'enfance, et Arkham : Paris

Quoi, vous êtes encore là ?
Pourtant je n'ai rien posté depuis mon départ de vacances...

Et bien ça va changer parceque j'ai bien écrit durant ces congés. Tout d'abord un petit post pour dire tout le bien que j'ai pensé du TBP (tradepaperback) de
Conan chez Dark Horse comics : "Born on the battlefield", et puis un peu de pub pour une boutique qui me fait kiffer un max sur Paris : Arkham.

Je n'y ai jamais mis les pieds, mais j'ai déjà commandé deux ou trois trucs, et franchement, il faut connaitre. Surtout que sur leur blog, créé il y a maintenant deux ans pour annoncer les nouveautés, les deux gérants, Philippe & Philippe balancent des vidéos du meilleur tonneau.
Au départ juste des séquences avec les clients dans la boutique tout cela évolue vers des semblants de mini scénarios. De la balle.
Et le matos dans la boutique me demanderez-vous ??? Idem. Que du bon !!
Allez-y !

Conan Born on the battlefield
Dark Horse 2008
Kurt Busiek/Greg Ruth

Découvert grâce à Arkham justement, je me suis précipité sur ce TPB puisque je n'avais pas suivi la série US. Le dessin de Greg Ruth d'entrée de jeu annonçait la couleur. (Remember le Freaks of the earthland
récemment publié en France). Un trait à la Sam Kieth, fin, tout en nervosité, et des couleurs superbes, tout en panels d'automne. (Sauf quand ça saigne, et ça saigne beaucoup !)
Le scénario est excellent; mais mister Busiek (Remember l'excellente série Marvels entre autre) nous a déjà démontré son talent bien des fois. L'histoire s'ouvre sur la découverte d'une crypte par un convoi arabe dans le désert, où le Vizir demande à son "sorcier" de lui lire l'histoire de ce demi dieu dont la statue monumentale orne la grotte. Il est intrigué par l'apparence grandeur de ce guerrier mort. Et c'est ainsi que débute le récit de la naissance de Conan, sur le champ de bataille, donc, et on suit ses pérégrinations sauvages au sein de sa tribu, jusqu'à sa fuite vers le destin qu'on lui connait.
Il y aurait peut-être beaucoup à dire... mais en l'état, je ne peux que vous conseiller la lecture de ce chef d'oeuvre de sword & fantasy. Quand scénario, dialogues et dessins se rencontrent à ce niveau, les commentaires sont vains.
19/20

Soon : Calcutta, Un rire dans la nuit, 13 raisons de l'aimer.

vendredi 18 juillet 2008

Big Jim à la plage

Publicité Kitsch n°2 :
BIG JIM ... à la plage ?

Bonnes vacances à tous !




© Matel/Castors juniors mag n°3 (1979)

mercredi 16 juillet 2008

Une nouvelle série ludique : les publicités kitsch !

Rappelez-vous, c'était il y a 30 ans !

Vous lisiez (comme moi) des revues de bande dessinées achetées dans les kiosques ou sur les marchés... et puis ensuite, celles ci finissaient, au choix , soit à la poubelle, soit chez un copain... soit elles se perdaient et on les oubliait.

...Sauf que. Il y en a (comme moi) qui ont gardé tout ça. Dans un carton, dans un grenier... chez ses parents... bien rangé quelque part...
Et ces revues ont attendu... attendu... le moment propice.

Cette nouvelle série de notes va tâcher de proposer régulièrement sous l'intitulé "Pub kitsch" un certain nombre de ces publicités d'époque, dont les textes d'accompagnement sont absolument truculents. Tellement rigolos qu'aujourd'hui, on se demande comment on a pu y croire à l'époque. Ou plutôt, quelle âme d'enfant on avait pour y succomber si facilement. (Parce qu'on y a succombé, il faut le dire !) (si si).

N°1 aujourd'hui : "La Guerre des étoiles" (les géants) et "Les amis de Big Jim" (1er épisode) pour faire bonne mesure.

Enjoy !

(© Les marques respectives et Castor Juniors magazine, album n°3, 1979).

ps : Et dire qu'aujourd'hui, sans doute, ce pirate ne pourrait pas exister, à cause de son crochet, répondant trop peu aux normes de sécurité 2008. Snif, pourtant, je me souviens qu'il m'avait fait rêvé celui-là.

mercredi 2 juillet 2008

Nabok d'or... un concept

Si l'idée de créer un trophée culturel roannais pour mettre en avant chaque fin d'année scolaire la création littéraire, graphique ou musicale roannaise "indépendante" vous interpelle...


Alors rejoignez l'équipe de pirates qui a commencé à réfléchir aux Nabok d'or, et rendez sur le site d'Onabok (en attendant le blog spécialement créé pour l'occasion) afin de monter dans le train de l'aventure.

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