dimanche 16 décembre 2007

La traversée du temps : revenir pour comprendre.

Je n'ai pas eu le temps de voir Paprika, mais ce film d'animation de 2006 écrit par le même auteur que LA TRAVERSÉE DU TEMPS : Yasutaka Tsutsui semblait intéressant.

Aujourd'hui, environ une semaine après avoir visionné La traversée... je me force un peu à en rédiger une chronique, car cela n'est pas aisé.


Mamoru Hosoda
n'est pas un réalisateur très connu pour l'instant du grand public européen. Il est né en 1967 et a surtout travaillé sur les longs métrages Digimon adventure : bokura no war game !, ou One piece : Omatsuri danshaku to himitsu no shima. Pressenti pour animer Le Château ambulant , on sait que c'est finalement Miyasaki qui a gagné le morceau. Dommage.

Le premier animé de ce réalisateur à bénéficier d'une sortie assez large sur nos écrans français et à avoir obtenu plusieur prix (dont le prix spécial du jury à Annecy 2007 ) est donc une oeuvre à ne pas louper dans la carrière croissante de ce jeune réalisateur. Il n'en reste pas moins que ce film à la dynamique étrange n'est pas un anime classique pour grand public, comme on aurait pu le croire en l'assimilant aux dernières oeuvres des studios Ghibli. Ce qui n'est pas le cas içi précisons le, il est d'ailleurs déconseillé aux moins de dix ans.

Tout d'abord, le titre très science-fiction signifie beaucoup et n'est pas à prendre à la légère. (j'ai d'ailleurs du mal à le mémoriser, je ne sais pas pourquoi). Nous ne sommes pas dans du fantastique ou de l'héroic fantasy, ni de l'aventure, mais bien dans de la SF, dans ce qu'elle a de plus psychologique et de contemporain. Le futur est quasi immédiat içi, et c'est surtout l'étrangeté des situations qui dérange.

Les jeunes publics (moins de dix ans donc) auront du mal à tout comprendre.
L'action se déroule en effet en gande partie sur un campus de Lycée et les réflexions amoureuses ou sociales de nos trois protagonistes principaux : à savoir : Makoto Konno, qui découvre par hasard le pouvoir de se déplacer dans le temps, Kosuke Tsuda, son complice doué (à l'école et au base ball), et Chiaki Mamiya, plus cool et que l'on découvrira en définitive à l'origine de ce pouvoir, ne parlerons que très peu aux jeunes enfants.

Ensuite, Ce film laisse bizarrement peu d'images en tête. C'est le constat que l'on peut établir. Ce film demande à être revu. On est très proche du manga littéraire dans le propos, et la réalisation ou en tout cas le scénario n'utilise pas les canons habituels du film d'animation japonais dit "grand public". On se rapprocherait par exemple d'avantage de films coréens tels ceux de Hong Sang- Soo.

La traversée du temps reste donc une oeuvre tout à fait intéressante et agréable , mais demande je pense au moins deux visionnages pour l'appréhender complètement.

Je ne lui trouve pas d'équivalent, et ne serait-ce que pour cette raison... il est un film à voir.

Aucun commentaire:

Mes autres chroniques cinéma

Mes autres chroniques cinéma
encore plus de choix...