dimanche 28 décembre 2014

Mes 25 albums 2014



 Pas d'ordre, pas de numérotation.
Attention, ceci n'est PAS une sélection des meilleures BD parues dans l'année. Je n'ai pas la prétention d'avoir tout lu, loin de là.
Et d'autres que j'ai lues n'ont pas été chroniquées, (dont de nombreux comics brochés.)
Il s'agit juste des quelques albums originaux, lus et chroniqués durant cette année sur le site de la boutique Nebular store (Roanne), (ou ici) et qui m'ont le plus interpellés :


Comics
:

    ◦    Magic pen : Dylan Horrocks

    ◦    The Formidables : Chris Malgrain

    ◦   Fox Boy, la nuit du renard : Laurent Lefeuvre

   ◦    Trillium : Jeff lemire
     
    ◦   Frankenstein, le monstre est vivant ! : Bernie Wrightson, Steve Niles

     ◦  Miracleman : MickAnglo, Alan Moore, et divers
    
    ◦    Rachel rising : Terry Moore
     
    ◦    Northlanders : Brian Wood/Collectif

   ◦    Storm dogs : David Hine, Doug Braithwaite, Ulises Arreola

    ◦    Elephantmen, forces armées : Richard Starkings/Moritat, ...et divers

    ◦    East of west : Jonathan Hickman/Nick Dragotta
  
    ◦    Loving dead :  Stefano Raffaele

    ◦    Astronaute, au coeur du Magnetar : Danilo Beyruth, d’après Mauricio de Sousa


Européens :

    ◦    Le sourire de Rose : Sacha Goerg

    ◦    Edwin : Julian Lambert, Manon Textoris
         
    ◦    Adam Clarks : Lapone -Hautière

    ◦    Lip : Damien Vidal
        
    ◦    Universal war two T2 : Denis Bajram
     
    ◦    Le château des étoiles : Alex Alice
     
    ◦    Gamine : Benjamin Read/Chris Wildgoose, André May

   ◦    Virginia : Séverine Gauthier, Benoit Blary
                         
    ◦    Kanopé : Louise Joor

   ◦    Rouge comme la neige : Christian de Metter
      
    ◦    La vallée, 1 Meli-meylaud dans la vallée : Forneri/Trystram - Ruby
 
    ◦    Le Chevalier double : Modrimane, d’après l’oeuvre de Theophile Gautier
              
    ◦    Médée : Nancy Péna
   

samedi 27 décembre 2014

Rouge comme la neige : un grand western

Rouge comme la neige
Christian de Metter
Casterman
Avril 2014

Colorado, hiver 1896. dans la ferme des McKinley, un homme approche à cheval. Il s'adresse à madame, qui semble vibre seule avec son fils : Sean.
Cet inconnu leur présente ses condoléances pour la mort de son mari, intervenue 6 ans plus tôt, et qu'il a bien connu.
Son cousin est adjoint du shérif d'un patelin proche : Ouvray, et un homme a été arrêté récemment. Ce dernier aurait enlevé une enfant. Or la fille de madame Mc Kinley a disparu il y a six ans. est-ce que l'homme emprisonné pourra l'aider à retourner sa trace ?

...Se servant d'un contexte historique peu glorieux et assez méconnu en France, ou des amateurs d'histoire américaine (le massacre de Wounded knee en 1890)*, Christian de Metter (Emma, Dusk), connu pour ses BD aux peintures expressionnistes, construit un récit prenant, western au ton très polar, se déroulant dans les plaines et montagnes du Colorado.
Celui-ci alterne présent : fuite de Buck Mc Fly, le présumé coupable, aidé par la maman et son fils qui l'ont fait échapper de prison, et flashbacks en 1890 où Mc Fly, dans la neige, sur son cheval, se confie. A cette occasion, il raconte comment, la veille et le jour du désarmement des Sioux à Wounded knee creek, le destin a frappé George, le mari de Jody mc Kinley, mettant en branle l'enlèvement de leur fille.

Mais alors que nos protagonistes chevauchent tous dans ce rude hiver qui les absorbe, Sean et sa mère vont devoir malheureusement continuer seuls leur quête désespérée. Jusqu'à ce que la dure réalité du présent les rattrape…
Une ambiance digne des plus grands "réalisateurs"

Cette poursuite à cheval, jusqu'aux contreforts enneigés a quelque chose de beau qui rappelle les meilleurs films du genre western. La chevauchée des bannis venant immédiatement en mémoire. Tandis que l'épisode tragique de Wounded knee fait bien sûr penser à Little big man, mais refroidit aussi par son implacable aspect documentaire. On reconnait d'ailleurs le vieux chef Big foot figé dans la neige, dans sa célèbre  dernière pose.

Christian de Metter, avec ce western intelligent et finement dessiné**, fait de lavis, hachures ou trames sépia (plus un peu de rouge sang) de toute beauté, a produit un récit fascinant et puissant qui reste longtemps gravé après sa lecture. Normal qu'il ait été de nombreuses fois acclamé, (et sélectionné pour le grand prix de la critique Acbd  2015.)

Cet album de 110 pages est un petit chef-d’œuvre, qui pourrait, s'il était adapté au cinéma, devenir aussi un western classique.

(*) Wounded knee, un terrain à vendre.

(**) L'auteur ne nous avait pas habitué à ce genre, qu'il sublime ici.
On relira aussi, avec plaisir dans la même veine, le "Martha Jane Canary", de mathieu Blanchin.
(
3 tomes parus chez Futuropolis, 2008-2012)

samedi 20 décembre 2014

Cool air : un hommage à Fab silver et BOBD

Semaine spécial hommage : Aujourd'hui, c'est BODBD sur Hectorvadair's

LA BD :
C'est quoi : Cool air Récit 7 p. n/b  

C'est de qui : Bernie Wrightson, d'après Lovecraft.

 Une Couv':










Déja croisé sur B.O BD ? : Oui pour le dessinateur et l'auteur.

 Une planche :







Ça donne Quoi ? :


Les amateurs de Wrightson en France on découvert cette histoire dans Vampirella # 20 : sous le titre "Air froid "(puis publié en album dans "Presqu'humains", ed du triton). (Et cette année dans le recueil "Eerie & Creepy présentent : Bernie Wrightson" chez Delirium).

Il s'agit de l'histoire d'un jeune homme qui raconte pourquoi il craint plus que tout le froid, lui qui a emménagé à New York, en 1923, dans une maison à loyer très modéré, aux hauts plafonds et à l'odeur de moisi.
...Un soir, alors qu'il lisait, il surprend des gouttes étranges qui coulent de son plafond.
Se renseignant, la propriétaire lui explique que c'est de l’ammoniaque, qui sert à son voisin du dessus, le docteur Munoz, à se médicamenter, et à se préserver de la chaleur, car il est atteint d'une grave maladie.
Notre narrateur se dirige donc à l'étage, mais est subitement atteint d'une crise cardiaque. Fort heureusement, le docteur Munoz le recueille, et tout en lui présentant son "antre", plein de machines servant à créer du froid, il le remet sur pied.
Une complicité nait entre eux, et Munoz lui explique ses travaux et sa propension à vouloir se jouer de la mort et essayer de comprendre comment il pourrait repousser les limites de préservation d'un corps…

Quelques mois plus tard, alors qu'Octobre est là, le docteur appelle à l'aide, car sa pompe à froid est tombé en panne. Bien qu'essayant de l'améliorer, et ayant fait appel à un réparateur qualifié, le délai trop long d'un jour ne peut convenir. Le voisin est donc contraint d'aller chercher tant bien que mal de la glace auprès des fournisseurs les plus proches et de fournir quotidiennement le docteur.
Mais un soir alors qu'il avait perdu trop de temps à trouver ce qu'il cherchait.. il trouve porte close dans l'appartement.
...En suivant des traces gluantes sur le plancher, il arrive jusqu'au lit du docteur, où celui-ci a griffonné un petit mot expliquant sa "chute" : le manque d'air froid n'a pu le préserver. (...)

LA MUSIQUE


C'est Quoi ? A question of température

C'est de Qui ? :  The Baloon farm

 La couv'
Edition française
Edition originale US

Déjà entendu sur B .O BD ? : Non


On peut écouter?    Pareil



Ca donne Quoi : Les Balloon farm sont un des nombreux petits groupes garage régionaux US des années soixante (re)découvert grâce à la compilation Nuggets de Lenny Kaye sorti en 1972 chez Elektra.
Ce single date, comme beaucoup d'entre eux de 1967, et a pu rester dans l'histoire grâce à cela.
C'est un super morceau plein de fuzz, et d'ambiance étrange, propice à ce genre de musique baignée de psychédélisme.
La voix et le effets d'échos renforcent cette impression d'étrangeté, voire d'horreur, (on dirait l'histoire d'une sorcière). Ce qui, admettons-le, convient parfaitement à cette histoire, bien que traitant d'amour adolescent et de sexe…d'autant pus que le titre colle à notre histoire.

> Allez jouer à mon petit quizz sur les teenage garage bands.

vendredi 19 décembre 2014

Poursuivi par un ours... ou Pierre Richard ?

Rêve du 18 Dèc 2014

C'est bizarre, je rêve régulièrement d'un gros ours qui me poursuit.


...C'est le soir, (en tous cas il fait sombre), je suis dans un chemin de forêt, assez dense, et plutôt montagnarde. J'ai abandonné ma voiture sur le chemin, car j'ai vu un autre véhicule abandonné. En fait, j'aperçois un homme (..) qui descend la pente sur le côté droit de la forêt.
Je ne suis pas rassuré (qui est cet homme ?), et je décide de fuir à pied, en souvenir d'un autre rêve où le fait d'être associé à une voiture et à un chemin de forêt sombre m'avait porté malchance… (?) Ambiance film d'horreur...

Mais là, au bout du chemin visible, un gros ours arrive sur moi. (J'ai l'expérience de ce genre de rencontre dans de précédents rêve, et c'est immanquable… ils me veulent du mal.)
Je choisi alors par réflexe de m'enfuir en courant dans la forêt sur le côté droit aussi, en pente. je cours très vite, sans savoir où je vais, à travers les arbuste et arbres, puis.. je "vole" à travers les cimes… (enfin j'ai l'impression de monter petit à petit), pour fuir..
avant de retomber vers le sol.. et un petit hameau qui est sensé se trouver derrière l'endroit d'où l'ours venait. (je l'ai donc normalement semé).

Dans ce petit hameau, la porte arrière d'une maison étrangement familière est ouverte..
J'entre, sans pouvoir franchement fermer correctement la porte, me précipite dans les pièces très éclairées (il fait plein jour), et là, tombe sur .. Olivier P., un ami, chez qui je suis déjà allé dans la réalité. (Enfin, pas dans cette maison ni dans ce rêve.)

Étonné, je lui explique rapidement, d'autant plus qu'apparemment, l'ours a retrouvé ma trace et est déjà là, à gratter autour de la maison. On essaie de se cacher mais cela semble inutile.
Car l'ours rentre.
.. Je ressort alors par un autre côté.
Olivier semble être moins poursuivi, et tente de prendre la voiture garée là.. Mais je n'ai pas le temps d'y monter, car l'ours arrive sur moi).

Entre temps, j'ai pris la physionomie de Pierre Richard (allez savoir pourquoi ? il doit y avoir quelque chose de comique dans la situation).. et je pars en courant vers le haut du hameau désert…


Alors que je m'approche du début d'une montée, près d'un chêne, j'aperçois un vieux paysan, assez agile, qui descend sur un petit vélo, style VTT, avec vitesses.
Il le pose vers l'arbre le long d'un près, et va voir ses animaux.

Je passe et prends le vélo, et commence à monter le chemin qui part vers les hauteurs.. assez facilement, dois-je dire.. mais je sens bien, que je n'irais pas bien loin et que l'ours ne sera pas gêné à me poursuivre dans la montagne.

Donc, je reste là, à attendre de l'aide du paysan, qui, entre temps, à rejoint deux amis sous un hangar de la ferme..
Je leur fais des signes, et ils me voient.

Alors, il se passe quelque chose d'extraordinaire, …ils s'affairent autour d'une machine sous le hangar, et sortent un petit pot qu'ils tendent en direction de l'ours qui approche.
Et là, l'ours vient lécher le pot (de miel), et se calme…

Fin du cauchemar..?

Non… Je redescends vers la maison d'Oliver, pour récupérer (ma) voiture ?.. je monte dedans, commence à embarquer mes amis, qui étaient restés en rade depuis le début (?) .. puis.. soudainement (comme dans tout bon film d'horreur), arrive Pierre Richard, au volant de SA voiture de sport déglinguée, qui essaie de me foncer dedans et de me faire tomber avec le véhicule dans le ravin.
Il manœuvre, accélère, refente son coup, mais je l'évite, recule en vitesse, le pousse à mon tour, et finit par le faire chuter dans la pente raide.

On croit qu'il est tué.. mais le revoilà qui surgit sur une crête en face, au loin… (style Fantomas : "je reviendrais"…) ???

Fin du rêve.

Ps : si vous aimez les histoires d'ours, regardez ça. C'est hallucinant comme ça ressemble (un peu) à mon rêve.


jeudi 20 novembre 2014

Interstellar : 2014 l'odyssée de l'espèce

Je suis allé voir Intersellar, le dernier film de Chris Nolan, et suis sorti après 2 h 30, sonné par tant de beauté.
Beauté du scénario, beauté des images.. qualité d'un scénario, tel qu'on espère en voir aujourd'hui en termes de science fiction au cinéma.
Rares en effet sont les films que l'on souhaite revoir quasiment tout de suite après la première fois. Ils sont généralement denses, et on a envie de goûter assez rapidement à leurs saveurs.
Interstellar me fait finalement, et sans doute, le même effet que 2001 l'odyssée de l'espace a pu faire aux spectateurs de 1969 : Un grand film (dans le sens de long), un peu ovni, qui prend son temps. La référence me semble obligée, en termes de science-fiction, et de poésie.
Interstellar : 2014 l'odyssée de l'espèce
Un robot original, parlant (niveau d'humour réglable), rappelant beaucoup Hal

Là où Interstellar est grand, c'est par le chemin tranquille et quelque peu complexe qu'il prend du départ. Ce décor tout d'abord, une ferme perdue au milieu des grandes étendues sec d'un état rural des Etats-unis.
Sècheresse, poussière, cultures de céréales attaquées par le Mildiou. On se demande si on ne s'est pas trompé de film...Où est la science-fiction ?? 
Alors on se rappelle un peu l'aventure Mission to Mars, où tout commence lors d'un barbecue entre copains, et on fait connaissance avec les futurs astronautes qui partiront découvrir la planète Mars…
Là, le temps s'allonge, …et on rentre dans l'intrigue par le biais du fantastique, avec, comme aurait pu le réaliser un Shalamayan, une ouverture sur le fantastique, l'étrange.. par le biais d'un "fantôme", qui déplace, d'après la fille du (anti) héros, des livres et divers objets dans sa chambre.. ???
Mais qu'est-ce que ce détail vient faire là ??
Interstellar : 2014 l'odyssée de l'espèce
S.T.A.Y dit-elle...
Jusqu'à ce que, guidés par une marque au sol, réalisé par la poussière et un peu d'électro magnétisme sans doute, le père et la fille partent comme des fous, en voiture au travers du mais, vers une direction connue d'eux seuls… rien ne nous prépare à ce qui va suivre.

Une nature détruite, suffocante,
qui pousse l'humain à fuir ses responsabilités.

Bref, sans dévoiler trop de ce qui va s'ensuivre, Christopher Nolan a eu le génie, ou la simple faculté, de diviser son film en deux parties, qui se rejoindront à la fin. Après cette longue introduction familiale, il coupe les liens, et les amarres, pour nous embarquer dans l'une des plus belles aventure de space opéra jamais réalisée au cinéma.Il fallait bien 2 h 30 pour nous transporter ainsi dans l'espace, aux confins de notre galaxie, en passant par Jupiter… puis au travers d'un trou noir…

On peut néanmoins rester critique devant tant de beauté et se poser certaines questions...D'ailleurs, certains trouveront à redire sur beaucoup de sujets : la vision peu courageuse d'aborder le dérèglement climatique (sauve qui peut), la non représentation raciale des touchés par l'épidémie... cf : https://hailtoyou.wordpress.com/2014/11/16/movies-interstellars-blight-as-a-racial-metaphor-for-ethnic-third-worldization/ou ce que voit cet astronaute perdu dans une "cinquième" dimension.Toutefois, la poésie opère, avec toute la magie que le cinéma moderne et ses effets spéciaux peut nous offrir…en n'oubliant pas l'humain.. au cœur d'un film au final quand même très touchant.
Interstellar : 2014 l'odyssée de l'espèce

Ps : Pour les amateurs de bande dessinée, on renverra sur Le complexe du chimpanzé, de Marazano et Jan Michel Ponzio. (Dargaud 2007)
"Le complexe du chimpanzé, c’est celui d’un cobaye qui a conscience de sa situation sans pouvoir agir pour la modifier. C’est un peu celui des astronautes sollicités pour une mission dont ils ignorent les objectifs, mais aussi celui des humains confrontés à d’inexplicables paradoxes temporels."
Pensez-vous que Christopher Nolan l'ai lu ?

mercredi 19 novembre 2014

Guère épais spécial SF : premier fanzine à Roanne !

Couverture spécial N/B, et ex-libris.
Et oui, number one pour ce numéro spécial particulièrement réussi, en co-édition avec le studio Dyvin au complet, membres honoraires et adhérents, plus les Gardiens de la Science-fiction.

Tout cela à l'occasion du 3eme salon "La SF contre attaque" des 15 et 16 Novembre 2014.





> Un numéro exceptionnel de 32 pages, couverture couleur (normale) et noir et blanc numérotée (50 exemplaires il me semble), plus un ex libris limité 80 ex en couleur, reprenant la couverture, sur un beau fond marron clair.
Intérieur avec ex-libris glissé.



 Tout cela dédicacé par l'ensemble (la plupart) des participants lors du salon.

...Salon exceptionnel, qui a attiré 3000 personnes à Roanne.
Une réussite partagée par tous les amoureux de la science-fiction, geeks en tout genre,
et amateurs de bons moments conviviaux teintés d'enfantillage...:-)

Pages 2-3 avec la numérotation (en haut à gauche)
et le verso de mon ex-libris dédicacé par C. Hénin.
Le sommaire, pour vous faire une vague idée du bidule.
4eme de couv.

> !!! Des copies sont encore disponibles, (5€ plus port)
N'hésitez pas à les commander à :


Et promis, un paiement Paypal sera disponible sous peu, ici ou ailleurs. :-)

lundi 10 novembre 2014

Sarah, l'horreur selon Bec

Pas une nouveauté, mais on s'en fiche, on n'est pas sur Nebular store ! :-)

Sarah, T1 à 3
Christophe Bec/Stefano Raffaele
Les Humanoïdes associés
Mars 2013

Hummm..une bande dessinée avec une couverture pareille, sentant bon le récit fantastique débridé, monstre vampirique en arrière plan, (cf T1), prêt à faire du mal ? à cette belle demoiselle… il n'en faut pas plus pour allécher l'amateur.
L'intérieur est tout aussi emballant, et... quoi ? deux auteurs de talent au menu :

Christophe Bec, que l'on ne présente pas puisqu'il est sur tous les front avec des albums chez les plus grands éditeurs, sur des séries à succès (la plus récente étant Carthago, qui cartonne), au scénario comme au dessin (Prométhée, Sanctuaire…), et Stefano Raffaele, dont on a eu l'occasion de parler il y a peu pour la ressortie du Loving dead, là encore passé une première fois inaperçu en librairie*, et dont le dessin précis au trait assez fin se pose parfaitement sur les ambiances écrites par le scénariste.

(*) En effet, ce Sarah a tout d'abord paru en 2008 chez Dupuis : 2 tomes, avant de voir le troisième publié aux Humanoïdes, qui ont ensuite proposé l'intégrale.

Bref, on est content de pouvoir enfin lire cette mini série  d'une seule traite.

L'édition T1 de chez Dupuis (2008)
Sarah vient vivre dans la montagne non loin de Little valley, au nord de Salamanca, dans l'état de New York, avec David, son compagnon. Elle essaie de se reconstruire, suite à un passé douloureux lorsqu'elle était enfant. Elle se parle à elle-même, et on comprendra plus tard que le personnage qui l'accompagne intérieurement était une petite fille, qui comme elle, a subit les atrocités d'un serial killer, mais n'en a pas réchappé.

Mais à Little valley, dans les anciennes mines d'or, vit une étrange créature…et les habitants du village gardent un secret, qui est encore plus terrifiant…
Le passé va rattraper Sarah.

...On apprécie Christophe Bec pour ses récits de science-fiction ou de fantastique aux limites de l'horreur, et cette série a délibérément des allures de Stephen King, car l'auteur s'est inspiré d'un fait divers effroyable arrivé au Japon, dans le ton. Ce dernier est donc résolument à l'angoisse et l'horreur, et on apprécie le traitement tout en suspens, bien que la chute soit peu habituelle. On a ici tous les éléments du récit angoissant, avec l'ombre de tueurs tous plus inquiétant les uns que les autres.

Un sans faute, qui rappellera dans les ambiances le films Secret à ceux qui l'ont vu, ou la BD Candy mountains (Ankama), pour le côté serial Killer.

> A déguster sans modération, mais réservé à un public averti tout de même, des scènes pouvant heurter les plus sensibles.

A lire : l'interview de Christophe Bec sur Scenario.com

mardi 4 novembre 2014

Damien Vidal : un héros ordinaire... au service de LIP

J'ai donc fini de lire hier le LIP de Damien Vidal, que j'ai eu l'opportunité de croiser à la Fête du livre de Saint-Etienne, mi- Octobre. (Voir l'album photos)
Ce gros roman graphique, publié chez Dargaud en Mars 2014, excusez du peu, raconte l'aventure des LIP, ces ouvriers de la célèbre entreprise d'horlogerie, qui a connu de sérieux soubresauts en 1974. Sujet superbement scénarisé par Laurent Galandon, qui remet non seulement en perspective le conflit, mais développe surtout de superbes instants de vie. Cela est remarqué par jean Luc Melenchon, qui signe l'avant propos, et resitué dans le contexte historique par l'ancien PDG, en fin de volume.

Ce bouquin connait un bon succès, et c'est normal, vu le sujet, mais  on aurait tort de ne pas s'attarder aussi sur la qualité graphique du travail de Damien Vidal, qui produit là un  noir et blanc aquarellé à l'encre de chine (je suppose), remarquable. Non seulement la mise en page est agréable et dynamique, mais le traitement des personnages, de leurs expressions et de leurs mouvements sont d'un réalisme qui force le respect. Tout cela dans un style rond et fluide.
...Beaucoup d'émotion à la carte.

Damien aux côté de Maud Begon

On avait jusqu'à présent, et entres autres, dans le genre récit de "reportage" : Etienne Davodeau, ou encore Squarzoni,  et dans un style un peu plus personnel : Fabrice Neaud.
Il faudra dorénavant compter sur Damien Vidal, même si l'on espère que vu son talent, il pourra développer sans tarder un récit plus personnel, aussi long, mais dans l'esprit du "Fil' paru en 2011 chez Jarjille.

A lire : son interview sur Baz-art

jeudi 23 octobre 2014

Les aventuriers du ciel : premier journal illustré de science-fiction français ?

Amis de la SF, bonsoir.

Vous pensiez avoir tout vu ?  
Et bien attendez de découvrir les récits de Tintin, dans les Aventuriers du ciel, journal illustré paru en 1935, et écrit par R. M de Nizerolles.

Les voyages extraordinaires d'un petit parisien dans la stratosphère, la lune, et les planètes sont d'un charme désuet qui ravira les plus habitués d'entre vous.

1935, vous imaginez ??

N'est-ce pas mignon ? :-)

Certes, la bande dessinée a déjà depuis un an son Flash Gordon aux USA, et Tintin existe depuis 1929 en Belgique, (mais bon, le copyright belge, hein !...),
mais.. en France, et avec des couvertures comme ça ?

Je laisse Kalev en parler mieux que moi sur son blog 


et promet pour ma part de publier ici en exclusivité (relative ?) les superbes couvertures d'une grande partie de la collection de mon ami Michel K.

Enjoy !

 

























lundi 20 octobre 2014

Fête du livre de Saint-Etienne 2014 : un oeil du côté de la bande dessinée

29eme édition de cette fête du livre incontournable sur le département et dans la région:
super temps ensoleillé ce Dimanche, et balade très agréable place Jean Jaurès, de l'hôtel de ville et Dorian, en famille.
C'était l'occasion de retrouver cette année pas mal de copains ou connaissances, signant quelques ouvrages et bandes dessinées, et de rencontrer d'autres (jeunes) auteurs, pour la plupart promis à un bel avenir (dans l'absolu.) :

Franck Perrot et Cédric Fernandez pour leur Saint Exupéry chez Glénat, Christian Chavassieux (le doyen) pour son roman : "l'Affaire des vivants" (Phébus), Guillaume Griffon pour "Apocalypse à Carson city" (Akileos), Gulzar Joby, écrivain SF et polar stéphanois, tout comme les amis Deloupy et Alep de Jarjille.

Gulzar était sur le stand d'Abri-bus, association stéphanoise aidant les jeunes éditeurs indépendants. A côté de ses propres écrits et participations à diverses anthologies ou revues : "Destination système solaire, Destination mars", Galaxies, ..etc. on pouvait trouver des strips et fanzines stéphanois et lyonnais de qualité.
Dommage que mon propre "Gardiens de la galaxie comics' ait été oublié à la librairie l'Etrange RDV ! , mais ce fut l'occasion de discuter un peu et de mieux faire connaissance. (Facebook, c'est cool, mais en vrai c'est encore mieux.:-)


Le stand de la librairie "Des bulles et des hommes" mettait en avant les cavaleries lourdes : auteurs "Soleil, Glénat, Akileos..., tandis que l'Etrange RDV de Gérard mettait les bouchées double avec les plus indépendants : Jaime Martin, Tony Sandoval, Thiriet, Riad Sattouf, Damien Vidal, Maud Begon, Laetitia Rouxel...





Cédric, Franck, et votre serviteur.
Heureux de retrouver Cédric Fernandez, d'origine roannaise, parti à Aix en provence il y a quelques années faire ses armes auprès des collègues de l'atelier Gottferdom. Atelier qu'il n'a pas quitté depuis.
...Après différents travaux et un album d'aviation chez Zephyr, (pseudo Rivera), le revoilà sous son vrai nom avec cette superbe bio chez Glénat, consacrée à Antoine de saint Exupéry.
Son dessin au trait fin s'est affiné et surprend par sa précision. Le découpage est aussi très maîtrisé, et, associé aux superbes couleurs réalisées par Franck Perrot, donne à lire un album réussi.
On aimerait pouvoir découvrir les aquarelles de Franck en bonus dans une édition de prestige, mais, tirée à environ 11.000 exemplaires, nul doute que cette première édition sera une des réussite de ces fêtes de fin d'année.

En parlant de roannais, heureux de revoir aussi Steve, ("Sarujin"), autre illustrateur d'origine roannaise, qui propose ses travaux chez différents éditeurs, (couvertures romans, revue jeunesse…) et dont aimerait croiser le nom sur une belle édition à l'occasion.

Laettia Rouxel Photo : F. G.
Sur le stand de l'Etrange RDV, j'ai eu le grand plaisir de découvrir le talent et la gentillesse de Laetitia Rouxel, dont la nouveauté chez Jarjille : "Un quart né", après un BN chez le même éditeur, apparaît comme un super roman graphique sur le sujet de la maternité. Mais que dire de "L'homme semence", dont Laetitia m'a gentillement parlé en détail.
Ce roman graphique épais, réalisé tête-bêche avec sa collègue Mandragore est déjà une beauté en soi, mais le récit, adapté de l'histoire (vraie ?) de Violette Ailhau, paru en 1919, relève du bel exercice de style. Un ouvrage que je vous conseille chaudement.

Le site de l'éditeur :  http://www.editions-parole.net/?wpsc-product=lhomme-semence-2
Son blog : http://ovomorin.canalblog.com/

Maud Begon, quant à elle, a réalisé "Bouche d'ombre", chez Casterman en Mai, et il fait nul doute que cet album (premier d'une série sur 4), devrait trouver son public. Dessin superbe, en couleur au trait non encré, et histoire originale sur le thème du spiritisme. Une autre belle découverte.
Flora, l'une de mes 2 filles ne s'y est pas trompée.

Damien Vidal
, auteur lyonnais, aussi repéré par Jarjille il y a quelques temps avec un BN, a réalisé récemment "LIP",  chez Dargaud, en hommage à la fameuse grève de la société horlogière de 1973. Avec ce roman graphique documentaire, il rentre aussi dans la cour des grands et les projets vont s'enchaîner.
Le Fil, BN chez Jarjille ©Damien Vidal

…J'aurais aimé discuter et acheter du Tony Sandoval, ce mexicain résidant à Genève, habitué des salons français, dont le style "rock enfantin" m'enchante, ou avec Jaime Martin, dont j'avais adoré le "Toute la poussière du chemin"... discuter avec les autres auteurs... tous sympathiques au demeurant et leur prendre un album. Mais je n'ai eu, ni le temps, ni le budget :-)

Frustration... sinon nécessaire...au moins obligée :-)     A l'année prochaine !

La suite en images sur ma galerie photo d'auteurs ici

jeudi 25 septembre 2014

Fox-boy : la renaissance du super-héros à la française

Fox Boy
Tome 1 la nuit du renard

Laurent Lefeuvre
Delcourt
24 Sept 2014

Laurent Lefeuvre a été découvert par la plupart des lecteurs assidus grâce à son album Tom et William, paru en 2012, dans la célèbre collection "Signé" du Lombard. Déjà un symbole, et une référence, ou plusieurs pourrait- on dire, vu le nombre de clins d’œil  à l'univers des comics et à l'enfance porté alors aux sein du récit.
Puis, cependant que nos amis bretons faisaient la connaissance avec un garçon renard : "Paotr Louarn", dans la revue Louarnig, les éditions Mosquito ont proposé l'édition d'un superbe recueil de (fausses) couvertures, toujours liées à l'univers comics, mettant cette fois-ci davantage en avant la passion de Laurent pour les vieilles éditions françaises Lug, ou Aredit des années 70.
"La merveilleuse aventure des éditions Roa": une superbe mise en abîme, qui bien qu'à part, se positionnait comme un pendant à Tom et William.
Les amateurs de comics ont quant à eux pu suivre à nouveau le garçon renard grâce à Hexagone comics (Thierry Mornet), et son "Garde républicain", puisqu'un épisode inclus dans le tome 2 de cette nouvelle série 100% française voit Paotr louarn et le garde, associés pour le meilleur. Un bonus "inédit" mais pas exclusif, car pour être exhaustif, il aurait aussi fallu mettre la main sur Paotr louarn le comics, publié à l'occasion du festival "Quai des bulles" en 2012, sorte de préquelle à l'album publié aujourd'hui par Delcourt.*

Dans ce tout nouveau et bel album cartonné, de la collection Comics fabric, sous-titré (avec un sticker) : "Les débuts d'un super-héros breton", l'auteur redéfinit les origines de la transformation de Pol Salsedo, jeune lycéen rennais, qui un soir de rixe avec d'autres lycéens, se réfugie dans une fête foraine, et, sans ses lunettes, se retrouve dans la boutique d'un occultiste, qui va lui faire "don" d'un étrange "malédiction". Paul sera désormais un renard garou (d'après l'animal empaillé qu'il a aperçu au fond de la boutique), et aura les atouts de cet animal.


...Les lecteurs qui avaient eu l'occasion et la chance de lire les fameux premiers épisodes cités plus haut, retrouveront donc les aventures de ce jeune garçon attachant, mais avec une différence notable : Laurent nous présente un garçon au profil plus abouti, c'est à dire un caractère pas folichon, voire un peu bête, qui va, à l'occasion de cette transformation, pouvoir faire le point sur sa vie et changer petit à petit.
Les relations avec ses copains lycéens sont aussi abordées, ainsi que celle avec une copine.

L'apparition d'une sorte de vilain, sous les traits d'un jeune "loup" de la finance armoricaine : Mickael Narek (Keran ?), patron de Bretek industries augmentent aussi le potentiel scénaristique de la série, tout en créant là encore un clin d’œil au Tony Stark de chez Marvel…D'ailleurs, notre riche magna est cité au passage avec humour.

Paul Salsedo, un super-héros rennais... qui a réussi son bac !


Autre citation à peine voilée : celle de Tom, en début d'épisode, qui connait tout du super-héros, comme s'ils avaient déjà eu à faire ensemble. Normal, on relira "Tom & William" pour s'en assurer. :-) 
Les plus férus apprécieront le passage de la boutique du mage, page 37, où l'on pourra deviner l'influence du maître Berni Wrightson et de son récent "Frankenstein, alive alive" sur notre auteur.

Bref, "La nuit du renard" se lit d'une traite avec beaucoup de plaisir, que l'on connaisse ou pas déjà le personnage. Les amateurs de comics apprécieront, tout comme les amateurs de bande dessinée franco-belge.
Il est en effet pas courant d'assister à la naissance d'un nouveau (super)- héros 100% français, et franchement, lorsque ses aventures sont racontées et traitées avec autant de talent et de bonne humeur (Tout en traitant ouvertement de sujets sociaux et politiques : on parle ici de Bretagne mais pas que…), on ne peut qu'être conquis.

Vivement la suite !


Retrouvez une interview complète de l'auteur
dans la revue "les Sorciers de la galaxie comics"

(*) Laurent fait partie du comté d'organisation depuis 3 ans.


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