jeudi 25 août 2011

La Muse a deux ans, étonnant, non ?

La Muse #24, vient de paraître. Chez vos magasins et lieux culturels habituels, sur le roannais et un peu plus loin, dés ce week-end normalement.

...Déjà deux ans que ce poile à gratter sur papier (et sur le web, en version PDF) assure tranquillement la chronique culturelle du roannais.
Impertinence, bon goût éditorial, ton décalé, humour, dessins, bande dessinée, arts graphiques divers, écriture, social, poésie, sculpture, cinéma, ... pas grand chose est laissé de côté.

Et l'équipe plus ou moins stable mais sans cesse grandissante qui la constitue est à l'image de la revue : éclectique, mais sympa.

Joyeux anniversaire la MUSE !!


Ps du 01 Septembre 2011 : Ah, au fait, pour ceux qui me connaissent, m'avez-vous reconnu sur la jolie parodie du deuxième de couverture ? Simon Caruso ne nous a pas loupé.
Sinon, je vous propose au moins deux erratums concernant mes bafouilles :
- Page 5, à propos d'Anna Calvi : il fallait lire évidemment : "(...) En fait il serait plus judicieux de lorgner du côté rêche d'une Pj Harvey" (au lieu de "Ruche")
- (...) "dont le jeu inspiré au son réverbéré (...)"

- Page 21 : Robert Ellias : Rien NE sert de courir (et pas "Rien DE sert"...)

Quant au fait que je ramène le gentil portrait de mon ami Robert sur moi au quatrième paragraphe, (en utilisant la formule "Je"), et bien... vous voudrez bien m'en excuser, mais nous nous sommes tellement vus ces derniers mois que je n'ai pu m'en empêcher. Ce qui, je l'avoue est peu courtois et manquait de style. Mea culpa.

La Muse, le site
La Muse sur Facebook.

lundi 15 août 2011

Allessandro Baggi et Nine Antico

J'ai retenu ces deux lectures récentes :

L'affaire Loretta Stevens
Baggi
Mosquito
2003

Baggi est un auteur italien quadragénaire qui a été révélé en France par les superbes éditions Mosquito de St Agrève.
Ce premier album déjà "ancien", (avant "Travaux", 2005), nous propose une enquête à la Marlowe (célèbre détective de polar 50's popularisé par Humphrey Bogart à l'écran), sauf que dans l'univers Baggsien, Bogart est remplacé par un petit canard rastaquère, façon Donald de CM2. Mais ce canard garde les traits principaux du héros à savoir son indiscrétion, sa morve et son goût pour les femmes.
D'un autre côté, l'auteur/dessinateur nous embarque dans un subtil mélange fantastique et humoristique, dont le trait noir et blanc du dessin précis et réaliste efficacement encré, offre une lecture agréable. Mélange de tramé et d'encrages plus ou mois délavés, ce cocktail donne un aspect graphique très original.

On retiendra dans cet album l'atmosphère très adulte et fantastique, et une fin particulièrement dure.
Une grand poésie émane cependant de l'histoire et du ton.
Un auteur à suivre absolument.
Le site des Editions Mosquito

Girls don't cry
Nine Antico
Glénat
2010
collection 1000 feuilles

Nine Antico est une jeune demoiselle qui commence à faire singulièrement parler d'elle. Originaire du mileu fanzine rock et BD ("Rock this way"), elle est révélée en 2008 par les éditions Ego comme x, puis l'album "Coney island baby" (l'Association 2010) finit de lui assurer une renommée grâce à une importante couverture médiatique.

Dans "Girls don't cry", à la couverture délicieusement inspiré d'une édition du premier album des Cure, elle nous présente une série de strips à l'américaine, mettant en scène 3 adolescentes (jeunes femmes) du début des années 2000 (certains clins d'oeil permettent de dater la période; comme ce morceau d'Amy Winehouse qui passe en fond, ou cette série des Jackass à la télé..)
Si le dessin minimaliste (ainsi que ses couleurs) de Nine Antico et son côté présentation "cheap" pourraient rebuter certains amateur de ligne claire, on leur affirmera qu'il sufffit de se plonger dans ce scénettes réalistes (vécues !?) très drôles pour prendre beaucoup de plaisir à cette intrusion dans le quotidien de l'éternel féminin.
L'aspect musical (rock) et Mode de la "série" (on aurait envie de retrouver ces demoiselles plus souvent) n'étant pas un des moins sympathique.

Un auteur et une collection "Mille feuilles" de Glénat , adulte et moderne à suivre de près.
La page de la collection Mille feuilles

jeudi 7 juillet 2011

Eric Ivars et Psikopat.

Eric Ivars me fait la gentillesse d'annoncer son nouvel album :
"Les aventures de Colette l'infirmière de l'espace" : Tous à ses trousses !"

et ce au moment même où je m'apprêtais à reparler de lui et de Psikopat suite à mon travail actuel sur l'interview vidéo réalisée avec lui et Aurélien Maury à l'occasion de Bulles en côte roannaise #2 en Avril dernier et à paraître bientôt en ligne. (cf : RenaisonBD)

...Lui qui dessine depuis la fin des années 80 dans la revue de Carali, voilà l'occasion de dire qu'il propose aujourd'hui des histoires beaucoup plus grand public (et même pour enfants) que certains strips qu'il a pu voir publié dans Psikopat il y a quelques années.
Dans cet esprit trash, un petit souvenir ci-dessous du n° 5 de mars 1990, alors que celle-ci était encore format A5, 65 pages. (couverture, et page 42).

...Et quand bien même on pourra reprocher à Carali et sa bande de nous offrir beaucoup de pipi-caca dans cette revue depuis plus de vingt ans, on ne pourra pas enlever que Psikopat a été et est toujours un formidable laboratoire expérimental pour des dizaines de dessinateurs.
On remarquera en effet à postériori un sommaire particulièrement intéressant, (en partie à cause d'une grosse présence de futurs "stars" de la BD des années 90 mais pas que) : Menu, Lewis Trondheim, Konture, Killofer, Coudray, mais aussi : Got, Ouin, Schlingo, Tronchet, Edika, Willem, Shelton...

Alors oui.. les laboratoires sentent toujours un peu mauvais, mais.. n'est-ce pas de chez eux que proviennent les médicaments qui soigneront tous nos maux plus tard ?"


Le n° 231 est toujours en kiosque, avec une couverture sympa. (voir plus haut)
Aidez les indépendants !!
Psikopat.com


Commander l'album "Colette" d'Eric
sur son site web :
http://www.eric-ivars.com

Goupil à Pouilly les nonains

Et ça continue...

Découvert Mercredi matin fraîchement heurté dans la nuit apparemment, sur la route de Renaison à Roanne.

Un joli Goupil, qui n'aura pas eu de chance.
Petite taille, mais beau.. et relativement rare à observer puisque habituellement nocturne. Too bad. (enfin, pas pour les poules !)

mardi 5 juillet 2011

Nouvelle frontière : nous y tendons tous.

Entre 2004 et 2006, Panini comics a publié en France une oeuvre exigeante en trois volumes produite par l'américain Darwyn Cooke de 2002 à 2004 aux USA chez DC : Nouvelle frontière, chapitrée :
"Des dieux et des monstres, Les hommes tombés sur terre et La ligue de justice".

Oui, ça commence à dater un peu, d'accord, mais bon, il n'est jamais trop tard pour trier l'ivraie du bon vin, non ?
...On pourrait, au premier abord être uniquement attiré par le dessin du dessinateur, très stylé années 50, (et qui a d'ailleurs repris le célèbre Spirit de Will Eisner depuis), mais le récit, écrit par le même homme, vaut aussi vraiment la peine.

Il nous ramène en 1945, en plein conflit armé et nous plonge au moment de la création de la Société de Justice d'Amérique (JSA) où l'on va découvrir les origines de super héros tels que Green lantern, Flash, Hawkman, Hellcat, Black canary, au milieu d'autres plus connus comme Superman, Batman ou Wonder woman.

Cependant, ces personnages sont au départ des héros ordinaires de la seconde guerre mondiale, qui ont été rassemblés pour des missions très spéciales. Dans ce récit la menace vient à la fois de l'intérieur, (menace coréenne et communiste) et de l'extérieur, puisqu'une île (entourée de brume, comme celle de King Kong) qui s'avèrra être vivante renferme en elle un univers préhistorique et un monstre extra terrestre qui a décidé d'annihiler la race humaine.

Ce qui est intéressant c'est l'introduction de scènes trés réalistes comme certains évènements de la guerre de Corée, l'allusion aux test aéro spatial de l'époque (voir l'"Etoffe des héros"), ou la peur des ovnis (la Zone 51 et la théorie du complot, via la présence de John Jones, le martien intégré en flic), et comment Darwyn Cooke se permet de revenir sur des faits qui ont marqué toute une génération pour inclure son récit de fiction dans une atmosphère au caratère historique. (Et de superbes scènes de "respiration", telle cette pleine page d'adieu entre Hal Jordan et Carol Ferris, voir ci-dessous.)

Cet aspect est sous tendu par les citations au long du livre, puisque le titre "Nouvelle frontière" emprunte en l'occurrence à l'une d'entre elles, tirée d'un discours de JF kennedy, à propos de la prospective spatiale justement.
Cela permet aussi de croire en ces hommes et femmes qui, malgré eux et souvent après un long cheminement (cf Green lantern) ont accepté d'endosser un rôle (avant un costume) et certains pouvoirs, puis de se cacher derrière un masque. Ceux-ci, qui sans spécialement se connaitre ou s'apprécier au départ apprendront devant une menace mutuelle à s'allier et combattre, souvent jusqu'au sacrifice suprême.(Quelques vrais morts au cours du récit.)


Darwyn Cooke nous étonne à la fois grâce au suspens qu'il arrive à distiller, (malgré ou à cause du fourmillement de personnages), mais aussi grâce à la tonalité très ténue de son récit , qui nous garde en haleine au long de ce comics à la pagination quand même importante (environ 300 pages en tout).

(Ci à droite une très exquise scène entre Hal Jordan/Green Lanterne et sa fiancée Carol Ferris responsable de la société écran d'aviation Ferris, qui rappellera aux amateurs le classique Johnny hazard, autre pilote de chasse US dessiné par Frank Robbins. D'autres références classiques peuvent aussi venir à l'esprit, ceci est joliment écrit sur le blog Mars hotel)

Un comics donc plutôt réservé à de bons lecteurs, car nous ne sommes pas dans un univers "classique" de type Marvel où le Space opéra est omniprésent, mais plutôt sur quelque chose de plus adulte. Et ce malgré que la menace extra terrestre amène au final de belles scènes de combat, digne d'un District 9 ou d'autres grands films Hollywoodiens.

A ce sujet, le bon niveau de ce récit serait très pertinent pour une adaptation cinéma, surtout lorsque l'on voit aujourd'hui, en 20111 les risques pris avec un films comme celui de Terrence Malik (Tree of life), qui a d'ailleurs remporté la Palme d'or à Cannes.
On se dit que l'univers des comics (et donc DC en l'occurrence) aurait encore pas mal de choses à prouver au cinéma, si Hollywood voulait bien faire confiance à certains producteurs/scénaristes...

Néanmoins, un film d'animation américain "Justice League: The New Frontier" est quand même sorti directement en DVD dans la collection DC Universe le 26 février 2008. voir la fiche et des extraits sur IMDB, et ci-dessus.
Un très beau triptyque en tous cas, chaudement recommandé, et Darwyn Cooke un auteur à vraiment suivre avec intérêt.

Le blog de l'auteur : http://darwyncooke.blogspot.com/

Je ne résiste pas au plaisir de vous proposer cette dédicace trouvée sur le site Comicartfans.comhttp://www.comicartfans.com/gallerypiece.asp?piece=765182&gsub=114683

lundi 4 juillet 2011

Des animaux affamés ?

Habitant à la campagne, à la limite de Renaison et de Pouilly les nonains (42) en plaine, j'ai l'occasion de voir souvent des animaux sauvages de (très) près :

Les plus courants : lièvre, lapin, chevreuil, geais des chênes, Huppe faciée, Faisan, vaneau huppé, héron cendré.

Tout ce début d'année 2011 un groupe de chevreuils s'était installé en face de la route qui borde ma propriété, à côté du château de Boisy. Cinq individus, qui sont resté très présent jusqu'au mois de Mai et la sécheresse qui a suivi. Certains ont même traversé et n'ont pas hésité à venir dans notre terrain. J'ai retrouvé des traces sur certains jeunes arbustes. Le fait que les paysans aient du aussi couper certaines parties de prés normalement en jachère a du particper à les faire fuir plus tôt. Je ne les vois plus depuis début Juin.

Si les lapins nous ont beaucoup creusé des galeries sous les rosiers, au pied de notre maison cette année, c'est aussi à cause de cette période très sèche. Avant, nous 'en voyions pas, juste des lièvres. Ces derniers sont aussi depuis trois semaines hyper présents. (Ci à droite : Pourquoi ce petit est mort à la sortie de son terrier ? je 'en sais rien.)
Le terrain est aussi miné de trou de mulots. (...)

Nous avons eu notre nichée de mésanges bleues dans la cabane du chêne de notre jardin cette année, comme depuis trois ans, durant Avril-Mai.
Mais la présence du Geais de chêne à son pied depuis une semaine est moins courante. Je ne l'avais jamais vu aussi présent.

Hier Dimanche, une martre s'est faite renverser sur la route tout près chez nous.
...En comptant celle qui est morte il y une bonne semaine à Riorges sur le boulevard, j'en ai vu au moins deux autres dans la journée d'hier en me promenant dans la région,vers Chirassimont. Il faut croire qu'elles aussi, plutôt discrètes habituellement, cherchent de la nouriture suite à cette période sèche... se faisant du coup heurter plus que de raison.

Mes autres chroniques cinéma

Mes autres chroniques cinéma
encore plus de choix...