vendredi 31 décembre 2021

Le massacre de la dernière caravane (deux Westerns avec des Apaches)

Les deux derniers Westerns de cette année 2021, vus en DVD l'un derrière l'autre; et mixés pour le coup dans le titre à l'occasion de cette petite chronique.

Tout d'abord : Fort massacre de Joseph M. Newman (1958), avec entre autre Joel Mc Crea et John Russell. Un autre western pris à la médiathèque, et qui n'est pas inintéressant.
L'attrait principal de ce film, d'un réalisateur qui en a semble t-il déjà fourni d'autres bons - Joseph M. newman ayant réalisé Tonnerre Apache, Les Bannis de la sierra, La Dernière Flèche (avec la police montée du canada), que je n'ai malheureusement pas encore vus -réside dans son ambiance au suspens assez ténu, pour un scénario se déroulant dans le désert d'Arizona, en territoire apache.

Une troupe décimée, menée par le sergent Vinson (Joel mc Crea) doit rejoindre un colonne de cavalerie, et se diriger vers le fort Crane. Cependant les apaches sont sur leurs traces. Il faudra faire avec cette menace, bien réelle, et la caractère de ce sergent, ayant perdu quelques années plus tôt sa femme et ses deux enfants dans une attaque indienne.
Par vengeance, il risque en effet de mener sa petite troupe à sa perte.


Le décor désertique, fait de mesa et de plateaux rocailleux est omniprésent, donnant toute sa chair au film ; les apaches sont plutôt bien représentés et interprétés, (on en a vu dans d'autres films plus ridicules) et la tension est palpable. Le passage dans un Pueblo presque abandonné apporte un rebondissement inattendu, mais tardif, permettant tout juste d'apporter à ce western le souffle dramatique qu'il entend servir. On reste un peu sur sa faim.
Bien, mais sans plus.
 
 
 
 
Plus intéressant et réussi : la dernière caravane, de Delmer Daves (1956)

Delmer Daves a réalisé quelques uns des meilleurs westerns des années cinquante, au sein d'une filmographie déjà fournie en classiques, parmi lesquels Les passagers de la nuit. On se souvient surtout de la colline des potences, de 3 h 10 pour Yuma, et de L'aigle solitaire avec Charles Bronson, évoquant déjà le drame d'un famille indienne (Apache). Dans La Dernièrecaravane, réalisé un an avant 3 heures 10 pour Yuma, Felicia Far est déjà présente au casting, et rayonne aux côtés de Richard Widmark, interprétant un homme élevé enfant par les comanches, après avoir subi l'assassinat du reste de sa famille par les trois frères Harper. 
 

 
1873 : Escorté, après qu'il se soit vengé, jusqu'à un tribunal par l'un des trois frères devenu shérif, tous deux vont tomber sur une caravane de colons, en pleine traversée du territoire Apache, alors en train de se soulever. Tension extrême, d'autant plus que "Todd le Comanche", attaché à une roue de chariot, déchaîne les passions auprès des colons. Ces bons chrétiens prennent en effet pitié pour cet homme certes assassin, mais semblant plus humain que son gardien. Finalement libéré, sous surveillance, lui et quelques uns vont subir la pression d'un environnement de plus en plus dangereux.



Beauté des décors naturels (Delmer Daves est reconnu pour ça), interprétation au top de tous les acteurs, dont un Richard Widmark magnifique en comanche aguerri, relations humaines finement traitées, tension palpable et des Apaches réalistes juste comme il faut, même la fin réserve une séquence particulièrement intéressante, évoquant avec émotion la notion de justice. Un film et un western au top.

 
"Je suis désolé d'avoir trouvé cet insigne"
- Moi aussi. (La Dernière caravane).

 

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