Minneapolis, fin des années 70 : Theresa, jeune femme noire issue d'une fratrie baignée dans la musique par leur papa, rêve de réussir dans ce milieu. Écrivant et jouant de la guitare autant qu'elle peu, elle a une illumination lorsqu'elle assiste en 1981 à un concert de Prince, pas encore la légende qu'il va devenir mais déjà une star dans son état. Ultra motivée, même si être une jeune black musicienne n'est pas la panacée dans cet état, Theresa va créer son propre groupe : Starchild, et goûter à la dure progression vers la notoriété. Ses passages auprès de son idole, ainsi que les opportunités liées, changeront à jamais sa vie.
Lorsque Prince Roger Nelson débute sa carrière publique en 1978, il
parvient à mettre en lumière sa ville Minneapolis. Et quand bien même
c'est son album 1999 paru en 1982 qui le propulsera définitivement vers
son statut culte, il va influencer une flopée de groupes, qu'il aidera
pour certain à sortir du lot.
Joseph Illidge, éditeur exécutif de la
revue Heavy Metal et Hannibal Tabu, éditeur pour le site Bleeding Cool,
aidés par l'artiste Meredith Laxton et la coloriste Tan Shu, se sont
proposés de raconter l'influence du kid de Minneapolis. En suivant le
destin du groupe fictionnel Starchild, assez représentatif de ce qui a
pu se faire à l'époque en mix de funk et RnB, influencé entre autre par
Parliament, les scénaristes prennent le parti de raconter cette histoire
de manière un peu détournée, et en tous cas sous l'angle même de cette
omniprésence, d'où la silhouette de la couverture, réalisée par Jen
Bartel. On pourrait lui préférer la version américaine, mettant en scène
Starchild en arrière plan, version que l'on retrouve d'ailleurs dans
une galerie en fin d'ouvrage, accompagnée d'autres dessins rejetés et
des notes de Josh Jackson et Fabrice Sapolsky, car l'artiste Love Symbol
ne fait finalement que sous-tendre ce récit initiatique.
Cela dit, ce
peu est déjà énorme et explique au final assez bien comment Prince a
laissé une empreinte indélébile au cœur de Minneapolis et de la musique
rock-Funk en général. Bien vu donc, même si un petit peu frustrant,
puisque les caractères des protagonistes fictionnels ne sont pas
vraiment non plus développés au niveau qui aurait été nécessaire. Mais...ne faut-il pas trouver sa propre voie ?
FG
Minneapolis capitale du funk par Joe Illidge, Hannibal Tabu et Meredith Laxton.
Éditions Humanoïdes associés (17,95 €) - EAN : 9782731679731
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