mercredi 19 mars 2014

Nick Fury, un S.E.R.V.O lent ?

A l'heure ou les Avengers ont la côte sur le grand écran, et que Samuel L Jackson interprète le directeur du SHIELD, on se dit que ce personnage et ses apparitions sous forme comics, traduites en français vont déferler.
Il serait en effet temps, après une période de vache maigre.

...Et pourtant, les "débuts" étaient prometteurs, en 1967, lorsque Jim Steranko, dans un style très Jacques Kirby(1), (son créateur, avec Stan Lee), l'a mis en scène, en train de grimper aux hauts murs d'une tour... (voir le premier épisode de cette série, sur CBR)
> On se reportera d'ailleurs au superbe reportage diffusé par Arte ce mois-ci pour entendre Jim Steranko himself parler de son personnage et de cet épisode fameux, pas le premier du personnage, mais un des plus ahurissant et psychédélique. (In : "Super héros l'éternel combat part 2/3)
Un 1er épisode révolutionnaire.
© Marvel/Steranko 1967
http://www.arte.tv/guide/fr/048390-002/super-heros-l-eternel-combat-2-3


Ca tombe bien, ces épisodes, complètement déments, et quasi inconnus des lecteurs non anglophiles(*) (car il existe de belles intégrales de cette période aux USA, cf : Nick Fury: Agent of Shield (2000); ou S.H.I.E.L.D. by Jim Steranko: The Complete Collection (2013)), ont cependant déjà été traduits (mais oui !) entre autre en 1979, par les Humanoides associés, dans un bel album cartonné, sous le titre Nick Fury, agent du S.E.R.V.O.  On ne s'appelle pas Jean-Pierre Dionnet pour rien, tiens !

Le sommaire : - Qui est Scorpio ? 20 pages n/b
- Ecole d'espions : 10 pages n/b
- Jour fin du monde : 11 pages n/b
- Lune sombre monte, chien d'enfer tue (et Le chien d'enfer de Ravenlock) (2 parties scindées) : 20 pages n/b
- Qu'est devenu Scorpio ? : 20 pages couleur.


Depuis, en France, Semic avait proposé quelques fascicules brochés de la période 90, moins culte, et c'est tout.
Voir : http://www.bedetheque.com/serie-3134-BD-Nick-Fury-Semic.html

Gageons donc que l'actualité va remettre au goût du jour ce personnage fantasque, et qu'il ne sera pas nécessaire de fouiller le web et les brocantes pour le lire dans la langue de Molière. Car on aimerait le voir autrement que dans ce rôle discret et de second plan qu'il a au cinéma.

...Ceci dit, il faudra se lever de bonne heure pour supplanter, en terme d'édition, ce bel album cartonné grand format de 96 pages ! (noir et blanc ET couleur pour les 20 dernières pages)



(*) Maj du 15/08/2014 (avec le sommaire de l'album) :  En fait, il y a eu du Nick Fury sur ce genre d'épisodes, dés 1972 (ou 1973), avec le pocket "Vengeur" (Artima/aredit), et en 1979 aussi, chez le même éditeur, mais sur "l'Inattendu", avec de belles couvertures.
Dans ce dernier titre, l'histoire du chien de Ravenlock a même fait l'une d'entre elles. Cf ci-dessous :




1973 : Récit de Steranko : Un piège mortel
1974 : Stan Lee/Kirby : explosion cérébrale
















Steranko, 1975


1979 Steranko

1979 Frank Springer







1979 Springer



Steranko parle sur Arte, et c'est... bien !
Super héros l'éternel combat part 2/3
(Remarquez la similitude des dessins ci-dessus)

(1) Si Steranko ressemble à du Kirby, c'est uniquement sur certaines scènes couleur et dessins particulièrement dynamiques, et on ne lui reprochera pas, bien au contraire, parce que sinon, celui-ci a su développer son propre style, en usant entre autre de différentes techniques, donc les trames, et les effets psychédéliques de l'époque. Le pop art est d'ailleurs très présent dans ces épisodes.


mercredi 12 mars 2014

Jean Rouppert et les grands desseins de la guerre de 14

Aperçu de la vitrine (avec reflet)
Viens de profiter du beau temps et de congés pour me balader. Passant devant le musée Déchelette, Roanne, j'ai été très heureusement surpris de découvrir la vitrine du moment, consacrée à Jean Rouppert, Lorrain né en 1887, mort en 1979, superbe dessinateur de la grande guerre, mais pas que.

>  Ici nous sont présentés : pointe noire; sanguine et encre noire sur bon papier, avec l’œil satirique et désabusé que l'on aime, sous la forme de légendes bien senties.

Ces dessins sont issus d'un portfolio grand format édité après la guerre de 14-18, et si Jean Rouppert se trouve honoré à Roanne, c'est qu'il s'est marié avec une demoiselle de Saint Alban les eaux et y a habité à partir de 1932.

Un livre existe sur lui : Jean Rouppert, un dessinateur dans la tourmente de la Grande Guerre (Ronald Muller, Paris, L’Harmattan, 2007), mais il semble à première vue que cet ouvrage ne mette pas franchement en exergue ces dessins magnifiques.

Comme le font justement remarquer les panneaux du musée : vivement qu'un éditeur se penche sérieusement sur ceux-ci.

Je ne connaissais pas. Merci donc au musée.  Et ne manquez pas ce moment de bonheur.


Les godillots sont lourds, dans la flaque,
...les godillots sont lourds…
(Changez de route, …en temps de paix !)

"La belle ouvrage"
Les 2 dessins ci-dessus issus de :
http://jeanrouppert.info (©)



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