samedi 30 août 2008

Richard Corben : des nouvelles !

Pour prolonger la remise à neuf de la note de 2007 consacrée à ce grand auteur de comics SF underground (cf. note précédente), et se consoler de la disparition de la toile du site français qui lui était consacré*, aperçu des dernières parutions intéressantes de l'auteur :

Tout d'abord, Swamp Thing, avec les deux séries parues en 2004 (#7 et 8) et 2005 (#20), mais aucunes traduites à ce jour.
Des recueils Paperback ont été publiés (cf celui du 30 Mai 2006 ci à droite au dessus, avec Enrique Breccia au dessin en "régulier", mais contenant le #20 dessiné par Corben). Mais ...ils ne sont pas faciles à se procurer. (cf. Graphicnoveldatabase.)

Ensuite, plus récent : Hellboy, "Makoma" (Darkhorse), 22 pages incluses dans le volume 8 "Trolls et sorcières" des recueils Delcourt.










Ghost rider #8 (Panini france, 44 pages)
(Episode # 6 US. See : http://marvel.com/news/story/750/horror_legend_richard_corben_takes_on_ghost_rider)



Et enfin, pour ce qu'il y a à suivre en ce moment (2008) :

Un nouvel Hellboy "Crooked man" (Darkhorse, 2 n° à ce jour/3)

et une participation à un nouveau Conan the cimmerian. (Darkhorse, 2 n° à ce jour), avec couvertures de Frank Cho !





...Pour se tenir au courant des séries de l'auteur :
La checklist de son site,
Les news quotidiennes du Weeklycomicbooks review,
et les news du blog Comicsalliance


(*) Il semblerait que ce superbe site de fan ait eu des soucis de droits ?
En tous cas, plus moyen d'y accéder. Dans le même temps comme par hasard, un site officiel de Corben apparaît. (Etrange, non ?)

vendredi 29 août 2008

S'abonner aux notes du blog d'Hectorvadair


Comme des milliers d'autres utilisateurs le font déjà, vous avez la possibilité de vous abonner directement aux notes de ce blog en utilisant ce qu'on appelle les "Flux d'information" (RSS ou Atom.)
Sur mon blog, cette possibilité vous est désromais offerte dans la colonne de gauche. (Mais vous pouvez aussi cliquer ici si vous le souhaitez) :
"Inscription message Atom".

Après avoir confirmé cet abonnement et le moyen pratique de recevoir les flux, vous recevrez automatiquement sur votre page d'accueil Internet (si vous avez choisi cette option) une alerte et un résumé cliquable à chaque fois que je posterai quelque chose. Cela évite les newsletters dans votre boîte mail.

Si vous êtes intéressés par ce système, mais ne savez pas trop comment vous y prendre, ou ne comprenez pas tout, je vous invite à lire ce tutoriel que j'ai rédigé sur ce sujet.
C'est dispo sur ce fichier PDF.

mardi 26 août 2008

Le trait magnifique de Milton Caniff enfin accessible à tous.

Pour ceux qui se sont demandés pourquoi Milton Caniff était aussi réputé et collectionné. Pourquoi il avait autant influencé des "célébrités" comme Hugo Pratt, par exemple...
Je ne saurais que trop conseiller la lecture de volumes comme ces magnifiques rééditions entamées en Septembre 2007 par Idea & Design Works Llc.(Dispo sur Amazon.fr)

Terry et les pirates est une série commencée en 1934, et qui court jusqu'en 1945, mais les planches merveilleuses en noir et blanc où le talent de Caniff a culminé sont à lire à partir des épisodes de 1939-40.
Malheureusement , les éditions françaises ont arrêté leur traductions à l'année 1938. (Voir Futuropolis, Slatkine, ...etc.)

Ca tombe bien, ces recueils sont aujourd'hui à nouveau disponibles (toujours pas en français), mais en volumes de 352 pages cartonnées avec pages du Dimanche couleur et pages quotidiennes en n/b, pour moins de 25 euros port compris des états unis.
De l'or en barre pour vos mirettes !
ps : l'épisode de la mort de Raven, si magnifiquement mis en dessin à l'encre de chine est à lire dans le volume 4 de 1942. (Cf.image en début de note.)

vendredi 15 août 2008

Calcutta, Douze raisons de l'aimer, Un rire dans la nuit

Calcutta
Sarnath Banerjee

Denoel Graphic 2007

Originellement publié par Pinguin books india, on peut situer ce roman graphique dans la lignée d’autres oeuvres exigeantes telles le Juif de New York de Ben Katchor, Persepolis de Satrapi, ou d’autres grands récits comme Un monde de différence (Howard Cruze) ou bien encore Palestine de Joe Sacco.

Le lien unissant ces différents ouvrages provient de leur force et leur capacité à raconter en témoignant, mais aussi à mélanger petite et grande histoire.
Ici, comme son nom l’indique, celle-ci, complexe, nous emmène en Inde et déroule avec brio tout un pan de la culture historique du pays depuis le seizième siècle, en la reliant au passage à une énigme personnelle presque policière, basée sur la quête d’un livre mythique “les tribulations du chat huant”, par un jeune indien de 24 ans.

Trois époques se télescopent donc joyeusement via des allers-retours dans le XVIeme, les années 50 et 2007.

Sarnat Banerjee, dont c’est le premier livre publié en France a cependant écrit précédemment un autre ouvrage : Corridor qui a été considéré comme le premier graphic novel indien.
Son style graphique oscillant effectivement entre manga (pour reprendre les mots de l’éditeur) et roman graphique plus “européen” associé à une narration irréprochable maintient auprès du lecteur, tout au long des 286 pages en noir et blanc, (avec certaines pages ou cases couleur et photos) une qualité d’attention remarquable.

Cette intransigeance et cette qualité artistiques sont la marque des grands, c’est pourquoi on aura à coeur de rapprocher son travail du chef-d’oeuvre de Ben Katchor cité précédemment.

...Une référence dans le domaine du roman graphique adulte, à découvrir absolument.


Un rire dans la nuit
Richard Sala
Vertige graphic 2006

Un rire dans la nuit” fait partie du bon catalogue Vertige graphic dont la recette, rappelons-le est souvent le mix réussi entre choix et traduction de romans graphiques empruntés à certains des meilleurs éditeurs indépendants américains ou italiens.
Ici, en l’occurrence c’est à Fantagraphics que l’on a à faire, donc un gage de qualité supplémentaire.
Et même si Richard Sala, l’auteur californien reste encore peu connu du public français, c’est avec grand plaisir qu’on découvre son dessin très personnel et envoûtant, associé à un scénario plutôt bien ficelé.

En effet, de thématiques qui auraient pu paraître surfaites et déjà exploitées mille fois : Le vampire, la maison hantée, la confrérie de brigands, la voleuse en collants, le serial killer, l’amulette diabolique... l’auteur tire de ce tout et avec une grande facilité une histoire cousue... avec de la chair humaine !

En écrivant ces lignes, des images de la Ligue des gentlemen extraordinaires me remontent à l’esprit. L’ambiance évoquée içi peut rappeller en effet le classique d’Alan Moore. Mais on pensera aussi beaucoup à Charles Burns pour la galerie de personnages glauques assez typés, même si le trait anguleux et plutôt enfantin de Sala restera sa meilleure carte de visite.*
A ce propos, la couverture au couleurs vives rouge et verte, associée à une iconographie peu banale pour une roman adulte fait qu’ ”Un rire dans la nuit” pourrait justement passer pour un album jeunesse et détourner certains lecteurs.
Qu’on ne se laisse donc pas abuser : mêlant virtuosité scénaristique à un humour second degré plutôt bien sentit, ce conte gothique en noir et blanc de 182 pages, sortit de nulle part est un petit bonheur qui ravira les amateurs.
...Une très bonne surprise.

(*) 14 pages en fin de volume proposent une galerie des personnages principaux traitée dans un style carte à gratter du meilleur effet. Un petit bonus bien agréable.


Douze raisons de l’aimer
12 reasons why I love her
Jamie S Rich & Koelle Jones
13 Etrange 2007

Douze raisons de l’aimer est un de ces romans graphiques sentimentaux et verbeux dont on a peu l’habitude en France. Peut-être quelques récits de JC Denis ou les historiettes de Cailleaux chez le même éditeur ont déjà pu donner une impression similaire. C’est cependant vers les états unis et la Corée qu’on se tournera afin d’y trouver le plus de références.
High fidelity” de Nick Hornby pour la trame générale des chapitres amoureux entrecoupés de titres de love songs pop, ou les films de Hong Sang Soo pour le romantisme exacerbé, par exemple
Evidemment, ici le verbe est roi et les dialogues entre nos deux amoureux : Gwen et Ewan peuvent faire naître assez rapidement un sentiment de lassitude. Leur histoire n’est pas la nôtre et le caractère du jeune homme est d’ailleurs si peu engageant parfois qu’on se demande comment il fait pour garder auprès de lui une si gentille demoiselle.
Les chapitres semblent aussi se ressembler mais chacun apporte en fait un détail supplémentaire quant à l’évocation de la psychique de chaque antagoniste.
On retiendra par contre l’aspect très réaliste de certaines scènes et l’observation précise des sentiments.

Le dessin noir et blanc, à la fois souple et vigoureux opère aussi un certain charme. C’est pourquoi “12 raisons de l’aimer” méritait d’être publié; même si on le recommandera plutôt aux amateurs féminins de récits sentimentaux ou aux lectrices de manga shonen (bien que le sexe ne soit pas présent.)

jeudi 14 août 2008

Conan : l'enfance, et Arkham : Paris

Quoi, vous êtes encore là ?
Pourtant je n'ai rien posté depuis mon départ de vacances...

Et bien ça va changer parceque j'ai bien écrit durant ces congés. Tout d'abord un petit post pour dire tout le bien que j'ai pensé du TBP (tradepaperback) de
Conan chez Dark Horse comics : "Born on the battlefield", et puis un peu de pub pour une boutique qui me fait kiffer un max sur Paris : Arkham.

Je n'y ai jamais mis les pieds, mais j'ai déjà commandé deux ou trois trucs, et franchement, il faut connaitre. Surtout que sur leur blog, créé il y a maintenant deux ans pour annoncer les nouveautés, les deux gérants, Philippe & Philippe balancent des vidéos du meilleur tonneau.
Au départ juste des séquences avec les clients dans la boutique tout cela évolue vers des semblants de mini scénarios. De la balle.
Et le matos dans la boutique me demanderez-vous ??? Idem. Que du bon !!
Allez-y !

Conan Born on the battlefield
Dark Horse 2008
Kurt Busiek/Greg Ruth

Découvert grâce à Arkham justement, je me suis précipité sur ce TPB puisque je n'avais pas suivi la série US. Le dessin de Greg Ruth d'entrée de jeu annonçait la couleur. (Remember le Freaks of the earthland
récemment publié en France). Un trait à la Sam Kieth, fin, tout en nervosité, et des couleurs superbes, tout en panels d'automne. (Sauf quand ça saigne, et ça saigne beaucoup !)
Le scénario est excellent; mais mister Busiek (Remember l'excellente série Marvels entre autre) nous a déjà démontré son talent bien des fois. L'histoire s'ouvre sur la découverte d'une crypte par un convoi arabe dans le désert, où le Vizir demande à son "sorcier" de lui lire l'histoire de ce demi dieu dont la statue monumentale orne la grotte. Il est intrigué par l'apparence grandeur de ce guerrier mort. Et c'est ainsi que débute le récit de la naissance de Conan, sur le champ de bataille, donc, et on suit ses pérégrinations sauvages au sein de sa tribu, jusqu'à sa fuite vers le destin qu'on lui connait.
Il y aurait peut-être beaucoup à dire... mais en l'état, je ne peux que vous conseiller la lecture de ce chef d'oeuvre de sword & fantasy. Quand scénario, dialogues et dessins se rencontrent à ce niveau, les commentaires sont vains.
19/20

Soon : Calcutta, Un rire dans la nuit, 13 raisons de l'aimer.

Mes autres chroniques cinéma

Mes autres chroniques cinéma
encore plus de choix...