lundi 27 août 2018

« Apocalypse à Carson City T7 : Sorti des ténèbres, part two » par Guillaume Griffon.

Commencée il y a maintenant 10 ans, la série dingue et trash de Guillaume Griffon a remporté un succès mérité dès son premier tome. Une BD cartonnée de série Z très américaine dans les références, dessinée dans un noir et blanc « gothique » magnifique et au style improbable, partait pourtant avec un léger handicap dans notre pays et aurait pu rester au rayon des curiosités. Le grand final est pourtant là, et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'auteur a su garder le cap...et son humour au vitriol.


Où l'on retrouve l'équipe de bras cassés du précédent tome, enfermée dans un coffre de banque en plein coeur de Carson city. La bataille avec la créature de 10 m de haut a fait rage et le général Mathews, bien au fait de l'imminence de l'opération finale d'élimination "Jiminy" attend tranquillement la venue de la cavalerie. Et si tout semble se dérouler comme prévu pour les survivants, il va y avoir comme un grain de sable au sujet de Buster Blackwood...



Guillaume Griffon maîtrise son sujet, c'est indéniable. Profitant de l'attente dans le coffre fort, qui ouvre le chapitre, et s'aidant d'un flashback de quelques heures bien senti, il nous explique tranquillement, par le biais de la voix du général, le déroulement de la bataille passée. Ce tour de passe passe lui permettant de laisser le lecteur dans le même état d'angoisse que ses protagonistes enfermés, ne nous « ouvrant la porte » que lors de l'arrivée des secours, une fois l'éradication zombie réalisée.



Il ne lui reste plus ensuite qu'à dérouler le grand final, d'abord grâce une scène directe, de règlements de comptes, où l'on retiendra un coup de maitre sensationnel dû au général, puis ensuite lors d'un parallèle concernant Buster Blackwood, mais aussi la plupart des acteurs du film. Et enfin, après une suite de cartes nécrologiques des autres figurants, un dernier épilogue conclut de belle manière (vicieuse n'est-ce pas ?) le récit, et donc la série. 

Cinq pages d'hommages dessinés par les auteurs Michael Ribaltchenko, Loïc Godart, Mathieu Thonon, Ronan Toulhoat, Antoine Brivet et Aurélien Rosset complètent l'album.

Culte évidemment, et donc indispensable. (Neurasthéniques, s'abstenir.)

FG



« Apocalypse à Carson City T7 : Sorti des ténèbres, part two » par Guillaume Griffon. 
Éditions Akiléos (16 €) - ISBN : 9782355743405

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