vendredi 23 février 2007

Pourquoi la Porte du paradis est un classique et un film culte !


Il y a longtemps que je souhaitais voir ce western pas comme les autres, et c'est grâce à sa réédition en DVD que j'ai enfin pu assouvir cette envie.

"Western" entre guilemets parceque ce grand film de Michael Cimino de 1980 commence dans l'est, lors des remise de prix à Harvard, en 1890. Quatres amis dont une femme, interprétée par la toute jeune Isabelle Huppert vont avoir une destinée commune et dramatique dans l'état du Wyoming.

Averill, (interprété par Kriss Kristofferson) est shérif fédéral tandis que Billy Irvine, rongé par l'alcool, est membre d'une association de gros éleveurs en lutte contre les petits immigrants venus pour la plupart d'Europe centrale. Averill s'oppose à l'intervention de l'association sur le district (une liste noire a été dressée et cent noms doivent être exécutés sommairement)et tente de convaincre son amie Ella, une prostituée d'origine francaise, de quitter le pays.

Si on est habitué au style peu grand public de Cimino, force est de constater que cette diatribe brulante contre les éleveurs représente une fois de plus un manifeste de la part du réalisateur. Celui-ci n'hésite en effet jamais à laisser parler ses sentiments et à réaliser des films engagés. Il fait d'ailleurs partie avec d'autres comme Sam Sheppard à s'être volontairement engagé dés le départ contre la politique de G W Bush, qui le leur rend bien.

(A droite : L'affiche, qui rend mieux le message d'un pays rongé par ses vices. Une "porte du paradis" à double sens...)

Ce qui est impressionnant dans cette tragédie, en dehors du timing du film lui-même peu habituel : (3 h 39 min), c'est sa conclusion qui condamne de toute façon le petites gens, malgrès leurs efforts...

Apre et violent, (il faut voir la scène de bataille de la fin), où les immigrants encadrés par Averill utilisent des méthodes romaines pour attaquer et encercler leurs ennemis), la Porte du paradis offre tout de même de très tendres moments, à l'image de cette scène qui donne son nom au film, où la salle des fêtes du bourg, grande baraque parquétée avec chapiteau voie danser sur des patins à roulettes une centaine de colons sur de la musique folklorique dans un vacarme assourdissant.

Les scènes paisibles où Averill tente de convaincre Isabelle Huppert de s'en aller (ou son autre amant, superbement joué par Christopher Walken)de se marier, alternent avec la rudesse des propos et des réactions du camp adverse.

Superbement, joué, inhabituel et mettant en scène des acteurs flamboyant dans leur toute jeunesse, Heaven's gate vaut son statut de film culte, et est un grand western.

Réédité en DVD en 2001, il a bénéficié d'un ressortie en salle en 2005.

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