Billy wild
T1 Mais où est donc Linus ?
Griffon/Seka
Akileos
Cette nouvelle série de l’éditeur qui monte : Akileos a fait couler de l’encre dès sa parution. Cela est-il dû au trait plutôt peu courant de Guillaume Griffon, à ces noirs et blanc filamenteux, ces corps coupés au couteau, cette ambiance que l’on a décrite dans la plupart des forum BD comme gothique, …ou au scénario de Seka ? Bonne question.
Certain ont vu là quelque chose d’original, et je ne dirais pas tout à fait le contraire. Mais je ne peux personnellement m’empêcher de penser au Demon gun de Gary Cohn & Barry Orkin (Esprit livres 2003) ou au 1881 paru chez Semic, entre autre. (voir ma chronique)
Evidemment ces Bd n’ont pas bénéficiées d’une grosse publicité…
Pour moi l’intérêt principal de cette nouvelle "série" réside donc effectivement avant tout dans le dessin assez inhabituel de Griffon. On a comparé ça et là son trait à celui du plus connu Chabouté, mais je dirais que les exagérations du premier, qui pourraient d’ailleurs passer pour de la maladresse (mais on sait comment celle-ci dans l’art en général est source de créativité) sont tellement omniprésentes et utilisées dans le cadre du récit, qu’elles apparaissent du même coup comme la principale force du livre, ce sur quoi repose l’ensemble du projet.
A la fois agaçant et attirant, ce trait noir en devient donc fascinant. Facteur qui, une fois rattaché à l’atmosphère diabolique du récit, amène à penser que le scénario de Seka ne peut exister ou survivre qu’en s’appliquant sur l’univers fort du dessinateur.
En me permettant d’ajouter que le récit ne possède pas une histoire franchement originale (le thème du damné a été en effet de nombreuses fois traité ces dernières années, et dans le cadre du western : cf Mille visages, Lincoln, ou bien Bouncer …), et en pointant le fait que les dialogues sont inondés de textes en voix off quelque peu désuets, tirant la plupart du temps vers le ridicule ou le poncif (ou une parodie involontaire, j’hésite, « Pour sûr !«), on arrive à un sentiment très mitigé en fin de lecture.
Je serai donc plus dur que la plupart des sites de fans sur le web qui ont encensé très (trop) rapidement l’ensemble du travail de nos deux compères, et conclurai en pointant que la trame du récit étant très prévisible, je me demande quelle suite originale et plus « mature » au niveau des dialogues Seka pourrait apporter dans le second tome… sachant que normalement celui –ci est déjà écrit.
T1 Mais où est donc Linus ?
Griffon/Seka
Akileos
Cette nouvelle série de l’éditeur qui monte : Akileos a fait couler de l’encre dès sa parution. Cela est-il dû au trait plutôt peu courant de Guillaume Griffon, à ces noirs et blanc filamenteux, ces corps coupés au couteau, cette ambiance que l’on a décrite dans la plupart des forum BD comme gothique, …ou au scénario de Seka ? Bonne question.
Certain ont vu là quelque chose d’original, et je ne dirais pas tout à fait le contraire. Mais je ne peux personnellement m’empêcher de penser au Demon gun de Gary Cohn & Barry Orkin (Esprit livres 2003) ou au 1881 paru chez Semic, entre autre. (voir ma chronique)
Evidemment ces Bd n’ont pas bénéficiées d’une grosse publicité…
Pour moi l’intérêt principal de cette nouvelle "série" réside donc effectivement avant tout dans le dessin assez inhabituel de Griffon. On a comparé ça et là son trait à celui du plus connu Chabouté, mais je dirais que les exagérations du premier, qui pourraient d’ailleurs passer pour de la maladresse (mais on sait comment celle-ci dans l’art en général est source de créativité) sont tellement omniprésentes et utilisées dans le cadre du récit, qu’elles apparaissent du même coup comme la principale force du livre, ce sur quoi repose l’ensemble du projet.
A la fois agaçant et attirant, ce trait noir en devient donc fascinant. Facteur qui, une fois rattaché à l’atmosphère diabolique du récit, amène à penser que le scénario de Seka ne peut exister ou survivre qu’en s’appliquant sur l’univers fort du dessinateur.
En me permettant d’ajouter que le récit ne possède pas une histoire franchement originale (le thème du damné a été en effet de nombreuses fois traité ces dernières années, et dans le cadre du western : cf Mille visages, Lincoln, ou bien Bouncer …), et en pointant le fait que les dialogues sont inondés de textes en voix off quelque peu désuets, tirant la plupart du temps vers le ridicule ou le poncif (ou une parodie involontaire, j’hésite, « Pour sûr !«), on arrive à un sentiment très mitigé en fin de lecture.
Je serai donc plus dur que la plupart des sites de fans sur le web qui ont encensé très (trop) rapidement l’ensemble du travail de nos deux compères, et conclurai en pointant que la trame du récit étant très prévisible, je me demande quelle suite originale et plus « mature » au niveau des dialogues Seka pourrait apporter dans le second tome… sachant que normalement celui –ci est déjà écrit.
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