Bluesman de Rob Vollmar et Garcia Callejo
(2004-2006)
Conquistador de George Van Linthout (2005)
Me and the Devil Blues de Hakira Hiramoto (2008)
Le rêve de Meteor Slim de Duchazeau (2008)
Les jumeaux de Cocono Station, de Duchazeau (2009)
La ballade de Hambone de Igort (2009)
Mojo de Rodolphe (2011)
Lomax de Duchazeau (2011)
Love in Vain de Mezzo (2014)
Avery's Blues de Anguxx et Nuria Tamarit (2016)
Kiss the Sky, de Mezzo (2022)
Les derniers jours de Robert Johnson par Frantz Duchazeau (2024)
Concernant la figure mythique et influente de Blues folk : Robert Johnson, découvert au milieu des années trente et mort très jeune, à 27 ans, enclenchant le fameux club des 27, sa figure hante la plupart des récits ci-dessus, lorsqu'il n'est pas le thème central de l'album. En 2004, la trilogie Bluesman, si elle ne nomme pas l'artiste, préférant conter les déboires sur la route du guitariste Avery "Ironwood" Malcott et du pianiste Lem Taylor (imaginaires), évoque cela dit
beaucoup son fantôme et fait partie des très bons résultats, se plaçant en tête de la liste à l'époque, qui comptait alors et encore beaucoup Robert Crumb comme rare évocateur de ce genre d'histoire. On se souviendra en effet de son récit noir et blanc superbe de 12 pages sur Charley Patton (daté 1984) - l'un des maîtres de Robert Johnson - compilé par Cornélius au milieu d'autres références Blues, dessinées entre 1975 et 1990, dans l'album Mister nostalgia paru en 1998. Ce récit sera réédité en 2004 dans le volume 3 de la collection BD blues des éditions Nocturne,
en couleurs.
En 2008, deux bouquins différents content ce qui ressemble à la vie du personnage : un manga : Me and the Devil Blues, franchement titré avec le nom d'une chanson du bluesman, et son portrait en couverture, et Le Rêve de Meteor Slim, superbe ouvrage fournit avec un somptueux 25 cm réalisé par les Moutain Men, et reproduisant le son sensé être joué dans le livre. Si là encore, RJ n'est pas nommé, il fait peu de doute que son alter ego Meteor Slim lui doit beaucoup, jusqu'à la fameuse scène de l'enregistrement d'un disque dans la chambre d'hôtel. Un must have, réédité depuis, plaçant Franz Duchazeau, qui va réitérer avec d'autres histoires blues du même tonneau, dans le top du genre, à savoir dessin sublime et propos de gourmet.
Cependant arrive Love in Vain de Mezzo en 2014, et
là, on repart dans l'officiel. C'est dit, c'est signé, avec comme titre
LE chef d'oeuvre du bluesman et un format à l'italienne magnifiquement
rendu. 56 pages de bandes poétiques à la tonalité ouvertement
fantastique, flirtant avec l'anecdote du diable croisé sur le croisement
de routes. 1/1 au score. A noter que quatre ans plus tard, Glénat proposera une superbe réédition grand format carré, avec nouvelle couverture et surtout un vinyle à l'intérieur. Gasp.
Mezzo enchaîne 8 ans plus tard avec le tome 1 de Kiss the Sky, consacré à Jimi Hendrix, et délivre un superbe album Noir et blanc nous plongeant dans les années cinquante blues et Rhythm'n’Blues, puis Duchazeau remet le score à zéro avec sa propre bio de l'artiste Robert Johnson cet automne 2024. Un album complet, de 236 pages, axé sur ses dernières années, dans le style superbe qu'on lui connaît.Traité de manière beaucoup plus réaliste, abordant des errances avec son ami et collègue musicien, ce dernier se permet quand même un clin d'œil "mise en abîme" à Meteor Slim, en page 193, évoque le fameux Crossroad d'un point de vue assez original, et s'achève avec sa mort, en août 1938, et l'hommage émouvant qui lui est rendu par John Hammond, organisateur de la soirée "From Spirituals to Swing" le 23 décembre au Carnegie Hall de New York, auquel l'artiste devait participer.
Une nouvelle référence incontournable.
Les derniers jours de Robert Johnson par Frantz Duchazeau
Editions Sarbacane (29,90€) - ISBN : 978237731853
Ecouter le podcast RadioFrance consacré à cette soirée historique de 1938 :
https://www.radiofrance.fr/francemusique/jazz-au-tresor-from-spirituals-to-swing-carnegie-hall-1938-39-5005131
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