jeudi 20 novembre 2014

Interstellar : 2014 l'odyssée de l'espèce

Je suis allé voir Intersellar, le dernier film de Chris Nolan, et suis sorti après 2 h 30, sonné par tant de beauté.
Beauté du scénario, beauté des images.. qualité d'un scénario, tel qu'on espère en voir aujourd'hui en termes de science fiction au cinéma.
Rares en effet sont les films que l'on souhaite revoir quasiment tout de suite après la première fois. Ils sont généralement denses, et on a envie de goûter assez rapidement à leurs saveurs.
Interstellar me fait finalement, et sans doute, le même effet que 2001 l'odyssée de l'espace a pu faire aux spectateurs de 1969 : Un grand film (dans le sens de long), un peu ovni, qui prend son temps. La référence me semble obligée, en termes de science-fiction, et de poésie.
Interstellar : 2014 l'odyssée de l'espèce
Un robot original, parlant (niveau d'humour réglable), rappelant beaucoup Hal

Là où Interstellar est grand, c'est par le chemin tranquille et quelque peu complexe qu'il prend du départ. Ce décor tout d'abord, une ferme perdue au milieu des grandes étendues sec d'un état rural des Etats-unis.
Sècheresse, poussière, cultures de céréales attaquées par le Mildiou. On se demande si on ne s'est pas trompé de film...Où est la science-fiction ?? 
Alors on se rappelle un peu l'aventure Mission to Mars, où tout commence lors d'un barbecue entre copains, et on fait connaissance avec les futurs astronautes qui partiront découvrir la planète Mars…
Là, le temps s'allonge, …et on rentre dans l'intrigue par le biais du fantastique, avec, comme aurait pu le réaliser un Shalamayan, une ouverture sur le fantastique, l'étrange.. par le biais d'un "fantôme", qui déplace, d'après la fille du (anti) héros, des livres et divers objets dans sa chambre.. ???
Mais qu'est-ce que ce détail vient faire là ??
Interstellar : 2014 l'odyssée de l'espèce
S.T.A.Y dit-elle...
Jusqu'à ce que, guidés par une marque au sol, réalisé par la poussière et un peu d'électro magnétisme sans doute, le père et la fille partent comme des fous, en voiture au travers du mais, vers une direction connue d'eux seuls… rien ne nous prépare à ce qui va suivre.

Une nature détruite, suffocante,
qui pousse l'humain à fuir ses responsabilités.

Bref, sans dévoiler trop de ce qui va s'ensuivre, Christopher Nolan a eu le génie, ou la simple faculté, de diviser son film en deux parties, qui se rejoindront à la fin. Après cette longue introduction familiale, il coupe les liens, et les amarres, pour nous embarquer dans l'une des plus belles aventure de space opéra jamais réalisée au cinéma.Il fallait bien 2 h 30 pour nous transporter ainsi dans l'espace, aux confins de notre galaxie, en passant par Jupiter… puis au travers d'un trou noir…

On peut néanmoins rester critique devant tant de beauté et se poser certaines questions...D'ailleurs, certains trouveront à redire sur beaucoup de sujets : la vision peu courageuse d'aborder le dérèglement climatique (sauve qui peut), la non représentation raciale des touchés par l'épidémie... cf : https://hailtoyou.wordpress.com/2014/11/16/movies-interstellars-blight-as-a-racial-metaphor-for-ethnic-third-worldization/ou ce que voit cet astronaute perdu dans une "cinquième" dimension.Toutefois, la poésie opère, avec toute la magie que le cinéma moderne et ses effets spéciaux peut nous offrir…en n'oubliant pas l'humain.. au cœur d'un film au final quand même très touchant.
Interstellar : 2014 l'odyssée de l'espèce

Ps : Pour les amateurs de bande dessinée, on renverra sur Le complexe du chimpanzé, de Marazano et Jan Michel Ponzio. (Dargaud 2007)
"Le complexe du chimpanzé, c’est celui d’un cobaye qui a conscience de sa situation sans pouvoir agir pour la modifier. C’est un peu celui des astronautes sollicités pour une mission dont ils ignorent les objectifs, mais aussi celui des humains confrontés à d’inexplicables paradoxes temporels."
Pensez-vous que Christopher Nolan l'ai lu ?

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