lundi 10 novembre 2014

Sarah, l'horreur selon Bec

Pas une nouveauté, mais on s'en fiche, on n'est pas sur Nebular store ! :-)

Sarah, T1 à 3
Christophe Bec/Stefano Raffaele
Les Humanoïdes associés
Mars 2013

Hummm..une bande dessinée avec une couverture pareille, sentant bon le récit fantastique débridé, monstre vampirique en arrière plan, (cf T1), prêt à faire du mal ? à cette belle demoiselle… il n'en faut pas plus pour allécher l'amateur.
L'intérieur est tout aussi emballant, et... quoi ? deux auteurs de talent au menu :

Christophe Bec, que l'on ne présente pas puisqu'il est sur tous les front avec des albums chez les plus grands éditeurs, sur des séries à succès (la plus récente étant Carthago, qui cartonne), au scénario comme au dessin (Prométhée, Sanctuaire…), et Stefano Raffaele, dont on a eu l'occasion de parler il y a peu pour la ressortie du Loving dead, là encore passé une première fois inaperçu en librairie*, et dont le dessin précis au trait assez fin se pose parfaitement sur les ambiances écrites par le scénariste.

(*) En effet, ce Sarah a tout d'abord paru en 2008 chez Dupuis : 2 tomes, avant de voir le troisième publié aux Humanoïdes, qui ont ensuite proposé l'intégrale.

Bref, on est content de pouvoir enfin lire cette mini série  d'une seule traite.

L'édition T1 de chez Dupuis (2008)
Sarah vient vivre dans la montagne non loin de Little valley, au nord de Salamanca, dans l'état de New York, avec David, son compagnon. Elle essaie de se reconstruire, suite à un passé douloureux lorsqu'elle était enfant. Elle se parle à elle-même, et on comprendra plus tard que le personnage qui l'accompagne intérieurement était une petite fille, qui comme elle, a subit les atrocités d'un serial killer, mais n'en a pas réchappé.

Mais à Little valley, dans les anciennes mines d'or, vit une étrange créature…et les habitants du village gardent un secret, qui est encore plus terrifiant…
Le passé va rattraper Sarah.

...On apprécie Christophe Bec pour ses récits de science-fiction ou de fantastique aux limites de l'horreur, et cette série a délibérément des allures de Stephen King, car l'auteur s'est inspiré d'un fait divers effroyable arrivé au Japon, dans le ton. Ce dernier est donc résolument à l'angoisse et l'horreur, et on apprécie le traitement tout en suspens, bien que la chute soit peu habituelle. On a ici tous les éléments du récit angoissant, avec l'ombre de tueurs tous plus inquiétant les uns que les autres.

Un sans faute, qui rappellera dans les ambiances le films Secret à ceux qui l'ont vu, ou la BD Candy mountains (Ankama), pour le côté serial Killer.

> A déguster sans modération, mais réservé à un public averti tout de même, des scènes pouvant heurter les plus sensibles.

A lire : l'interview de Christophe Bec sur Scenario.com

Aucun commentaire:

Mes autres chroniques cinéma

Mes autres chroniques cinéma
encore plus de choix...