lundi 21 janvier 2008

(Réflex) ions parallèles, ou électrons libres ?

Guy Morisson et (Soli)cid Murer ont tous deux la quarantaine passée, et sont deux artistes roannais.
Lui est projectionniste dans un cinéma d'art et d'essai local apprécié, et photographe amateur reconnu; elle, couturière "at home".

A eux deux ils exposent de temps en temps, et de plus en plus souvent ces cinq dernières années.


Leur dernière exposition "Réflex ions parallèles" s'est déroulée à Mably, espace de la tour du 17 Novembre au 2 Décembre 2007, et a (encore) été une réussite.

La précédente, (Mars 2007), collective, intitulée "Freudonne moi " mettait en scène (entre autres dispositions relatives à l'univers Freudien) des photographies de Mr Morisson dans un cadre original.
En effet ce dernier avait demandé à diverses personnes de son entourage de le prendre lui en photo à l'aide de son appareil, le tout dans une position sensée le représenter au mieux aux yeux du photographe d'un jour. (...) Puis de lui associer ensuite une "signature". Le but étant la réflexion sur l'importance de cette fameuse signature qui nous suit toute notre vie et dont on ne sait pratiquement rien.

Le thème de l'identité et de la recherche de son "moi" au travers des autres était déjà donc intéressante. C'est à nouveau autour d'un thème similaire que nous avons retrouvé Guy cette fin d'année.


Réflex ions parallèles associait en effet de nouveaux clichés du photographe ainsi que quelques nouvelles installations originales de son amie.


Alors que Guy avait demandé à nouveau à des personnes de son choix de poser devant son réflex en tenant devant leur tête un n° géant de ticket d'attente (toujours la perte de l'identité), ces clichés étaient ensuite proposés dans une installation en 3D pouvant rappeller le soufflet d'un vieil appareil justement, ou l'accroche d'objets personnels à sécher (?!) , ou les les effets des mineurs descendant dans les pénombres ...
Ci dessus : une photo de l'exposition. (© G Morisson)
A droite ci-dessus : Le carton d'invitation, bordé de coutures.

Cid quant à elle proposait sa vision du monde d'aujourd'hui.
Une vision faite de pessimisme. Une vision de ce que les hommes sont en train de faire à la planète sur laquelle ils vivent. Une vision vue par exemple à travers les yeux de dizaines d'animaux en plastique, miniatures, ou empaillés... tirant des fils reliés à un métier à tisser. Un "défilochage" indépendant de leur volonté...qui donnait à voir de manière très humoristique et en même temps très pertinente la dure réalité de notre course en avant vers la destruction.

...Guy et Cid : des ions parallèles... ou des électrons libres ?

A vous d'en juger.
CR du Progrès du 21/11/2007

2 commentaires:

Anonyme a dit…

J'avais adoré l'expo, mais finalement renoncé à en parler, parce que j'avais pris trop de retard (pensé-je), tu as bien fait de ne pas t'arrêter à ce détail. Pour Cid, je ne suis pas coinvaincu que sa vision soit si pessimiste que ça, mais c'est vrai qu'il y a une constante alerte sur les négligences himaines.
Et la série des cabanes de Guy, merveille des merveilles...
Bravo et merci de parler de nos deux énergumènes favoris.

Hectorvadair a dit…

Pas de quoi ami Léo.
Merci du commentaire.

Mes autres chroniques cinéma

Mes autres chroniques cinéma
encore plus de choix...