samedi 21 mai 2011

Alerte au Nimbus, enfin en album !

Je suis fier d'annoncer aujourd'hui la parution d'"Alerte au Nimbus", une histoire parue dans le journal Formule 1 entre 1976 et 1978.
Tirées de ma collection personnelle, ces revues ont fait l'objet d'un scannage attentif, de recherches, et d'un partenariat d'édition avec le Coffre à Bd, structure éditant à tirages limitées des bandes dessinées oubliées du patrimoine "classique".

Pour rappel : Le Coffre à BD est lié à la base web BD oubliées, où quelques bénédictins cataloguent patiemment les sommaires d'un grand nombre de revues BD.

Cet album est tiré à quelques dizaines d'exemplaires, suivant la demande, possède une couverture cartonnée couleur, un dos toilé, et est numéroté.
Il s'adresse évidemment à des passionnés et amateurs de raretés. Mais aussi de bonnes histoires. Celle ci en est une, de science-fiction, préfigurant le démarrage de Star wars à l'époque, et en plein coeur de séries TV style Sankukai. Je vous laisse imaginer la recette.

L'origine du projet et une note conséquente sur la vie et la bibliographie de Pierre Koernig, aujourd'hui INCONNU est lisible sur une précédente note :
Pierre Koernig-perdu-entre-feu-terre-et. ciel.

Nb : Un deuxième abum devrait voir le jour sous peu, rassemblant une autre série de l'auteur parue à la même époque dans le même journal, tout aussi intéressante, plus des inédits (les planches des "Ecluses du ciel", originellement prévues pour Koernig et finalement dessinées par Rouge), ainsi qu'un texte bibliographique.

Alerte au Nimbus (parution annoncée le 23 Mai) :
76 pages, noir et blanc et couleur dans sa deuxième partie.
24 euros.
Disponible via : le Coffre à BD : http://www.coffre-a-bd.com

jeudi 19 mai 2011

"Burinox a encore frappé " !

Roanne, Mai 2011, dans la revue la Muse # 21 : un article de votre serviteur présente rapidement Alain Bonvin et David Tardy, les deux trublions responsables de cette nouvelle publication BD locale "Guère épais", et leur personnage Burinox, l'homme au burin d'acier.

Mais de quoi s'agit-il vraiment ? L'avez-vous lu ce nouveau canard au juste ??

"Guère épais", c'est un peu notre "Etrangleur"* à nous roannais. Un papier épais qui n'est pas un vrai journal, mais un fanzine grand format noir sur blanc axé Bande dessinée qui n'est pas une revue non plus. Bref, un truc original, "dans l'esprit de", mais avec de l'esprit bien d'ici.
David Tardy et son pote Alain Bonvin ont décidé de remettre au goût du jour le feuilleton à la française, type les Vampires de Feuillade, ou Arsène Lupin de Leblanc. Certains trouverons même dans l'aspect un peu grand guignol de l'anti héros récurent Burinox (Chapeau haut de forme, bedaine, saut légers..) un attitude pouvant rappeler Super résistant de "Papy fait de la résistance" (Poiré, 1983).

En dehors de ce retour du comique aventure (et du suspens.. brrrrrr...), et des enquêtes... (re brrrr..), l'idée de notre duo est de situer les forfaits du personnage dans le terroir local. C'est pourquoi on y repèrera ici l'hôtel de ville, là, une boutique de BD ressemblant étrangement à une maison d'angle connue...
Quelque chose de déjà vu pour certains puisque nos amis stéphanois de Jarjille en on fait aussi leur marque de fabrique sur leur séries de L"introuvable" et du "Faussaire", mais après tout, le talent n'ayant pas de frontière, pourquoi se priver d'une envie sincère, surtout que notre duo avoue ne pas connaitre cet éditeur associatif ligérien. (si si, promis !)

En tous cas, les influences lorgnent du même côté (vieux Spirou, Tintin, Tillieux...), comme quoi on tient quand même une piste.

> Ci à droite, une reproduction de couverture d'un n° de l'hebdomadaire de récits complets Heroic albums (1947 à 1956), dessiné par Tillieux.

Bref, en revenant sur la dernière page de ce numéro 21 de la Muse (ci à gauche), notons la planche inédite réalisée pour l'occasion. (Un travail dans l'urgence.)
On pourrait la titrer :
"Burinox : un t(h)erme à ses forfaits !"

Certains lecteurs sont resté cois devant sa lecture, en se demandant ce que le thème du Printemps avait de si original..
Mais ceux-là ont-ils bien pris la peine de regarder les décors de l'épisode ?
Burinox étant une création local et localisée, il fallait bien sûr reconnaître la rue des Thermes romains, à l'arrière de la Poste.
... Oui et alors ?
Et bien, en dehors du fait que la qualité graphique est au rendez-vous, les plus perspicaces auront reconnu le siège social du magazine que vous teniez (peut-être) entre les mains.
Une mise en abîme donc, pour le vol du stock de votre revue acide culturelle préférée.
Il fallait oser ! Bravo aux artistes !"

* L'étrangleur , journal de 16 pages édité par Casterman (2006) et prépubliant sur cinq numéros la bande dessinée de Jacques Tardi et Pierre Sinac. Le grand retour de ce genre de publication, avant les titres "1914-918", "Nestor Burma", le dernier "Adèle Blanc-sec"...etc.

- Guère épais, c'est aussi depuis peu un blog, (http://www.guereepais.over-blog.fr/) et même si celui-ci ne propose pour l'instant que quelques photos ou dessins, gageons qu'il trouvera à se développer d'ici quelques temps afin de proposer peut-être (qui sait ?) un feuilleton en direct ?
...Pas sûr que nos dessinateurs soient très portés sur le travail en ligne, mais bon... on peut rêver.

samedi 9 avril 2011

Un calice dans le souterrain

Kidnapping à Charlieu
Mité Bernard/Alain Buisson
Ed. la Buissonnière
2010

Alain Buisson est un adepte des histoires dessinées locales et historiques de la région Rhône Alpes. Habitant à Thizy (69), il connaît cependant bien la région roannaise (42) et les départements limitrophes (01, 71)
Il a, après avoir raconté le moyen âge de Semur en brionnais ("l'Enfant de Semur") déjà emmené son journaliste détective Tartarin lors d'une enquête à ST-Maurice les Châteauneuf (71).

Dans ce nouveau polar rural comme il aime à le décrire, l'auteur, épaulé au scénario sur cette aventure par Mité Bertrand, institutrice à l'école maternelle de Charlieu en 1961 nous projette en 1952, pour une histoire d'enlèvement d'enfant et.. de secte étrange. L'occasion d'une documentation précise et de souvenirs propices.

Le trait d'Alain est noir, et très particulier : fait d'un mélange de hachures, d'aplats, voire de lavis. Le tout dans des tons noir et gris, lorsque de simples plages banches ne s'imposent pas, telle de la gouache au milieu d'une case.
Il cite volontier Hugo Pratt et Baudoin dans ses influences, mais on est effectivement plus proche d'une instantanéité du deuxième que du maître italien. Comment ne pas penser par contre à Tardi, avec cet amour des vieilles bicoques, ces dégaines de personnages populaires, jusqu'au style même de Tartarin, le héros, tout droit venu de Nestor Burma. (Casquette, imper, pipe...)

Le style narratif fonctionne et on est pris par cette histoire sympathique rappelant les meilleurs Gil Jourdan (les moines rouges), même si la qualité de la mise en page et de l'édition ne rendent que peu justice aux dessins originaux.
Il faut dire qu'Alain Buisson pratique la bande dessinée de manière très classique, pour ne pas dire amateur, à une époque où beaucoup ont choisi la technique de l'ordinateur. Il créé ses planches sur papier (on voit même la trame sur certaines cases), et les encre directement, tout comme il écrit ses textes sur le papier.

L'auto publication lui permet aussi d'être assez libre dans ses choix et ses délais, mais l'ensemble cumulé de ces pratiques influe du coup malheureusement sur le rendu final.

Dommage, car "Kidnapping à Charlieu" marque certainement un tournant dans la carrière d'Alain avec une histoire plus "personnelle" sympathique, (et le retour d'un personnage à lui), mais qui aurait mérité une meilleure présentation.
On croise les doigts !

Le site des éditions de la Buissonnière : http://www.BDbulles.net

mercredi 30 mars 2011

Et vous comment lisez-vous ?

Ci dessous, ma contribution à un travail collaboratif en cours dans le cadre de mon travail d'animateur multimédia et de participant à un groupe sur la lecture numérique en bibliothèque. (Voir : le blog de Raticeloire : "Lecture numérique, on explore")

Avant de parler de mes propres habitudes de lectures, qui sont assez "ouvertes", je souhaite aborder deux points qui me paraissent essentiels sur ce sujet :

Une volonté de lecture avant tout

Il me semble que le problème aujourd'hui ne vient pas tant d'une quelconque pénibilité de lecture liée à l'écran, que d'une réelle volonté de lecture.

On s'aperçoit, en observant son propre milieu familial, ou dans un Espace Public Numérique, en recevant des publics d'horizons divers, mais souvent des personnes en recherche d'emploi ou retraitées, (et cela est d'autant plus choquant lorsque cet EPn est au coeur d'une médiathèque) que la lecture n'est pas évidente pour tout le monde...

L'utilisation d'un ordinateur fait ressortir beaucoup de différences, culturelles et sociales, et l'utilisation d'un clavier ainsi que la lecture d'informations sur un écran (car c'est de cela qu'il s'agit lorsque l'on parle de lecture, et non pas d'un simple clic sur un jeu de tarot ou un jeu de bataille entre deux ninjas!) n'est pas évident ni habituel pour tout le monde.

Aussi, nous sommes souvent amenés, en tant qu'animateurs à re-situer l'utilisation d'un ordinateur dans un contexte plus global et culturel. Et nous devons souvent rappeler des règles de base en terme de Typographie (majuscule, orthographe, grammaire, ponctuation..., ainsi que la nécessité d'être clair (lors d'envoi de mail par exemple.)

Mais la lecture d'une page web (apprendre à mettre de côté les publicités, recentrer son attention, faire un tri des informations...) est aussi essentiel, et une technique assez mal maîtrisée au début.

Cela ne dépend pas on le voit que d'éléments techniques, et les niveaux d'études de chacun sont mis à contribution.

Si l'on ajoute à cela le fait que l'essentiel du web utilise des mots anglo-saxons, (inconnus par une grande majorité des publics utilisateurs de nos espaces) on se rend bien compte de la réelle complexité à affronter.

La fatigue provoquée par la lecture sur un écran doit donc être à mon avis re située à son juste niveau, c'est à dire : secondaire.

On remarquera à ce sujet que les personnes plus cultivées, qui ont l'habitude de lire romans, presse, etc. ne se plaignent pas du tout de la même manière en général, et reconnaissent bien volontier l'apport considérable du web pour ce qui concerne sa propre émancipation intellectuelle.

On est pour moi donc devant un faux débat, qui tente de nous faire croire que c'est l'écran qui rebute, alors que c'est en vérité la somme des connaissances, toujours plus grandissante.

Le deuxième point concerne le débat autour du livre numérique

Celui-ci tend à nous faire croire que les nouvelles technologies vont pouvoir, grâce entre autre aux fameuses liseuses et leur encre électronique, que les livres papier vont disparaître au profit de ces premiers.

C'est un leurre, puisque l'on sait qu'il n'a jamais été question de remplacer, mais plutôt de compléter, d'offrir une alternative à l'expansion des titres disponibles, aux étagères et librairies qui débordent... tout en laissant à chacun le plaisir de continuer à lire les supports papier disponibles sur le marché. (Rien n'est imposé .. pour l'instant ! Et on aura encore pour quelques temps : Bibliothèques, librairies, éditeurs indépendants ou associatifs, marché de l'occasion...)

Il est certain que l'économie du livre actuelle se cherche et tendra à réduire ses coût au maximum en allant du côté du numérique, et on peut donc effectivement se poser la question de la disponibilité de livres "courants" (formats poches, romans brochés...) dans un futur plus ou moins proche?

Mais n'oublions pas ce qui est arrivé au vinyle, qui était sensé disparaître définitivement à l'arrivée d'un nouveau support, le CD (...)

N 'oublions pas non plus que la numérisation permet aussi une sauvegarde des fichiers (l'essentiel donc du livre : son contenu), et que chacun pourra ré imprimer s'il le désire les titres de son choix. (Je pense surtout ici à des petits éditeurs qui se servirait du web et des fonds tombés dans le domaine public par exemple, mais le réseau Peer to peer, permet aujourd'hui aussi d'envisager cela sur bien d'autres titres, plus récents quant à eux.)

...Quoi qu'il en soit, ce faux duel entre livre papier et livre numérique attise les peurs et les interrogations, et détourne le vrai problème à mon avis : A t-on envie de lire, ...et qu'à t-on envie de lire ??

Mes habitudes :

Une Culture propice ?

Je lis depuis tout petit et si j’ai eu accès très tôt à une bibliothèque familiale plutôt fournie, j’ai montré assez tôt une attirance pour la Bande dessinée que j’empruntais en bibliothèque. J’ai donc fréquenté ces établissements, à la fois dans le cadre du loisir familial, et aussi un peu dans le cadre scolaire au Collège (CDI) et Lycée (Bm).

J’ai ensuite durant toute mon adolescence beaucoup lu de revues, de bande dessinées (déjà une lecture “particulière”), et certains romans, plutôt classiques mais aussi de la SF, puis des biographies et des essais, et de la poésie. Le tout accompagné d’une passion pour le 7eme art , qui s’est accentuée par l’envie de voir aussi des films en VO. Et donc, on s'aperçoit que là déjà, et sans s’en rendre compte, certains dans la même démarche avaient déjà franchi le pas de la lecture sur écran par ce biais, bien avant l’utilisation d’un quelconque ordinateur personnel (1994 pour moi, dans le cadre professionnel).

Alors, est-ce que la lecture sur (grand) écran m’a posé problème ? Oui et non, comme tout le monde serais-je tenté de répondre.
Mon intérêt pour les langues étrangères et le cinéma en général, tout comme un fort désir de culture jamais assouvi fait fi de ce genre de considération. Je prends les choses là où elles sont, comme elles sont.

PC et Internet
Depuis 1997, je suis équipé chez moi d’un ordinateur Mac avec connexion Internet et j’ai donc pu réaliser le chambardement qu’à amené ce réseau dans nos vies.
Je n’y ai vu que du plus, même si je souffre très certainement d’une addiction réelle.
...Mais est-ce une addiction à l’ordinateur et Internet, ou simplement une addiction à la Culture (la fameuse “Soif” ?), qui prend une autre forme, plus moderne ?

Je pratique l’écriture et la lecture sur écran à la fois au travail et à la maison, de manière assez intensive. Mes journées de travail (8 à 9 h) sont en majorité passées derrière un écran, et le soir, je peux utiliser mon ordinateur parfois durant quatre heure d’affilé. (Jusqu’à 23 h, voire minuit parfois.)

Lecture sur Smartphone, tablette, Liseuse …

Je possède un Iphone depuis Août 2009, et ne regrette pas mon achat. Je me le suis fait offrir en connaissant les services de ce genre de produit, et en ayant besoin de ceux-ci.
Je surfe donc régulièrement sur Internet avec, de partout, relève mes mails, écrit des petites notes à l’occasion, enregistre ma voix, prend des photos, écoute un peu de musique.
La lecture sur cet écran ne me pose pas de problèmes particuliers, et l‘effet zoom lorsqu’il marche (cela dépend parfois de l’état du réseau ou de certaines pages) répond à mes besoins.
Je ne me suis pas encore lancé effectivement dans la lecture d’un livre entier ou d’une bande dessinée entière, mais les actualités journalistiques ou des extraits d’albums numérisés me donnent suffisamment de plaisir pour y trouver mon compte.

Je suis donc près à franchir le pas de l’achat d’une liseuse, car je suis persuadé, après avoir testé à la fois une liseuse (Sony Reader, en Juin 1997) et des des tablettes (plus récemment, en 2011), que la technologie ajoutée de l’encre et du papier électronique, offrant un confort non négligeable supplémentaire va me permettre de changer encore davantage mes habitudes.
J’y vois aussi évidemment un atout économique, étant grand consommateurs de livres.

(Mais il me reste à tester l’achat et la lecture d’un album ou d’un roman entier (sur ce support privilégié) afin de vraiment rendre mon verdict.

Ajout du 30/03/11 :

J'ai lu ce début de semaine quatres bande dessinées sur Iphone via le site Manolosanctis, : "13 m 28", de Raphaelb, "Mon père est américain" de Lommsek, "Smog" de Léonie et "Base Neptune" de Renart, et je suis charmé. Les récits aux dessins fluides et réalisés sur ordinateurs semblent adaptés à ce genre d'outil. Chaque case peut être isolée de la planche pour une lecture en "grand écran", et cela donne une lisibilité claire. Les récits semblent aussi subir ou plutôt anticiper ce genre de lecture, puisqu'ils optent pour une nervosité et un suspens rendant leur lecture "attachante" (ou passionnante.) Pas sûr qu'un texte trop littéraire (un essai ?)ou trop long puisse l'être autant, mais on verra à l'occasion. J'ai lu trois récits, de 11 à 80 pages, (en attendant par exemple mes filles à l'école, c a d lors d'une pause.) et je pense prendre le rythme... Pour l'instant ces récits sont gratuits, mais pourquoi pas en acheter ?

Ps : Je tiens à préciser qu'en ce qui concerne le rétro éclairage qui semble rebuter certains, nous ne sommes pas face à des pages blanches qui brillent, mais des fonds colorés plus sombres qui sont particulièrement agréables, et peu fatigants. On n'est pas encore sur la technique de l'encre et papier électronique, et on peut d'ailleurs se demander, comme l'indique mon collègue Remy Quesada sur ses pistes techniques quel rendu on aura avec cette dernière ? La luminosité faisant partie à mon avis d'un "rendu" graphique...

> La suite à lire certainement sur :
http://bd-numerique.blogspot.com/

jeudi 10 mars 2011

Bd et numérique, "homothétiquement" correct ?


On a déjà eu l'occasion de parler de lecture de bande dessinée en ligne lors d'une précédente note, et j'avais mis en avant le logiciel Aquafadas et le site Ave comics que je considère personnellement comme le meilleur sur le marché actuellement. Il apporte en effet un plus imparable que les autres n'ont pas encore atteint.
Mais l'offre s'est structurée un peu plus depuis, et des habitudes commencent à poindre au niveau des lecteurs.
Or, étant amateur BD, et ne souhaitant pas ruiner mon budget familial à force d'achats répétés d'albums papier, je me laisse attirer assez facilement je dois le dire par ces offres plutôt sympathiques. Mais, Ave comics, bien qu'il mette en oeuvre un excellent logiciel ne possède cependant pas encore à mon goût un catalogue suffisamment fourni. Il est clair cependant que nous n’aurons de toutes façons pas un seul distributeur en ligne de l’intégralité de la profession, c’est inimaginable.
> DigiBidi et Manolosanctis me paraissent alors deux bons
exemples complémentaires, on va la voir plus loin.

> DigiBiDi nous permet en effet de découvrir des albums de chez : Akileos, Ca et là, Fei, Foolstrip, Humanos, Joker, Kymera, la pastèque, Soleil,Tartamudo.
> Ave comics propose des classiques Glénat comme : le Triangle secret, Lou, Gil saint andré, mais aussi Casterman et Adèle blanc sec, …Lanfeust de Soleil, les Bidochons chez Fluide glacial, certains titres pas inintéressants des Humanoides associés (Bouncer, Je suis légion, Les Zombies qui...), Shampoing (Bludzee...), Daniel Maghen "Canoé bay", Albin michel : les sales blagues de l'Echo, et même des indépendants voire fanzines avec l’exemple d’Automne 67 "Astronef", (ex Fusée).

Iznéo quant à lui possède aujourd’hui 1940 titres des éditeurs : Bamboo Editions, Casterman, Cinebook, Dargaud, Delcourt, Dupuis, Edition Circonflexe, Editions Fei, Fluide Glacial, Jungle, Kana, Le Lombard, Lucky Comics, Mosquito, Zallag, Manolosanctis (!?), avec des titres phares comme: Magasin général, wWalking dead, Janitor, largo Winch
Plateforme lancée le 26 mars 2010 par douze grands éditeurs elle est dorénavant un bon concurrent, avec un catalogue grand public très large (1940 titres). Même si on peut se demander quel plus celle-ci apporte en terme de numérisation (voir ci dessous).

On le voit donc, plutôt des titres qui ont déjà fait leurs preuves et ont été rentabilisés, donc sans risques » finalement pour l’éditeur, ceux-ci représentant même au passage une vitrine pour lui.

Mais on trouve aussi à l’inverse sur ces plateformes des albums "en devenir", et là, Manolosanctis prend d’avantage le relais, puisque sa politique est surtout axée sur des nouveautés ou découvertes de jeunes auteurs.
L'éditeur proposait en effet au départ (Septembre 2009) une plateforme communautaire avec des albums d'auteurs indépendants, et sous forme numérique. Depuis (Juin 2010), il est passé à l'édition papier avec une périodicité soutenue. (Trop peut-être d’après certains libraires.)
Pourquoi ces plateformes sont-elles intéressantes quand même ?
Parce qu'elles offrent aujourd'hui des interfaces d’accueil plutôt fluides, et une lecture relativement confortable, à l’inverse d’une simple lecture de PDF verticaux comme cela a été trop longtemps le cas sur beaucoup de sites (le fameux format "homothétique"), dont Izneo donc, qui, bien qu’il ait un peu évolué en terme d’interface, et à l'avis de nombreux lecteurs, ne propose toujours actuellement qu’une lecture de pages feuilletables assez peu innovante.)
Ensuite parce que les catalogues de la plupart des éditeurs intéressants sont désormais accessibles sur l’ensemble de ces sites.
Si je devais mettre personnellement une note globale, on aurait: Ave comics: 10/10, DigiBidi : 8/10, Manolosanctis : 7,5/10, Izneo : 6.5/10


Et la création en ligne ?
On ne parlera pas ici des sites de strips d’auteurs (Regroupés sur Festiblog), où la création se fait quasiment en temps réel et où la gratuité est souvent de mise, voire un petit prix symbolique de soutient, mais avec un confort restant relatif aussi cependant. (Quoique … mais c’est là que les idées de création d’un nouveau média dédié au numérique sont en train de germer...)
Bref, quelque soit les portails choisis, leur fréquentation aujourd’hui se révèle donc intéressante et presque incontournable, puisque, en dehors de permettre la lecture de 5 (Iznéo) voire douze (DigiBD) premières pages d’un titre, et donc de découvrir, de nouveaux récits ou auteurs, (comme on le faisait avant dans les supermarchés ou certaines librairies sympas), ceux-ci permettent aussi de compléter sa collection pour un coût modique**, sans avoir à surcharger sa bibliothèque.
Papier Vs Numérique ?
Et là, à l'inverse d'autres "amateurs", et en tant que gros acheteur, je ne vois pas d'incompatibilité entre amour du livre papier et désir de trouver une solution alternative au remplissage systématique de rayons chez soi. (Vous me direz que l'on peut aussi donner ses livres, mais bon...)
**Les prix oscillants en effet entre : 1 € (prix minimum constaté sur Iznéo ou 1,50 sur DigiBiDi), 2.50 € (location 72 h) et 4.99 € achat définitif, chez DigiBidi (contre un prix papier de 13,50 €), et 4.99 € chez Ave comics.
Quand on ajoute à cela le fait que tout le monde n’a pas une librairie spécialisée en dessous de chez lui, cela offre de belles possibilités aux amateurs de BD…non rebutés par la lecture sur écran.*
* On se reportera à ce sujet utilement à l’article d’Echos art qui traite bien des soucis encore liés à cette pratique spécifique pour la bande dessinée, et l’avenir encore balbutiant de la technique d’encre électronique : http://echosart.wordpress.com/2011/01/17/l%E2%80%99%C2%AB-e-bd-%C2%BB-ou-le-chemin-de-la-bulle-numerique/
Quant à l'aspect Auteurs et droits liés à la création et à la diffusion, on ira se reporter au forum de Manolosanctis où un très intéressant débat entre auteurs, lecteur et éditeur est à lire, puisque l’éditeur communautaire indépendant et numérique au départ a accepté d’être diffusé via Iznéo, ce qui pose certaines questions, de forme et de fond :
Ca sera tout pour aujourd'hui !

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